de David Lynch. 1980. Angleterre/U.S.A. 2h04. Avec John Hurt, Anthony Hopkins, Anne Bancroft, John Gielgud, Wendy Hiller, Freddie Jones.
Sortie salles France: 8 Avril 1981. U.S: 10 Octobre 1980 (Interdit aux - de 13 ans)
FILMOGRAPHIE: David Lynch est un réalisateur, photographe, musicien et peintre américain, né le 20 Janvier 1946 à Missoula, dans le Montana, U.S.A. 1976: Eraserhead. 1980: Elephant Man. 1984: Dune. 1986: Blue Velvet. 1990: Sailor et Lula. 1992: Twin Peaks. 1997: Lost Highway. 1999: Une Histoire Vraie. 2001: Mulholland Drive. 2006: Inland Empire. 2012: Meditation, Creativity, Peace (documentaire).
Maelstrom d’émotions bouleversantes autour des vicissitudes de John Merrick, Elephant Man relate avec une acuité pudique son destin maudit, porté par des comédiens à la sobriété humaine sans fard. L’émotion nue, surgissant de leur regard face à cette difformité, avant qu’ils ne canalisent leurs élans pour lui offrir une réplique aussi simple que sincère. Il en naît des séquences intimistes d’une vigueur dramatique rare, tissées dans les silences, la bienveillance, l’écoute. Outre la posture pleine de dignité d’Anthony Hopkins en chirurgien altruiste, Hannah Gordon (l’épouse de Treves) et Anne Bancroft (Madge Kendal) partagent l’écran avec une tendre humilité, prouvant à Merrick qu’il peut, enfin, croire en la sécurité d’un monde qui ne le rejette plus.
Mais si Elephant Man bouleverse si profondément, c’est par la fragilité éperdue de John Merrick, que John Hurt incarne avec une sensibilité bouleversante. Sa voix douce, son regard noyé de sagesse, de mélancolie, d’angoisse et d’amour... tout en lui parle d’un monde intérieur d’une noblesse inouïe. Baignant dans l’étrangeté d’une époque victorienne rongée par l’industrialisation, le film s’élève dans un noir et blanc épuré que Freddie Francis magnifie d’un onirisme baroque — chimères ou réalités, visions de mutation sociale. Le visage monstrueux de Merrick, tuméfié, grotesque, plonge l’ensemble dans un climat d’hostilité sourde. La foule le rejette, les marginaux s’en repaissent, et l’humanité chancelle dans l’ombre de son ignorance putassière.
Grand Prix du Festival international du film fantastique d'Avoriaz, 1981.
César du meilleur film étranger 1982
British Academy Film Award du meilleur film
British Academy Film Award du meilleur acteur pour John Hurt
British Academy Film Award des meilleurs décors
Salut bruno, toujours aussi bien concises tes critiques et celle-ci ne déroge pas à la règle! merci.
RépondreSupprimerj'éssaie de te joindre sans succès, alors pardonne moi d'utiliser le com ici..
mon mail:
cali.mero@mail.ru
Amitiès,
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerAvoriaz 1981 plutôt...
RépondreSupprimerGrand Prix en plus... Je dis ça, je dis rien... ;)
RépondreSupprimer