Sortie salles France: 1973 (à confirmer). Italie: 14 Octobre 1972
*Bruno
"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
Sortie salles France: 1973 (à confirmer). Italie: 14 Octobre 1972
de Richard Fleischer. 1983. U.S.A. 1h33. Avec Tony Roberts, Tess Harper, Candy Clark, Robert Joy, Lori Loughlin, Meg Ryan.
Sortie France en video: 1985. Salles U.S: : 18 Novembre 1983
FILMOGRAPHIE: Richard Fleischer est un réalisateur américain né le 8 décembre 1916 à Brooklyn, et décédé le 25 Mars 2006 de causes naturelles. 1952: l'Enigme du Chicago Express, 1954: 20 000 lieues sous les mers, 1955: les Inconnus dans la ville, 1958: les Vikings, 1962: Barabbas, 1966: le Voyage Fantastique, 1967: l'Extravagant Dr Dolittle, 1968: l'Etrangleur de Boston, 1970: Tora, tora, tora, 1971: l'Etrangleur de Rillington Place, 1972: Terreur Aveugle, les Flics ne dorment pas la nuit, 1973: Soleil Vert, 1974: Mr Majestyk, Du sang dans la Poussière, 1975: Mandingo, 1979: Ashanti, 1983: Amityville 3D, 1984: Conan le destructeur, 1985: Kalidor, la légende du talisman, 1989: Call from Space.
Avertissement: il s'agit de la version 2D chroniquée ici, la 3D n'étant qu'un simple outil à gadgets inutiles.
Démoli par la critique et le public dès sa sortie, Amityville 3D ne méritait pas à mon sens tant de haine, aussi mineur soit le produit d'exploitation correctement emballé par l'immense Richard Fleischer. Car si ce dernier ne semble pas vraiment inspiré à donner chair à la franchise lucrative, il parvient néanmoins avec une modeste efficacité à exploiter les clichés du film de hantise au gré de petites scènes-chocs faisant leur petit effet de fascination (notamment celui, cruel, de l'incendie dans l'habitacle d'une voiture). Qui plus est tourné en scope dans une photo soignée et correctement interprété par d'aimables seconds-couteaux (on reconnaitra d'ailleurs la néophyte Meg Ryan pour sa 2è apparition à l'écran), Amityville 3 inspire la sympathie au sein d'une ambiance fantastique parfois même poétique quant à la disparition d'une victime juvénile s'efforçant de communiquer avec ses parents sous l'apparence d'un ectoplasme de couleur mauve.
Tant et si bien qu'à la revoyure, avec le recul et en faisant preuve d'indulgence, ce petit divertissement sans prétention dégage même un charme tangible constant auprès de son ambiance horrifique épaulée qui plus est de quelques effets-spéciaux artisanaux attachants par leur côté perfectible faisant toutefois mouche la plupart du temps. Il s'agit donc selon mon jugement de valeur du dernier film honorable de la saga, et bien qu'il ne puisse jamais rivaliser avec les 2 premiers opus dans toutes nos mémoires, Amityville 3 dégage une simplicité point disgracieuse à travers son intrigue rachitique jamais ennuyeuse, notamment de par la complémentarité des interprètes se prêtant sans outrance au jeu du "ouh, fais moi peur" avec parfois même une expressivité dramatique résolument probante (le deuil familial qui entoure le récit lors de sa dernière partie particulièrement épique).
P.S: Dans l'un des Bonus de cette galette issue du coffret Bach Films, les cinéastes acolytes Maury / Bustillo défendent sans ambages ce 3è opus sans faire preuve d'ironie mal placée (quand bien même la plateforme Psychovision dispo sur le net est également de la partie pour dénoter une suite toute à fait honorable). Enfin, le film est ici présenté dans sa version intégrale inédite en France (Tant Dvd que BR).
Sortie Salles: 8 avril 1970 (États-Unis), 11 juin 1971 (France). Diffusion TV: 26 janvier 1976 (L'Avenir du Futur)
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Joseph Sargent (Giuseppe Danielle Sorgente) est un réalisateur, acteur et producteur américain, né le 22 juillet 1925 à Jersey City, New Jersey (États-Unis), décédé le 22 décembre 2014 à Malibu (Californie). 1959: Street-Fighter. 1966: L'Espion au chapeau vert. 1970: Le Cerveau d'Acier. 1974: Les Pirates du Métro. 1975: La Nuit qui terrifia l'Amérique (télé-film). 1979: De l'or au bout de la piste. 1983: En plein Cauchemar. 1987: Les Dents de la Mer 4. 2008: Un coeur à l'écoute (télé-film).
