de Jack Starrett. 1975. U.S.A. 1h29. Avec Peter Fonda, Warren Oates, Loretta Swit, Lara Parker, R.G. Armstrong.
Sortie salles France: 5 Mai 1976. U.S: Juin 1975
FILMOGRAPHIE: Jack Starrett est un acteur et réalisateur américain, né le 2 Novembre 1936 à Refugio (Texas), décédé le 27 Mars 1989 à Sherman Oaks (Californie). 1969: La Cavale Infernale. 1969: House of Zodiac. 1970: Les Machines du Diable. 1970: Fuite dans la nuit (télé-film). 1970: Le Dernier des Apaches. 1972: The Strange Vegeance of Rosalie. 1972: Slaughter. 1973: Dynamite Jones. 1974: The Gravy Train. 1975: Course contre l'Enfer. 1976: La Vengeance aux Tripes. 1976: Hollywood Man. 1977: Haute Sécurité (télé-film). 1977: Final Chapter: walking Tall. 1978: Thaddeus Rose and Eddie (télé-film). 1978: Big Bob Johnson and his fantastic speed circus (télé-film). 1979: Mister Horn (télé-film). 1979: Survival of Dana (télé-film). 1981: Treachery and greed on the Planet of the Apes (télé-film). 1982: Kiss my Grits.
Film d'exploitation sans prétention réunissant en têtes d'affiche les vétérans Peter Fonda et Warren Oates, Course contre l'Enfer est un road movie horrifique tirant son efficacité par son concept de départ plutôt original. C'est à dire deux couples de vacanciers témoins malgré eux du rituel meurtrier d'une secte perpétré en pleine cambrousse. Réalisé 2 ans avant La Colline a des yeux, on pourrait penser que Wes Craven s'en était inspiré pour sa caractérisation d'une famille solidaire exilée en villégiature à bord d'un camping-car mais rapidement prise au piège dans un désert hostile. Livrés à eux même, ils étaient contraints de riposter par la force et rivaliser de ruses pour duper des agresseurs cannibales réduits à l'état primitif. Dans Course contre l'Enfer, nos jeunes touristes également embarqués en caravane sont sévèrement mis à mal avec une confrérie satanique dans le désert du Colorado. Incessamment pourchassés et persécutés, ils useront de bravoure et persévérance pour déjouer les nombreux pièges qui empiètent leur itinéraire.
Ce pitch inquiétant combinant les genres du road movie et de l'horreur est une combinaison judicieuse afin d'alterner suspense latent et poursuites endiablées. En toute simplicité, Jack Starrett façonnant un pur divertissement conçu sur la fragilité attachante des personnages entraînés dans une descente aux enfers (leur cohésion amicale puis combative nous permettant d'éprouver considération et empathie face à leur crainte de trépasser), et sur l'action effrénée découlant d'une poursuite automobile en ultime ressort. Car toujours plus confrontés à des menaces pernicieuses (Spoiler ! l'attaque des serpents dans la caravane impose une tension éprouvante ! Fin du spoiler), ils brandiront les armes pour se défendre, sachant que la police locale n'eut accordé que peu d'égard à leur témoignage. Avant une incroyable poursuite sur bitume déployant moult cascades, le réalisateur distille enfin une ambiance d'insécurité lorsque l'une des héroïnes gagnée par la paranoïa s'était mise à suspecter les regards patibulaires de certains habitants de la région. Dès lors, la menace palpable s'avère d'autant plus sournoise parmi les provocations des satanistes redoublant d'audace morbide (Spoiler ! la découverte du chien pendu d'Alice à l'entrée de la caravane ! fin du spoiler).
Rondement mené, Course contre l'Enfer n'a comme unique but que de divertir parmi l'efficacité d'un pitch démonial multipliant péripéties haletantes autour des situations de sauvegarde et de riposte de couples molestés. Sous la houlette de Peter Fonda et Warren Oates, on nous embarque d'autant mieux dans leur virée meurtrière parmi leur virilité commune de pugnacité. Du cinéma Bis redoutablement excitant et audacieux (l'épilogue nihiliste en déconcertera plus d'un ! ) faisant presque office de modèle d'efficacité !
Bruno
3èx
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