mercredi 2 octobre 2024

Strange Darling

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de  JT Mollner. 2024. U.S.A. 1h37. Avec Willa Fitzgerald, Kyle Gallner, Barbara Hershey, Ed Begley Jr.

Sortie salles France: ?. U.S: 23 Août 2024.

FILMOGRAPHIE: JT Mollner est un réalisateur , producteur de films , scénariste , entrepreneur et ancien acteur américain. 2016: Outlaws and Angels. 2024: Strange Darling. 

                                                                                                                                                                       
Coup de 💓 2024 ! Quand on oublie que l'on est au cinéma tant on est pris par la chimère ! 

Warning ! Afin de préserver tout effet de surprise, il est formellement déconseillé de regarder la bande-annonce et de lire le pitch. 

Folie A2 !
Sachez simplement qu'il s'agit d'une longue traque entre un serial-killer et sa victime 1h31 durant sous l'impulsion d'un mémorable duo que vous n'êtes pas prêts d'oublier. 
Et donc, afin de ne pas divulguer tous spoilers et twist à la renverse qui irriguent l'intrigue scindée en 7 chapitres (en comptant l'épilogue d'une inattendue rupture de ton confinant au sublime), sachez que le réalisateur néophyte JT Mollner (il s'agit de son second long après un essai standard passé inaperçu) s'y entend à point nommé pour faire voler en éclat tous les codes du thriller horrifique afin de mieux nous (dés)orienter vers des chemins de traverse vitriolés. Et cela fonctionne "davantage" à plein régime au fil d'une évolution narrative éclatée où la chronologie temporelle y est sciemment anarchisée. 
Ainsi donc, le premier quart d'heure a beau nous faire craindre la redite d'une situation convenue, Strange Darling ne fait que tabler sur le simulacre d'une confrontation psychologique au diapason, de manière à mieux nous piéger sur ce que nous étions entrain de voir plus tôt sans trop d'implication motivante. 


Alors que la séquence prochaine viendra remettre en question ce à quoi nous étions entrain d'assister en tant que témoin d'une drague improvisée. Et c'est tout le génie de cette vrombissante série B surfant sur un certain pilier Tarantinesque à travers sa violence tranchée, ses éclairs d'humour sardonique, ses répliques chiadées, sa chronologie désorganisée qu'il est impossible d'anticiper, que de compter sur son intrigue sournoise, réglée comme une horloge, afin de bousculer nos attentes de spectateur exigeant avec un art consommé de la roublardise. Le tout enrobé d'une photo saturée éclatante et d'un score romantique élaborés pour y séduire notre émotivité en dépit de l'immoralité du concept où les valeurs du Bien et du Mal s'y confondent dans un esprit sarcastique tout à la fois semi-parodique, semi-tragique, voir même semi-bouleversant (bordel ce final intime mélomane dénuée de paroles !). Tant et si bien que l'épilogue anthologique continuera sans doute d'hanter vos nuits (et/ou vos songes) avec l'étrange amertume d'avoir assisté à un OFNI faussement décalé, ludique, décomplexé. 


La Crise et la Lueur. 
Si après ça vous n'avez pas pigé que Strange Darling est une des meilleures cuvées de l'année 2024 en prime d'être inéluctablement culte de par ses audaces formelles/narratives qu'un jeu d'acteurs survitaminé (à marquer d'une pierre blanche j'vous dit, surtout auprès de ..... !!!) vient scander lors d'une confrontation singulière iconique, pour ne pas dire bipolaire, vous n'avez plus qu'à vous jeter par la fenêtre.  

*Bruno

3 commentaires:

  1. Je ne vais pas tarder à le visionner. Cela fait plusieurs fois que je me suis posé des questions avant de le regarder. Je pense que maintenant, je vais y aller sans aucune hésitation.

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