vendredi 24 mars 2023

Le Manoir des Fantasmes / Dark Places

                                              
                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site notrecinema.com

de Don Sharp. 1974. Angleterre. 1h33. Avec Christopher Lee, Joan Collins, Herbert Lom, Robert Hardy, Jane Birkin, Jean Marsh.

Sortie salles France: 31 Octobre 1979. Angleterre: Mai 1975. U.S: Mais 1974

FILMOGRAPHIE SELECTIVEDon Sharp est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur anglais d'origine australienne, né le 19 Avril 1922 à Hobart (Australie), décédé le 18 Décembre 2011.
1963: Le Baiser du Vampire. 1964: Les Pirates du Diable. 1965: La Malédiction de la Mouche. 1965: Le Masque de Fu-Manchu. 1966: Raspoutine, le moine fou. 1966: Opération Marrakech. 1966: Les 13 Fiancées de Fu Manchu. 1967: Le Grand Départ vers la lune. 1968: Les Champions. 1973: Le Manoir des Fantasmes. 1978: Les 39 marches. 1979: Le Secret de la banquise.

 
Excellente production british, sortie tardivement chez nous (1979 contre 1974) et depuis occultée, hormis une miraculeuse parution DVD/Blu-ray chez ESC, Le Manoir des Fantasmes est une série B d’épouvante à l’aura gothique, imprégnée par l’atmosphère d’une bâtisse jadis théâtre d’un massacre familial sur fond d’adultère.

Le Pitch Dans un asile, Andrew Marr lègue son manoir à son ami Edward Foster. Juste avant de rendre l’âme, il lui avoue qu’une somme d’argent dort derrière ses murs. Le lendemain, Edward s’empresse d’investir les lieux… mais un notaire et un médecin, flanqué de sa sœur, convoitent eux aussi le magot.

Avec sa trame habile, entre intrigue criminelle et épouvante spectrale, Le Manoir des Fantasmes distille un suspense rampant sur le sort d’une poignée d’êtres sans scrupules. Car empêtré dans les manigances de rivaux cupides, Edward devra affronter leurs subterfuges - faussement surnaturels - tout en se heurtant aux fantômes rancuniers d’un passé souillé.


Avec ironie, Don Sharp entremêle machination criminelle et apparitions, sous l’ombre du défunt Andrew Marr. À mesure qu’il gratte les parois du manoir pour exhumer le trésor, Edward, lui aussi, perd pied, jusqu’à épouser la folie de son prédécesseur. Impossible de ne pas songer à Shining pour cette dérive d’un homme, en proie à ses démons et au surnaturel qui suinte des murs. Par touches de flash-back, Don Sharp dévoile l’adultère d’Andrew avec sa gouvernante (Jane Birkin, frémissante de charme) et la cruauté d’enfants ricaneurs, tourmenteurs infatigables. Soutenu par un casting royal, le film s’appuie sur le trio Christopher Lee, Joan Collins et Herbert Lom, délicieux d’arrogance et de perfidie. Et si l’intrigue prend son temps pour poser son climat vénéneux, c’est pour mieux asséner un épilogue acide, dramatique, révélant la vraie nature des témoins du massacre et le sort fatal réservé aux nouveaux hôtes.

 
"Le Manoir des Fantasmes - Spectres cupides et démence anglaise".
Réalisé avec soin, baigné d’une atmosphère gothique et d’une campagne anglaise d’un envoûtement pictural, magnifiquement cadrée, Le Manoir des Fantasmes se distingue par un scénario équivoque où se mêlent faux-semblants, spectres, possession et démence - tout droit sortis de l’âme damnée (ou infortunée) de son anti-héros. Formidable divertissement, à l'artisanal. 

*Bruno
27.01.25. 5èx. Vost
24.03.23. 
19.01.14. 



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