mardi 8 octobre 2024

Salem's Lot

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com 

de Gary Dauberman. 2024. U.S.A. 1h54. Avec Lewis Pullman, Makenzie Leigh, Alfre Woodard, William Sadler, Bill Camp, Pilou Asbæk.

Diffusé sur Max le 03 Octobre 2024

FILMOGRAPHIE: Gary Dauberman est un scénariste et réalisateur américain. 2019 : Annabelle : La Maison du mal (Annabelle Comes Home). Prévu pour 2024 : Salem (Salem's Lot)

Je rejoins Stephen King puisqu'il s'agit d'une fort sympathique réactualisation du mythe du vampire au sein d'un huis clos rural aussi chaleureux qu'inquiétant eu égard de la venue d'un invité surprise hyper charismatique (et donc aussi fascinant que terrifiant pour son apparence spectrale renouant aux sources du mythe façon Nosferatu).

La réalisation est étonnamment soignée et bien cadrée, la photo est splendide, la reconstitution des Seventies idoine, le cadre rassurant est chaleureux alors qu'à d'autre moments le gothisme architectural y contraste dans une emprise ensorcelante. Il y a aussi des séquences oniriques de toute beauté qui accompagnent le récit sans fioriture (la poursuite nocturne dans les bois en ombres chinoises) alors que les personnages, que l'on croirait évacués d'une série B des années 80, sont attachants auprès de leur cohésion et leur héroïsme de dernier ressort. Sur ce point, il fallait d'ailleurs oser offrir le rôle majeur à un enfant afro volant presque la vedette à son homologue adulte. 

C'est donc bien rodé, jamais ennuyeux, aussi mystérieux que palpitant, inventif qui plus est (les croix qui s'illuminent, les yeux qui blanchissent, les vampires éjectés par l'arrière au contact de la croix, le final dans le drive-in avec l'écran de cinéma, la scénographie onirico-féerique des enfants vampires) alors que son épilogue expéditif ne s'attarde pas sur le combat final entre vampire et survivant. Et puis enfin on peut relever l'audace du réalisateur d'y sacrifier quelques victimes de façon cruellement imprévisible pour s'extirper des clichés et en renforçant les situations de danger distillées au fil narratif sans vaine digression (on va droit à l'essentiel).

Une bonne série B horrifique donc, modeste, émotive, sans prétention, comme il en pullulait lors des années 80.

*Bruno
vost

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