de D. Kerry Prior. 2009. U.S.A. 1h53. Avec David Anders, Chris Wilde, Annie Abbott, Senyo Amoaku, , Anne Arles, Jeff Rector, Amy Correa, Louise Griffiths, , Cathy Shim.
Sorte salles U.S: 26 Septembre 2009
FILMOGRAPHIE: D. Kerry Prior est un réalisateur, scénariste et producteur américain
1996: Roadkill
2009: The Revenant
Inédit en salles dans l'hexagone (comme le fut antécédemment sa première réalisation, Roadkill), The Revenant est une comédie horrifique à l'aura quelque peu insolite dans son cheminement narratif aléatoire et son final à tiroirs. Interprété par un tandem attachant (David Anders/Chris Wilde), le pitch impromptu suit les vicissitudes de ces deux amis de longues dates, Joey et Bart, contraints de sombrer dans la justice meurtrière depuis que l'un d'eux est devenu un mort-vivant. Le film suit donc leurs errances nocturnes à travers la ville new-yorkaise pour la quête de sang frais afin de préserver la nouvelle existence dégénérative de Bart. Avec un certain code de conduite morale, ils décident de s'en prendre uniquement à la vie marginale de criminels, braqueurs, trafiquants de drogues et autres flics ripoux pour rassasier l'appétit vampirique de notre revenant. Si le film réussit à gagner rapidement la sympathie du spectateur, c'est grâce à la complicité amicale de nos deux lurons embarqués dans des situations aussi réalistes que farfelues et un concours de circonstances assez inopinées. En effet, on ne sait jamais où le scénario souhaite nous mener pour trouver une issue favorable aux exactions de nos héros et la réalisation distille parfois une certaine ambiance hermétique pour les états d'âme contrariés de Bart.
C'est la vraisemblance du caractère saugrenu de la damnation impartie à Bart qui permet au spectateur de s'y impliquer naturellement, le réalisateur dosant habilement l'austérité de sa dimension psychologique et la cocasserie qui émane de l'attitude déconcertée des protagonistes. Par son côté décomplexé et délirant, on peut aussi penser à la bonhomie pittoresque de certaines séries B des années 80 réalisées sans prétention comme le sympathique Flic ou Zombie. Emaillé de dialogues ciselés, d'action sanglante, de gags débridés (l'utilisation inédite du gode électrique) et de rupture de ton dans sa dernière partie légèrement déroutante, The Revenant inspire une affection et emporte notre adhésion pour un alliage de comédie horrifique agréablement troussée. Il en résulte une série B avenante non exempte de petites maladresses (l'attitude subitement hostile de certaines protagonistes est trop vite expédiée) mais pourvue d'une personnalité à livrer un divertissement finalement inaccoutumé.
Un inédit décalé à découvrir qui aurait mérité à être reconnu malgré son succès dans divers festivals.
Sorte salles U.S: 26 Septembre 2009
FILMOGRAPHIE: D. Kerry Prior est un réalisateur, scénariste et producteur américain
1996: Roadkill
2009: The Revenant
Inédit en salles dans l'hexagone (comme le fut antécédemment sa première réalisation, Roadkill), The Revenant est une comédie horrifique à l'aura quelque peu insolite dans son cheminement narratif aléatoire et son final à tiroirs. Interprété par un tandem attachant (David Anders/Chris Wilde), le pitch impromptu suit les vicissitudes de ces deux amis de longues dates, Joey et Bart, contraints de sombrer dans la justice meurtrière depuis que l'un d'eux est devenu un mort-vivant. Le film suit donc leurs errances nocturnes à travers la ville new-yorkaise pour la quête de sang frais afin de préserver la nouvelle existence dégénérative de Bart. Avec un certain code de conduite morale, ils décident de s'en prendre uniquement à la vie marginale de criminels, braqueurs, trafiquants de drogues et autres flics ripoux pour rassasier l'appétit vampirique de notre revenant. Si le film réussit à gagner rapidement la sympathie du spectateur, c'est grâce à la complicité amicale de nos deux lurons embarqués dans des situations aussi réalistes que farfelues et un concours de circonstances assez inopinées. En effet, on ne sait jamais où le scénario souhaite nous mener pour trouver une issue favorable aux exactions de nos héros et la réalisation distille parfois une certaine ambiance hermétique pour les états d'âme contrariés de Bart.
C'est la vraisemblance du caractère saugrenu de la damnation impartie à Bart qui permet au spectateur de s'y impliquer naturellement, le réalisateur dosant habilement l'austérité de sa dimension psychologique et la cocasserie qui émane de l'attitude déconcertée des protagonistes. Par son côté décomplexé et délirant, on peut aussi penser à la bonhomie pittoresque de certaines séries B des années 80 réalisées sans prétention comme le sympathique Flic ou Zombie. Emaillé de dialogues ciselés, d'action sanglante, de gags débridés (l'utilisation inédite du gode électrique) et de rupture de ton dans sa dernière partie légèrement déroutante, The Revenant inspire une affection et emporte notre adhésion pour un alliage de comédie horrifique agréablement troussée. Il en résulte une série B avenante non exempte de petites maladresses (l'attitude subitement hostile de certaines protagonistes est trop vite expédiée) mais pourvue d'une personnalité à livrer un divertissement finalement inaccoutumé.
Un inédit décalé à découvrir qui aurait mérité à être reconnu malgré son succès dans divers festivals.
03.09.12
Bruno Matéï
"Inédit en salles dans l'hexagone" comme trop souvent depuis des décennies.
RépondreSupprimerHeureusement que l'on a un ministère de la culture.......et surtout une meute de cinéphiles tricolores insasiable :)
merci pour cette critique
Avec plaisir ^^
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