lundi 18 août 2014

Course contre l'Enfer (Race with the Devil)

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site moviecovers.com

de Jack Starrett. 1975. U.S.A. 1h29. Avec Peter Fonda, Warren Oates, Loretta Swit, Lara Parker, R.G. Armstrong.

Sortie salles France: 5 Mai 1976. U.S: Juin 1975

FILMOGRAPHIE: Jack Starrett est un acteur et réalisateur américain, né le 2 Novembre 1936 à Refugio (Texas), décédé le 27 Mars 1989 à Sherman Oaks (Californie). 1969: La Cavale Infernale. 1969: House of Zodiac. 1970: Les Machines du Diable. 1970: Fuite dans la nuit (télé-film). 1970: Le Dernier des Apaches. 1972: The Strange Vegeance of Rosalie. 1972: Slaughter. 1973: Dynamite Jones. 1974: The Gravy Train. 1975: Course contre l'Enfer. 1976: La Vengeance aux Tripes. 1976: Hollywood Man. 1977: Haute Sécurité (télé-film). 1977: Final Chapter: walking Tall. 1978: Thaddeus Rose and Eddie (télé-film). 1978: Big Bob Johnson and his fantastic speed circus (télé-film). 1979: Mister Horn (télé-film). 1979: Survival of Dana (télé-film). 1981: Treachery and greed on the Planet of the Apes (télé-film). 1982: Kiss my Grits.


"Sabbat sur l’asphalte : la route est un piège"
Film d'exploitation sans prétention réunissant en têtes d’affiche les vétérans Peter Fonda et Warren Oates, Course contre l’Enfer est un road movie horrifique qui tire son efficacité d’un concept de départ plutôt original : deux couples de vacanciers, témoins malgré eux d’un rituel meurtrier perpétré par une secte, en pleine cambrousse. Réalisé deux ans avant La Colline a des yeux, on pourrait croire que Wes Craven s’en est inspiré pour camper une famille solidaire, exilée à bord d’un camping-car, bientôt piégée dans un désert hostile. Livrés à eux-mêmes, ils devaient riposter avec force, rivaliser d’ingéniosité, et survivre face à des agresseurs cannibales réduits à l’état primitif.

Dans Course contre l’Enfer, nos jeunes touristes, eux aussi embarqués en caravane, sont sévèrement malmenés par une confrérie satanique dans le désert du Colorado. Inlassablement pourchassés et persécutés, ils font preuve de bravoure et de persévérance pour déjouer les nombreux pièges jalonnant leur itinéraire.

Ce pitch inquiétant, mêlant les genres du road movie et de l’horreur, constitue une combinaison judicieuse entre suspense latent et poursuites endiablées. En toute simplicité, Jack Starrett façonne un pur divertissement, construit sur la fragilité attachante de personnages emportés dans une descente aux enfers — leur cohésion, d’abord amicale puis combative, éveillant notre considération, notre empathie, face à leur peur de trépasser — et sur l’action effrénée d’une cavale désespérée. Toujours plus acculés par des menaces pernicieuses, ils brandissent les armes, seuls contre tous, leur témoignage ayant été balayé d’un revers par la police locale.

Avant une incroyable poursuite sur bitume déployant moult cascades, le réalisateur distille une atmosphère d’insécurité grandissante, notamment lorsque l’une des héroïnes, gagnée par la paranoïa, commence à suspecter les regards patibulaires des habitants de la région. Dès lors, la menace devient d’autant plus sournoise que les satanistes, tapis dans l’ombre, redoublent d’audace morbide.


"Bitume noir, croix inversée"
Rondement mené, Course contre l’Enfer n’a pour seul objectif que de divertir avec l’efficacité d’un pitch démonial, multipliant les péripéties haletantes autour de la survie et de la riposte de couples molestés. Sous la houlette de Peter Fonda et Warren Oates, on embarque d’autant mieux dans cette virée meurtrière, guidés par leur virilité rugueuse et leur pugnacité commune. Du cinéma bis redoutablement excitant et audacieux — dont l’épilogue nihiliste en déconcertera plus d’un — et qui frôle, par moments, le modèle d’efficacité.

Bruno 
3èx


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