mardi 25 septembre 2012

Le Ciel peut attendre (Heaven Can Wait). Golden Globe du Meilleur Film, 1978.

                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site hollywood70.com

de Warren Beatty. 1978. U.S.A. 1h41. Avec Warren Beatty, James Mason, Julie Christie, Jack Warden, Charles Grodin, Dyan Cannon, Buck Henry, Vincent Gardenia, Joseph Maher, Hamilton Camp.

Sortie salles France: 13 Décembre 1978. U.S.A: 28 Juin 1978

FILMOGRAPHIE: Warren Beatty (Henry Warren Beatty) est un acteur, scénariste, producteur et réalisateur américain, né le 30 Mars 1937 à Richmond, Virginie. 1978: Le Ciel peut attendre. 1981: Reds. 1990: Dick Tracy. 1998: Bullworth. 


Remake du Défunt Récalcitrant réalisé en 1941 et adapté d'une pièce de Harry Segall, le Ciel peut attendre est la première réalisation de l'acteur bellâtre Warren Beatty. Une comédie surprenante de par son ton sarcastique et l'aisance à laquelle l'acteur/réalisateur s'y emploie pour nous esbaudir à l'aide d'un pitch désopilant. Ainsi, en dépit d'un montage un peu désordonné, l'histoire ludique du Ciel peut attendre traite de la vie après la mort lorsque Joe Pendleton, joueur de football américain, est contraint de rejoindre par erreur le paradis à la suite d'un accident de circulation. Avec l'approbation d'un guide spirituel, Joe peut rester sur terre quelques temps pour prendre l'apparence d'un milliardaire fraîchement décédé mais pas encore découvert, Mr Farnsworth. Incompétent dans la nouvelle peau d'un nanti pour diriger ses finances, Joe/Mr Farnsworth commence à troubler son entourage auprès de son comportement erratique. Mais sa passion immodérée pour le football et l'arrivée de la charmante Betty Logan vont notamment chambouler les anciennes habitudes du milliardaire. Ce canevas particulièrement cocasse est un prétexte à déployer une multitude de quiproquos et situations improbables souvent irrésistibles. En guise d'exemple farfelu, Mme Farnsworth, épouse orgueilleuse et infidèle, entreprend depuis longtemps une liaison avec Tony Abbott. Ensemble, ils complotent une série de tentatives de meurtres maquillés en accident pour se débarrasser du mari gênant. Mais par malchance, leurs exactions meurtrières se soldent lamentablement par une déroute !


Alors que Mme farsworth est au bord de la crise de nerf, son amant essaie de relativiser la défaite pour pouvoir élaborer une prochaine manigance. Autre exemple échevelé, Joe Pendleton (Mr Farnsworth donc !) dirige en l'occurrence sa hiérarchie d'une manière si puérile et antinomique que son discours est énoncé à l'instar d'une véritable partie de football face à son assemblée décontenancée ! Même topo pour les majordomes de sa nouvelle demeure familiale, écoutant par le trou de la serrure les bavardages récurrents de Joe adressés à une personne invisible (le guide spirituel est uniquement perceptible aux yeux du réincarné !). Ces situations rocambolesques donnent souvent lieux à des fou-rires incontrôlés, d'autant plus que la complicité fringante des comédiens s'en donnent à coeur joie ! Tant auprès de Dyan Cannon absolument irrésistible dans la peau d'une épouse irascible que de l'impayable Charles Grodin en amant flegme aussi sournois dans ses démarches machiavéliques. En prime d'autres seconds rôles aussi attractifs et attachants, Warren Beatty détonne à endosser le rôle désinhibé d'un défunt récalcitrant dont la verve et l'abattage font toujours illusion. Enfin, la charmante Julie Christie s'alloue d'un rôle romantique pour s'acheminer vers l'idylle après avoir découvert le nouveau visage du milliardaire subitement altruiste ! Pour ce faire, l'épilogue attendrissant ne manque pas de poésie en nous affectant sans mièvrerie pour ces nouvelles retrouvailles escomptées.


Hormis sa facture obsolète et sa mise en scène parfois elliptique, le Ciel peut attendre demeure une vraie comédie débridée plutôt espiègle si bien que la plupart des gags restent en l'occurrence bougrement hilarants. Sa ferveur décapante émanant des comédiens décomplexés renforçant la fantaisie expansive de cette comédie fantastique occasionnant notamment un regard fructueux sur le thème de la réincarnation, une réflexion existentielle sur notre identité (intimement liée à notre enveloppe corporelle) et notre instinct à sillonner la voie du bien ou du mal.  

Récompenses: Golden Globe du Meilleur Film, 1978
Oscar de la Meilleure Direction Artistique, 1978
Saturn Award du Meilleur Film Fantastique, 1979

Remerciement à l'Univers Fantastique de la Science-Fiction
25.09.12
Bruno Matéï


2 commentaires:

  1. Ce film me rappelle mon enfance et les soirées sur la cinq, un très bon souvenir ! Tes propos sur une comédie enlevée sont assez proches de mes souvenirs !

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  2. Tu vas me croire si je te dis que c'était ma première hier soir !
    Y'a des scènes absolument tordantes, m'attendais pas à aussi hilarant !
    Un excellent film.

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