Sortie salles France: 5 Août 1970. Italie: 30 Décembre 1964
FILMOGRAPHIE: Antonio Margheriti (Anthony M. Dawson) est un réalisateur italien, né le 19 septembre 1930 à Rome, décédé le 4 Novembre 2002 à Monterosi. 1960: Le Vainqueur de l'espace. 1962: Les Derniers jours d'un empire. 1963: La Vierge de Nuremberg. 1964: La Sorcière Sanglante. 1964: Les Géants de Rome. 1964: Danse Macabre. 1968: Avec Django, la mort est là. 1970: Et le vent apporta le Violence. 1971: Les Fantômes de Hurlevent. 1973: Les Diablesses. 1974: La brute, le colt et le karaté. 1975: La Chevauchée terrible. 1976: l'Ombre d'un tueur. 1979: l'Invasion des Piranhas. 1980: Pulsions Cannibales. 1980: Héros d'Apocalypse. 1982: Les Aventuriers du Cobra d'Or. 1983: Yor, le chasseur du futur. 1985: L'Enfer en 4è vitesse.
Ce pitch ombrageux, transcendé par une reconstitution médiévale du XVIe siècle, Antonio Margheriti l’illustre avec une ambition formelle et un sens diffus du suspense, alors que le bourreau de cette tragédie familiale se voit pris au piège d’une conjuration machiavélique. « Plus réussi est le méchant, meilleur est le film », dixit Hitchcock — et Margheriti respecte à la lettre ce précepte. Le personnage de Kurt, cupide et fallacieux, interprété avec une sobriété cynique par George Ardisson, excelle dans l’art de supprimer chaque témoin gênant. Amant de l’énigmatique Mary, Kurt va pourtant sombrer dans l’irréel, miné par sa propre paranoïa, dès lors qu’il ourdit un nouveau stratagème : empoisonner son épouse. Toute la tension du récit naît de cette spirale de suspicion délirante, où les figures d’Elisabeth et de Mary semblent tirer les ficelles d’une machination spectrale. Margheriti s’amuse à inverser les rôles de victime et bourreau, à travers le regard fiévreux d’un anti-héros rongé par l’effroi.
Avec ses manoirs lugubres, ses cryptes décrépites et ses souterrains oppressants, La Sorcière Sanglante insuffle une étrangeté prégnante, presque délirante, autour des déplacements d’ombres humaines, en proie à d’éventuelles puissances occultes — alors même que la peste ravage les villageois, hébétés de superstition.
"Le Sang des sœurs, l’Étreinte des morts".
Pour les intéressés, les 2 autres volets sont chroniqués ci-dessous:
La Vierge de Nuremberg: http://brunomatei.blogspot.fr/…/la-vierge-de-nuremberg-la-v…
Danse Macabre: http://brunomatei.blogspot.fr/…/danse-macabre-danza-macabra…
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