vendredi 6 juillet 2018

LE TUEUR A L'ORCHIDEE

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site imdb.com

"Sette orchidee macchiate di rosso" d'Umberto Lenzi. 1972. Italie. 1h32. Avec Rossella Falk, Antonio Sabàto, Uschi Glas, Pier Paolo Capponi, Petra Schürmann, Marisa Mell, Gabriella Giorgelli.

Sortie salles Italie: 24 Février 1972 (Int - 18 ans).

FILMOGRAPHIE: Umberto Lenzi est un réalisateur et scénariste italien, né le 6 Aout 1931 à Massa Marittima, dans la province de Grosseto en Toscane (Italie). 1962: Le Triomphe de Robin des Bois, 1963: Maciste contre Zorro, Sandokan, le Tigre de Bornéo, 1964: Les Pirates de Malaisie, 1966: Kriminal, 1967: Les Chiens Verts du Désert, 1968: Gringo joue et gagne, 1969: La Légion des Damnés, Si douces, si perverses, 1970: Paranoia, 1972: Le Tueur à l'orchidée, 1972: Au pays de l'Exorcisme, 1973: La Guerre des Gangs, 1974: Spasmo, La Rançon de la Peur, 1975: Bracelets de Sang, 1976: Brigade Spéciale, Opération Casseurs, La Mort en Sursis, 1977: Le Cynique, l'infâme et le violent, 1978: Echec au gang, 1980: La Secte des Cannibales, l'Avion de l'Apocalypse, 1981: Cannibal Ferox, 1983: Iron Master, la guerre du fer, 1988: Nightmare Beach, la Maison du Cauchemar, 1991: Démons 3, 1996: Sarayevo inferno di fuoco.


Orchidée (nom féminin): Fleur coupée de cette plante (notamment d'origine exotique), généralement recherchée pour sa valeur ornementale, l'originalité de ses formes, l'éclat ou la finesse de ses coloris, parfois jugée trop extravagante, voire maléfique.

En pleine vogue du Giallo à l'orée des Seventies, Umberto Lenzi nous offre sa version des faits avec le Tueur à l'Orchidée même s'il eut déjà oeuvré 2 ans plus tôt dans le thriller parmi le décevant Si douces, si perverses et le sympathique Päranoïa. D'ailleurs, selon mon jugement de valeur, sa trajectoire narrative dédiée quasiment à l'enquête policière de longue haleine occulte un peu les codes giallesques à proprement parler. Et ce même si le tueur ganté affublé d'une gabardine noire accomplit ses exactions meurtrières avec une cruauté aussi bien gore que baroque (à l'instar des pots de peintures se déversant lentement sur le corps d'une victime). D'ailleurs sur ce point, le premier quart d'heure riche en homicides ravira les amateurs de par son rythme effréné et le réalisme assez malsain qui y émane.


On peut aussi relever vers la dernière demi-heure une séquence choc assez gorasse que le tueur perpétue à la chignole, si bien que Lenzi filme son acte extrême parmi la complaisance des gros zooms. Pour en revenir à l'enquête policière que mènent un détective privé et l'une des 7 victimes (s'étant fait passer pour morte avec la complicité de la police), Le Tueur à l'Orchidée ne nous laisse aucun répit dans son panel d'indices à résoudre (la fameuse demi-lune argentée laissée sur les corps des victimes, les 7 orchidées déposés sur la tombe), rebondissements, faux coupables et séquences angoissantes en interne des huis-clos domestiques. Et si la réalisation avait gagnée à être un peu mieux maîtrisée, sa partition plus idoine et sa photo plus épurée, la sobriété des acteurs (accompagnés de quelques italiennes plantureuses pour autant timorées) et surtout son suspense émoulu pallient sans prétention ces scories.


Tour à tour passionnant, inquiétant et sensiblement capiteux à travers son ambiance horrifique typiquement latine, le Tueur à l'orchidée ne déçoit nullement auprès de son investigation policière impeccablement ficelée par un détective retors en proie à la vengeance d'un misogyne protestant. Un excellent succédané donc toujours aussi étonnamment magnétique et jouissif. 

* Gaïus

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