FILMOGRAPHIE: Jan Kounen (de son vrai nom Jan Coenen) est un réalisateur, producteur de cinéma et scénariste français d'origine néerlandaise, né le 2 mai 1964 à Utrecht (Pays-Bas). 1997 : Dobermann. 2004 : Blueberry, l'expérience secrète. 2007 : 99 francs. 2009 : Coco Chanel et Igor Stravinsky. 2013 : Le Vol des cigognes. 2020 : Mon cousin.
Affreux, sales, (bêtes) et méchants.
Revoyure d'un actionner bourrin (franchouillard) qui fit grand bruit lors de sa sortie, faute de sa violence ultra gratuite dénuée de moralité (si bien qu'il fut interdit aux moins de 16 ans et reste banni de nos écrans TV), Dobermann est un délire de sale gosse assumant jusqu'au bout des ongles son irresponsabilité, son mauvais goût, sa subversion auprès d'anti-héros aussi détestables que grotesques (certaines séquences ridicules soufflant le chaud et le froid à savoir s'il faut en rire ou sourire ou s'en détourner). Tant auprès de la police en roue libre, faute des exactions autoritaires de leur leader nazillon assoiffé de vengeance bestiale, que des malfrats marginaux issus de la communauté gitane pour qui la vie d'autrui n'accorde aucun crédit. Ainsi donc, avec sa mise en scène à la fois clippesque et épileptique qui, aujourd'hui, accuse un peu des effets de style obsolètes et des maladresses pour autant attachantes (notamment auprès du jeu approximatif de certains seconds-rôles ou figurants), Dobermann dégage un charme bisseux aussi fascinant que jouissif pour qui parvient à tolérer spectacle aussi décérébré dénué de logique, de raison, de points de vue.
Jan Kounen se vautrant à corps perdu dans la trivialité, tel un marmot dégénéré, auprès d'un déchaînement de violence hystérisée aussi libérateur et décomplexé qu'inquiétant, pour ne pas dire irréfléchi. Par conséquent, pour apprécier cette bande dessinée constamment irrévérencieuse, scato et impétueuse il vaut mieux laisser son cerveau au vestiaire pour s'adonner à cette débauche criminelle où flics et voyous s'affrontent sans répit dans un bain de sang aussi démonial que débridé. Certaines fusillades dantesques (le carnage dans la boite de nuit) et courses-poursuites automobiles demeurant extrêmement épiques auprès de sa réalisation primitive n'épargnant aucun antagoniste pour notre plaisir voyeuriste ranimant nos bas instincts de fantasmes inavoués. A revoir donc impérativement au second degré pour s'esbaudir de ce grand (fist) fuck(ing) sur pellicule se tortillant les nerfs dans une idéologie immorale aussi douteuse que sarcastique.
Pour public averti évidemment.
*Bruno3èx
Box Office France: 800 000 entrées
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