mercredi 8 mars 2023

Destination Planète Hydra / 2+5 missione Hydra

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Pietro Francisci. 1966. Italie. 1h32. Avec Leonora Ruffo, Mario Novelli, Roland Lesaffre, Leontine May, Kirk Morris, Alfio Caltabiano, Nando Angelini. 

Sortie salles France: 23 Janvier 1974. Italie: 2 Octobre 1966

FILMOGRAPHIEPietro Francisci est un réalisateur, scénariste et monteur italien né le 9 septembre 1906 à Rome, décédé le 1er mars 1977. 1934: Rapsodia in Roma. 1934 : La mia vita sei tu. 1941 : Edizione straordinaria. 1945 : Il cinema delle meraviglie. 1946 : Io t'ho incontrata a Napoli. 1948 : Noël au camp 119. 1949 : Saint Antoine de Padoue. 1950 : Le Prince pirate. 1952 : Le Prince esclave. 1952 : La Reine de Saba. 1954 : Attila, fléau de Dieu. 1956 : Roland, prince vaillant. 1958 : Les Travaux d'Hercule. 1959 : Hercule et la Reine de Lydie. 1960 : Sapho, Vénus de Lesbos. 1960 : La Charge de Syracuse. 1963 : Hercule, Samson et Ulysse. 1966 : Destination : planète Hydra. 1973 : Simbad le calife de Bagdad. 


Une aberration filmique hors du commun, hors du temps et de l'espace, si bien qu'il faut le voir pour le croire tant cette production transalpine nous laisse pantois d'effarement télescopé de stupeur. Edité par Artus Films dans une copie Dvd relativement convenable, Destination Planète Hydra exploite la science-fiction en vogue au coeur des années 60 avec une économie de moyens dignes d'Ed Wood. Ainsi, 1h26 durant, nous assistions à un scénario fourre-tout si improbable que l'on se perd parfois, notamment à travers sa pléthore de répliques bonnards que des acteurs inexpressifs amorcent avec une fougue décomplexée. Tant et si bien que la comédie (de marivaudage) s'invite entre autre sans complexe dans l'aventure spatiale en dépit de la tournure dramatique de l'intrigue culminant vers une diatribe anti-nucléaire. Et si cette série Z ne s'avère guère passionnante, elle parvient sans réserve à maintenir notre intérêt de par notre curiosité expansive d'y reluquer la prochaine séquence saugrenue afin de savoir jusqu'où iront les créateurs de cette immense farce transalpine dénuée de prétention. 


Les décors de carton-pâte, les détails électroniques du vaisseau (semblable à une boite de conserve vierge) et les costumes de carnaval de nos E.T ont beau tenté de simuler leur scénographie stellaire; il est inconcevable de s'immerger dans l'univers de pacotille en dépit de notre amusement permanent à observer leurs pugilats (étonnamment spectaculaires pour le coup !) et règlements de compte verbaux parfois même hilarants par tant de maladresse irraisonnée. Enfin, et pour parachever, on reste paradoxalement stupéfiais par la beauté lyrique de ses 2 ultimes plans romantiques sur fond d'horizon optimiste. A découvrir absolument donc (tout du moins 1 fois, de préférence entre cinéphiles éclairés), quand bien même cette curiosité un tantinet polissonne (l'actrice aux yeux azur arborant ouvertement ses formes charnues vaut son pesant de cacahuètes) s'avère rarement diffusée à la TV, alors que la génération 80 se remémora non sans nostalgie la projo du "Cinéma de Quartier" sélectionnée par Jean-pierre Dionnet


*Bruno
2èx

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