Relativement rare à la TV et plutôt oublié mais heureusement édité en Dvd puis Blu-ray chez Movinside, Le Cerveau d'Acier est un excellent suspense d'anticipation comme les Seventies étaient aptes à nous concocter, entre sincérité et amour du genre. Et ce sans céder aux sirènes d'une action ostentatoire ici inexistante, tant et si bien que ce qui intéresse Joseph Sargent est de nous narrer avec soin, intelligence et attention une fascinante intrigue (visionnaire) entre 2 super ordinateurs capables de provoquer une catastrophe nucléaire entre les Etats-Unis et l'URSS durant la guerre froide. Sorte de précurseur de Skynet vu dans Terminator. Et si on reste constamment captivé par cette guerre des cerveaux lestement posée et inquiétante, on reste stupéfiais par l'audace de sa conclusion au risque de laisser sur le carreau une partie des spectateurs qui n'en demandait pas tant pour son effet de surprise antinomique. Outre la solidité de la réalisation (peut-être la plus scrupuleuse de la carrière de Sargent), on est également captivé par le jeu dépouillé du trop rare Eric Braeden endossant le créateur de génie avec un humanisme fébrile toujours plus contrarié en dépit de son assurance d'y gérer toutefois la situation hormis ses interrogations internes les plus alarmistes. Un formidable divertissement donc, adulte et cérébral car au plus près de la psychologie torturée de ses scientifiques et politiciens sur le qui-vive d'un danger pernicieux échappant à leur contrôle, à leurs armes et à leur intelligence.
Sortie salles France: 13 Août 1980. U.S: 19 décembre 1979
FILMOGRAPHIE: Hal Ashby (né William Hal Ashby) est un réalisateur, monteur, acteur et producteur américain né le 2 septembre 1929 à Ogden, Utah (États-Unis), mort le 27 décembre 1988 à Malibu (Californie). 1970 : Le Propriétaire. 1971 : Harold et Maude. 1973 : La Dernière Corvée. 1975 : Shampoo. 1976 : En route pour la gloire. 1978 : Le Retour. 1979 : Bienvenue, Mister Chance. 1981 : Cœurs d'occasion. 1982 : Lookin' to Get Out. 1983 : Let's Spend the Night Together. 1984 : Solo Trans (vidéo). 1985 : Match à deux. 1986 : Huit millions de façons de mourir. 1988 : Jake's Journey (en) (TV).
Et ce, même si le FBI ou la CIA finiront par enquêter sur son passé lors de soupçons d'espionnage alors que les médias y feront leur nouvelle coqueluche, tel un monstre de foire. Toute cette mise en scène au plus près des réactions perplexes des protagonistes étant subtilement traitée avec énormément de pudeur, de drôlerie (jamais gouailleuse) et de profondeur psychologique. A l'instar de son hallucinant épilogue mystique impossible à anticiper, méditation pour la sagesse d'esprit. Hal Hashby nous démontrant avec une jubilatoire dérision qu'un homme sans personnalité ni ambition peut un jour accéder sans le vouloir à la consécration et la célébrité grâce à ses improvisations philosophiques communiquées par ses valeurs humaines dénuées d'orgueil, de jalousie, de vice et encore moins de colère. Peter Sellers crevant l'écran par son omniprésence timidement décalée, entre paix interne et calme tranquille dans une posture laconique jubilatoire, notamment eu égard de son regard enfantin inscrit dans le vide permettant du coup aux autres de se remettre en question afin de se donner un nouveau sens existentiel (notamment pour notre rapport anxiogène avec la mort qui se rapproche peu à peu de nous). Quant à Shirley MacLaine renouant avec ses sentiments d'adolescente dans une fureur de vie soudainement expansive, elle crève elle aussi l'écran par sa fragilité humaine, sa beauté réconfortante, sa fascination ébaubie de contempler Mr Chance dans un désir sexuel irrépressible (la scène de masturbation est à ce titre anthologique).
*Bruno
Sortie salles France: 1er juillet 1970. U.S: 5 Août 1960.
FILMOGRAPHIE: Roger Corman est un cinéaste américain, né le 5 avril 1926 à Détroit, Michigan. 1955: Day the World Ended. 1956: It's Conquered the World. 1957: Rock all Night. 1957: l'Attaque des Crabes Géants. 1957: Not of this Earth. 1957: Vicking Women. 1957: The Undead. 1958: War of the Satellites. 1958: She-Gods of Shark Reef. 1958: Swamp Women. 1958: Teenage Caveman. 1958: Mitraillette Kelly. 1959: Un Baquet de Sang. 1960: La Petite Boutique des Horreurs. 1960: La Chute de la Maison Usher. 1961: Ski Troop Attack. 1961: La Chambre des Tortures. 1961: Atlas. 1962: The Intruder. 1962: l'Enterré Vivant. 1962: l'Empire de la Terreur. 1962: La Tour de Londres. 1963: Le Corbeau. 1963: La Malédiction d'Arkham. 1963: l'Horrible cas du Dr X. 1963: l'Halluciné. 1964: Le Masque de la Mort Rouge. 1964: l'Invasion Secrète. 1965: Le Tombe de Ligeia. 1965: Not of this Earth. 1966: Les Anges Sauvages. 1967: l'Affaire Al Capone. 1967: The Trip. 1970: Bloody Mama. 1971: Gas-s-s-s. 1971: Le Baron Rouge. 1990: La Résurrection de Frankenstein.
