de Rupert Sanders. 2012. U.S.A. 2h07. Avec Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron, Ian McShane, Sam Clafin, Nick Frost, Eddie Izzard, Bob Hoskins, Toby Jones, Eddie Marsan, Stephen Graham.
Sortie salles France: 13 Juin 2012. U.S: 01 Juin 2012
FILMOGRAPHIE: Rupert Sanders est un réalisateur anglais, né le 15 Janvier 1971 à Westminster.
2010: The Low Dweller. 2012: Blanche Neige et le Chasseur
Synopsis: Afin de préserver son éternelle jeunesse, la reine maléfique Ravenna est contrainte de retrouver la princesse Blanche Neige, à peine échappée du cachot de son château, pour lui arracher son coeur. Réfugiée dans la forêt des ténèbres, Blanche croise sur sa route un valeureux chasseur puis septs nains débrouillards. Sur cette route semée d'embûches, ils vont faire face à des rencontres hostiles ou pacifistes avec certaines créatures singulières. Mais leur alliance va converger à l'offensive d'épiques affrontements afin de déjouer l'armée hostile et annihiler la Reine.
Le célèbre conte de Grimm revu et corrigé par un réalisateur néophyte, avec en tête d'affiche, la midinette de la saga docile Twilight, j'ai nommé Kristen Stewart ! C'est dire si ce blockbuster visant un public familial avait de quoi laisser dubitatif l'amateur d'aventures romanesques et d'héroic fantasy. Or, à la vue de sa bande annonce privilégiant la scénographie d'un environnement naturel formel, quelques batailles homériques et la qualité inventive d'effets spéciaux prodigieux, on pouvait présager un bon spectacle ludique potentiellement attractif. A l'arrivée, cette réactualisation ténébreuse de Blanche Neige et les 7 nains réussit haut la main à enchanter son public de 10 à 77 ans. D'un esthétisme raffiné dans ses décors naturels dantesques, et transcendé d'une photo flamboyante, le célèbre conte des Frères Grimm se pare en l'occurrence d'un éclat nouveau pour cette relecture beaucoup plus sombre, voir même parfois horrifique si on le compare au chef-d'oeuvre de Walt Disney.
Dans le rôle délétère de la Reine noire, Charlize Theron livre une fois encore une performance innée dans sa faculté à exprimer les tourments obsessionnels d'une femme hantée par sa beauté physique. Mais aussi la déchéance galvaudée d'une fille préalablement soutirée à sa mère pour être plus tard envahie d'une rancoeur vindicative vouée au mal absolu !
Formellement splendide, d'une féerie teintée d'horreur lors de ses élans poétiques singuliers, et agrémenté de batailles homériques, Blanche Neige et le Chasseur élude la mièvrerie redoutée dans le moule aseptisé du produit familial. Avec une certaine audace, il se réapproprie même des rôles majeurs impartis aux stéréotypes en leur privilégiant une personnalité plus névrosé ou farouche. Ce qui permet aussi de préconiser la dimension humaine et les enjeux dramatiques impartis à chaque personnage préoccupé. Alors que l'épilogue teinté d'ironie sous-jacente se prend main plaisir à contourner le traditionnel happy-end idyllique imposé dans le conte de Grimm.
Un excellent spectacle donc haut en couleurs, réalisé avec modestie et dominé par la présence ensorcelante de Charlize Theron. Et rares sont les films où l'on se surprend à éprouver un soupçon d'empathie (la larme à l'oeil) envers le coeur ruiné d'une mécréante.
*Bruno
05.09.12
Tout en respectant le matériau d'origine, Rupert Sanders prend soin de nous immerger dans un univers onirique où le merveilleux et l'effroi se télescopent pour mettre en lumière la lutte sempiternelle du Bien contre le Mal. Féérie, fantasy, aventures, action, fantastique sont les ingrédients habilement dosés de ce conte notoire destiné à émerveiller sans outrance ni fioriture. Si l'amateur est facilement impliqué et conquis, c'est grâce à la densité des personnages vaillants et l'intégrité d'un metteur en scène renouant avec les émotions d'antan. Car en éludant la trilogie du Seigneur des Anneaux et quelques autres charmantes fantaisies du type Narnia, il faut remonter aux années 80 pour retrouver ce sentiment noble d'émerveillement avec des oeuvres picturales comme Legend, Labyrinth, Dark Crystal, l'Histoire sans Fin, Ladyhawke, voir peut-être aussi à moindre mesure, Willow.
Autant confirmer qu'un véritable souffle romanesque, épique, poétique plane sur sur les épaules de nos héros engagés dans une flamboyante odyssée émaillée de bravoures et d'imprévus. Et pour crédibiliser au possible cette aventure fantasmagorique, chaque comédien charismatique réussit à donner chair à leur personnage héroïque ou méprisable.
Avec originalité pour confectionner des effets spéciaux en CGI bluffant de réalisme, certaines séquences se révèlent magnifiques ou impressionnantes dans leur aptitude à créer la demi-teinte d'un univers hybride. Que ce soit le refuge obscur de la forêt des ténèbres, le raffinement édénique du sanctuaire, le combat saisissant avec un troll géant ou les métamorphoses maléfiques de la reine ainsi que son miroir déformant.
Dans le rôle délétère de la Reine noire, Charlize Theron livre une fois encore une performance innée dans sa faculté à exprimer les tourments obsessionnels d'une femme hantée par sa beauté physique. Mais aussi la déchéance galvaudée d'une fille préalablement soutirée à sa mère pour être plus tard envahie d'une rancoeur vindicative vouée au mal absolu !
Kristen Stewart avait déjà prouvé qu'elle pouvait être une comédienne persuasive dans Welcome to the Riley ou Speak. En l'occurrence, sans transcender ses rôles les plus saillants, elle incarne avec fragilité la beauté suave d'une Blanche Neige attendrissante, également pourvue d'une bravoure preuse à daigner mettre un terme aux agissements de sa rivale vénale.
Enfin, Sam Clafin et surtout Chris Hemsworth (en chasseur viril) incarnent avec sobriété les profils de guerriers délibérés à protéger leur princesse contre les forces du Mal.
Formellement splendide, d'une féerie teintée d'horreur lors de ses élans poétiques singuliers, et agrémenté de batailles homériques, Blanche Neige et le Chasseur élude la mièvrerie redoutée dans le moule aseptisé du produit familial. Avec une certaine audace, il se réapproprie même des rôles majeurs impartis aux stéréotypes en leur privilégiant une personnalité plus névrosé ou farouche. Ce qui permet aussi de préconiser la dimension humaine et les enjeux dramatiques impartis à chaque personnage préoccupé. Alors que l'épilogue teinté d'ironie sous-jacente se prend main plaisir à contourner le traditionnel happy-end idyllique imposé dans le conte de Grimm.
Un excellent spectacle donc haut en couleurs, réalisé avec modestie et dominé par la présence ensorcelante de Charlize Theron. Et rares sont les films où l'on se surprend à éprouver un soupçon d'empathie (la larme à l'oeil) envers le coeur ruiné d'une mécréante.
*Bruno
05.09.12
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