mercredi 11 juillet 2018

FOLIE MEURTRIERE

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Mio caro assassino/My dear killer" de Tonino Valerii. 1972. Italie. 1h36. Avec George Hilton, Salvo Randone, William Berger, Patty Shepard, Marilù Tolo, Manuel Zarzo.

Sortie salles Italie: 3 Février 1972.

FILMOGRAPHIE: Tonino Valerii est un réalisateur et scénariste italien né le 20 mai 1934 à Montorio al Vomano, décédé le 13 octobre 2016 à Rome. 1966 : Per il gusto di uccidere. 1968 : Le Dernier Jour de la colère. 1969 : Texas. 1970 : Une jeune fille nommée Julien. 1972 : Folie meurtrière. 1972 : La Horde des salopards. 1973 : Mon nom est Personne. 1975 : Vai gorilla. 1977 : Sahara Cross. 1985 : Senza Scrupoli. 1986 : La Sporca insegna del coraggio. 1987 : Sicilian Connection. 1997 : Una vacanza all'inferno. 1997 : Un bel dì vedremo.


Giallo de haute tenue tourné en 72 par l'auteur du Dernier jour de la colère et de Mon nom est personne, Folie Meurtrière captive sans temps mort de par son intrigue littéralement sordide délivrant au compte goutte les tenants et aboutissants d'une ancienne affaire criminelle confrontant une foule de présumés coupables communément interlopes. Si bien que le spectateur quelque peu dissipé au déroulement de l'enquête pourrait parfois s'y perdre, de par sa complexité un brin confuse que l'inspecteur nous détaille avec un bagout volubile selon mon jugement de valeur. Car suite à la décapitation d'un détective d'assurance par une excavatrice, l'inspecteur Luca Peretti parvient à faire remonter à la surface une histoire de rapt infantile ayant mal tournée quelques années plus tôt. Le père et sa fille ayant été retrouvés en état de putréfaction dans un bunker 2 mois après leur disparition.


Mais par la cause d'un indice capital pouvant dévoiler l'identité de l'assassin, ce dernier se résout à éliminer chaque témoin gênant avant que l'inspecteur Peretti ne délie les ficelles d'une machination cupide. Nanti d'une force tranquille et de sûreté en inspecteur retors féru de vérité, George Hilton porte le film sur ses épaules si bien que son omniprésence à l'écran fait mouche dans sa détermination à reconstituer un puzzle crapuleux d'où plane en arrière plan la pédophilie. On s'étonnera d'ailleurs lors d'une brève séquence l'apparition dérangeante d'une fillette entièrement nue face écran. Outre l'acuité de l'intrigue malsaine fertile en rebondissements et entrecoupée de moments d'angoisse atmosphérique (notamment parmi l'habile exploitation de décors rustiques), Folie Meurtrière est saturée d'une violence parfois incisive. A l'instar de l'impressionnante exaction à la scie circulaire ou du tabassage d'un vieillard par un objet sculptural. On peut également relever non sans une certaine ironie macabre une efficace séquence de décapitation à la pelle mécanique en scène d'ouverture.


Un cran au dessus de ses homologues La Queue du Scorpion, Qui l'a vue mourir et le Tueur à l'Orchidée (pour citer 3 brillants succédanés tournés la même période), Folie Meurtrière est à redécouvrir d'urgence tant Tonino Valerii  parvient avec une efficacité métronomique à déranger et fasciner sous couvert d'un rapt innommable faisant resurgir la mémoire d'une fillette prodige. Avec la contribution musicale du maestro Ennio Morricone

* Gaïus
2èx

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