mardi 3 juillet 2018

LA PLANETE DES MONSTRES / LE FILS DE GODZILLA

                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site lemondedeskaijus.free.fr

"Kaijûtô no kessen: Gojira no musuko" de Jun Fukuda. 1967. Japon. 1h26. Avec Tadao Takashima, Akira Kubo, Beverly Maeda.

Sortie salles France: 1er Mars 1978. Japon: 16 Décembre 1967

FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Jun Fukuda (福田 純, Fukuda Jun?) est un réalisateur et scénariste japonais, né le 17 février 1923 à Manshu (Corée), décédé le 3 décembre 2000 à Setagaya (Japon). 1959: Osorubeki hiasobi. 1960 : Denso Ningen. 1961 : Hoero datsugokushu. 1961 : Nasake muyo no wana. 1961 : Nakito gozansu. 1962 : Ankokugai no kiba. 1963 : Nippon jitsuwa jidai. 1963 : Hawai no wakadaishō. 1963 : Norainu sakusen. 1964 : Trap of Suicide Kilometer. 1964 : Chi to daiyamondo. 1966 : Godzilla, Ebirah et Mothra : Duel dans les mers du sud. 1967 : Le Fils de Godzilla. 1968 : Hyappatsu hyakuchu: Ogon on me. 1969 : Nyu jirando no wakadaishō. 1969 : Konto Gojugo-go: Uchu daibōken. 1970 : Yaju toshi. 1970 : Kigeki sore ga otoko no ikiru michi. 1971 : Nishi no betenshi, higashi no sagishi. 1971 : 3000 kiro no wana. 1972 : Godzilla vs Gigan. 1973 : Godzilla vs Megalon. 1974 : Godzilla contre Mecanik Monster. 1974 : Kigeki damashi no jingi. 1974 : Esupai. 1977 : La Guerre de l'espace.


Film de Kaiju ayant bercé les adolescents des années 80 lors de son exploitation Vhs (sous l'effigie de l'inoubliable éditeur VIP !), la Planète des Monstres entame l'aventure fantastique sous un angle familial si bien que la plupart des séquences homériques prêtent parfois/souvent à l'hilarité de par son innocente dérision. Notamment si je me réfère aux rapports paternels entre Godzilla et son fils lors de son apprentissage à la maturité que Junk Fukuda filme avec une tendresse pittoresque, aussi précaires soient ses trucages archaïques. Pour preuve, la séquence où Godzilla tente de lui apprendre pour la première fois à cracher du feu nucléaire fait office d'anthologie déjantée ! Et donc, assister aux combats extravagants de ses monstres géants en costume de latex relève de la singularité si bien que le spectateur observe émerveillé ses combats improbables en renouant promptement avec son âme d'enfant. Et la magie du cinéma de fonctionner à plein tube puisque l'on croit sans peine à la mobilité de ces derniers déambulant dans la forêt, Junk Fukuda insérant parfois habilement au sein du même cadre les êtres humains de taille subitement réduite !


Nombre de séquences potentiellement grotesques étant transfigurés par le sens du dépaysement  féerique auquel l'auteur porte pour ces monstres, particulièrement auprès du duo héroïque Godzilla et son fils empoté, faute de son âge néophyte. La dernière séquence se clôturant d'ailleurs sur une assez émouvante étreinte lorsque le duo confiné sur l'île se résout à se protéger de la neige manipulée par les climatologues. Le pitch nous ayant préalablement relaté l'expédition d'une poignée de météorologues implantés sur une île afin de trouver une solution à la famine. Pour cela, ils décidèrent de modifier le climat tropical à l'aide d'un procédé radioactif ayant comme conséquences de modifier le métabolisme de monstres atteints de gigantisme (trois mantes ainsi qu'une araignée). Et donc, afin de rendre l'aventure aussi spectaculaire que cocasse, Junk Fukuda fait se confronter homme contre monstres et monstres contre monstres à rythme métronome. Les règlements de compte débridés dégageant une réelle poésie candide (notamment parmi l'intervention d'une sauvageonne solitaire plutôt sensibles aux sorts de Godzilla et de son rejeton) si bien que le spectateur se laisse aimablement embarquer dans ses jeux de guerre fantaisistes avec un esprit bonnard souvent irrésistible. Junk Fukuda faisant fi de toute prétention avec comme souci premier de séduire en toute humilité un grand public sensible à l'imagerie féerique.

Remerciement à Lupanars Visions

* Bruno
2èx

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