de Barry Sonnenfeld. 1997. U.S.A. 1h38. Avec Tommy Lee Jones, Will Smith, Linda Fiorentino, Vincent D'Onofrio, Rip Torn, Tony Shalhoub, Tim Blaney, David Cross.
Sortie salles France: 6 Août 1997. U.S: 2 Juillet 1997
FILMOGRAPHIE: Barry Sonnenfeld est un réalisateur américain, acteur, producteur et directeur de la photographie, né le 1er Avril 1953 à New-York. 1991: La Famille Addams. 1993: Les Valeurs de la famille Addams. 1993: Le Concierge du Bradbury. 1995: Get Shorty. 1997: Men in Black. 1999: Wild Wild West. 2002: Big trouble. 2002: Men in Black 2. 2006: Camping Car (RV). 2012: Men in Black 3. 2016: Nine Lives.
Succès planétaire que ce premier volet d'une illustre franchise, Men in Black est l'adaptation ciné du comics homonyme créé par Lowell Cunningham en 1990. A partir d'un pitch délirant détournant avec dérision la présence d'extra-terrestres au sein de notre société, Men in Black joue la carte de la comédie familiale sous l'autorité de deux agents en noir, experts en filature et traque d'une menace interplanétaire. En cool attitude, Tommy Lee Jones et Will Smith endossent le duo amical avec verve impayable (leur interrogatoire musclé imparti aux commerçants extraterrestres !) et héroïsme stoïque eu égard des gadgets ultra innovants (notamment l'outil permettant d'effacer la mémoire des témoins oculaires) que le doyen Agent K inculque à son équipier en herbe sur le champs de l'action. Outre le caractère saugrenu de l'intrigue (une créature hostile débarque sur terre pour s'emparer d'une galaxie préservée par le prince arquilien) et la stature distinguée de nos sympathiques agents secrets, le film tire parti de sa fantaisie grâce à l'univers excentrique décrit avec moult détails.
Epaulé d'effets spéciaux en CGI souvent réussis (en dépit de la confrontation finale perfectible), Barry Sonnenfield nous ouvre les portes du MIB, agence ultra secrète surveillant les présences martiennes à travers les galaxies tout en tolérant depuis les années 50 leur arrivée hospitalière pour des milliers d'entre eux. D'une réjouissance sans modération pour les gags inventifs se chevauchant parfois avec l'action de poursuites homériques (le prologue sur les chapeaux de roue, l'échappée automobile au dessus du tunnel), Men in Black met également en appui le portrait insidieux d'une galerie d'E.T à la physionomie fallacieuse. Ainsi, par le biais de leur investigation et leur traque d'y appréhender un dangereux alien, nos agents sont contraints d'interroger (voir également débusquer certains d'entre eux) ces E.T à forme humaine. On peut notamment louer la présence du fameux "méchant" de l'histoire, une créature arthropode (un cafard géant nous dévoilera le point d'orgue) ayant dérobé l'enveloppe humaine d'un fermier après l'avoir occis, mais en l'occurrence pourvu d'une posture dégingandée dans sa condition corporelle putrescente. Ce zombie extraterrestre provoquant (à l'instar d'un antagoniste du film Hidden !) des accès de violence erratiques lorsqu'il accoure dans les rues new-yorkaises pour se procurer un précieux pendentif.
De par la complicité impayable de notre duo en roue libre, de l'univers excentrique formellement fascinant et l'inventivité des gags et d'une action échevelée, Men in Black exploite son argument d'anticipation avec une dérision irrésistible. Mené sans répit donc, notamment grâce à l'efficacité d'une réalisation vigoureuse, cet excellent divertissement parvient surtout à réguler l'intérêt par les rencontres impromptues d'E.T de tous horizons que nos agents côtoient avec un flegme aussi distingué qu'amusé.
La chronique du 3è opus: http://brunomatei.blogspot.fr/2015/10/men-in-black-3.html
*Bruno
05.09.24. 5èx. Vostfr
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