Authentique film culte qui doit principalement sa réputation à ses 2 jours de tournages que Roger Corman accepta à la suite d'un pari avec son frère, La Petite Boutique des Horreurs est un régal de comédie noire horrifique. Tant et si bien qu'à la revoyure, j'ai été surpris par le rythme effréné du récit faisant la part belle à l'excentricité des personnages communément folingues ou borderline. Chacun des comédiens très à l'aise dans leur fonction un poil théâtrale suscitant un réel attachement tant ils parviennent à nous communiquer leur fougue sémillante face à la curiosité d'une plante carnivore grandissant de manière disproportionnée après avoir ingurgité des cadavres fraîchement trépassés. Qui plus est, elle est douée de parole au gré d'un franc-parler colérique.
Bourré de séquences cocasses où le sarcasme ne cesse de s'imposer à travers le parti-pris de Corman totalement décomplexé à enchaîner les situations débridées (à l'instar de la célèbre séquence de torture que le néophyte Jack Nicholson accepte de s'infliger chez le dentiste en patient SM), la Petite Boutique des Horreurs se démarque de la routine de par l'originalité de son concept, son ambiance quasi surréaliste et la caractérisation lunaire des personnages d'une spontanéité résolument communicative. Et c'est ce qui fait le charme de cet adorable délire macabre tourné en noir et blanc avec des moyens limités. Pour autant, Corman reste suffisamment retors pour emballer correctement son métrage 1h12 durant en dépit de l'étroitesse des décors se réduisant souvent à un foyer domestique et au commerce du fleuriste.
Rafraichissant en diable donc, La Petite boutique des Horreurs perdure son pouvoir inaltérable grâce à la symbiose de sa folie macabre tributaire d'un humour noir déjanté couramment payant.
FILMOGRAPHIE: James Landis est né le 10 juin 1926 dans le Dakota du Sud, États-Unis. Il était scénariste et réalisateur. Il est décédé le 17 décembre 1991 en Californie, États-Unis. 1968: Jennie: Wife/Child. Gunsmoke (1955). Rat Fink (1965). Arch Hall Jr. in Deadwood '76 (1965). The Nasty Rabbit (1964). Le sadique (1963). Bing Russell in Stakeout! (1962). Carolyn Byrd and Bobby Diamond in Airborne (1962).
Extrêmement rare et peu diffusé à la TV alors que Le chat qui Fume est parvenu à l'exhumer de l'oubli grâce à leur édition Dvd (pas très top hélas en terme de qualité formelle même s'il y a pire ailleurs), le Sadique est une excellente curiosité parvenant à maintenir l'intérêt 1h30 durant en jouant efficacement sur l'unité de lieu et de temps qu'un serial-killer et sa donzelle monopolisent en molestant un trio d'étrangers égarés dans une casse de voiture fantomatique. Filmé dans un noir et blanc plutôt soignée (j'aurai tant aimé le découvrir en version HD), ce survival constamment intense surprend par la science de son suspense métronome et de ses quelques éclairs de violence étonnamment réalistes pour l'époque, quand bien même il dû influencer probablement une pléthore de cinéastes (on peut citer par exemple Kalifornia de Dominic Sena à travers ce jeu de révolte et de soumission entre un couple de tueurs marginaux et ses victimes confinées en plein désert). Si bien qu'il eut des problèmes avec la censure de l'époque tant le réalisateur méconnu James Landis s'efforce de provoquer malaise et provocations triviales sous l'impulsion de 2 dégénérés infiniment décervelés.
Et si le jeune acteur Arch Hall Jr. peut parfois irriter à travers ses yeux ébaubis saturés de rictus beaucoup trop outranciers dans la permanence, il reste pour autant étonnamment convaincant, intrigant en psychopathe pervers s'évertuant à jouer gratuitement le tortionnaire primaire dans son instinct de rébellion et de supériorité démesurés. Quant à sa partenaire Judy endossée par Marilyn Manning, elle reste gentiment en arrière plan voyeuriste afin d'observer le spectacle de décadence que son partenaire provoque avec appétence insatiable tout en participant de temps à autre à ces jeux de soumission. Enfin, les autres seconds-rôles se fondent dans le corps de victimes démunies avec un désarroi sobrement anxiogène tout en cultivant peu à peu leur montée d'angoisse exponentielle quant à la crainte de leur propre trépas. Le récit âpre et rubigineux ne leur accordant aucune concession si bien que ceux-ci sont contraints de compter sur leur stratégie de défense et d'instinct de survie parfois couillu afin de déjouer leurs oppresseurs.
A découvrir donc avec un vif intérêt pour tous les amateurs de pépites infortunées.
Sortie salles France: 15 Juillet 1970. Italie: 31 Décembre 1968