Sortie salles France: 29 Mars 1963. Angleterre: 23 Novembre 1961
FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Val Guest de son vrai nom Valmond Guest est un scénariste, réalisateur et producteur britannique né le 11 décembre 1911 à Londres (Royaume-Uni) et décédé le 10 mai 2006 à Palm Springs (Californie). 1954 : La Revanche de Robin des Bois. 1955 : Le Démon de la danse. 1955 : Le Monstre. 1956 : It's A Wonderful World. 1957 : Scotland Yard appelle FBI. 1957 : La Marque. 1957 : Le Redoutable Homme des neiges. 1960 : Expresso Bongo. 1961 : Traitement de choc. 1961 : Le Jour où la Terre prit feu. 1967 : Casino Royale. 1970 : Toomorrow. 1970 : Quand les dinosaures dominaient le monde. 1982 : The Boys in Blue (en). 1984 : Mark of the Devil (en) (TV). 1984 : In Possession (TV). 1985 : Child's Play (TV).
En avouant honnêtement que je m'attendais à un tout autre film, Le Jour où la terre prit feu est une oeuvre d'anticipation surprenante eu égard de l'originalité de son pitch (la nutation de la terre vers le soleil suite à des essais nucléaires aux conséquences catastrophistes) et de son traitement docu-vérité plantant l'action au sein d'une succursale journalistique durant toute la narration en suspens. Impeccablement endossé par des acteurs méconnus chez nous et réalisé avec une rare intelligence dans son refus de la surenchère à sensation si bien que les séquences chocs pourtant impressionnantes demeurent à la fois concises, atmosphériques et très soignées de par leur aspect aussi bien cheap que réaliste; Le jour où le terre prit feu joue la carte de l'angoisse grandissante avec un art consommé de la suggestion. Tout le récit étant bâti sur une suite ininterrompue de dialogues ciselés que nos protagonistes expriment avec un flegme professionnel afin de mieux nous immerger dans leur contexte progressivement alerte.
Et c'est là que réside la grande réussite de ce divertissement inquiétant nous alertant de manière prophétique des dérives du réchauffement climatique et du péril atomique ici exploité de manière à la fois irresponsable et héroïque quant à son étonnant final régi en désespoir de cause. Outre le sentiment trouble de la véracité des faits exposés (un peu de la même manière studieuse que le classique La Chose d'un autre monde); Le jour où le terre prit feu se permet en intermittence, et de manière toujours concise, de mettre en exergue des images cauchemardesques de phénomènes climatiques démesurés avant de nous halluciner avec une séquence festive où des citadins avinés se livrent à la débauche au sein d'un Londres chaotique livré à l'anarchie, la folie, l'insouciance suicidaire. Un moment anthologique que l'on reluque entre angoisse, effroi et désabusement sous la formalité d'une photo scope monochrome de toute beauté (avec en guise de prologue et d'épilogue une variation de teintes sépia pour tenir lieu de l'état décharné de notre monde à l'agonie difficilement respirable). Val Guest poussant le bouchon du pessimisme de façon interrogative auprès d'une ultime image à l'issue de secours irrésolue.
*Bruno
Récompense: Prix de la BAFTA 1962, du meilleur scénario britannique, pour Wolf Mankowitz et Val Guest.
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