vendredi 10 mars 2023

Le Sadique / The Sadist

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de James Landis. 1963. U.S.A. 1h32. Avec Arch Hall jr., Richard Alden, Helen Hovey

Sortie salles U.S: Avril 1963

FILMOGRAPHIEJames Landis est né le 10 juin 1926 dans le Dakota du Sud, États-Unis. Il était scénariste et réalisateur. Il est décédé le 17 décembre 1991 en Californie, États-Unis. 1968: Jennie: Wife/Child. Gunsmoke (1955). Rat Fink (1965). Arch Hall Jr. in Deadwood '76 (1965). The Nasty Rabbit (1964). Le sadique (1963). Bing Russell in Stakeout! (1962). Carolyn Byrd and Bobby Diamond in Airborne (1962). 

Extrêmement rare et peu diffusé à la TV alors que Le chat qui Fume est parvenu à l'exhumer de l'oubli grâce à leur édition Dvd (pas très top hélas en terme de qualité formelle même s'il y a pire ailleurs), le Sadique est une excellente curiosité parvenant à maintenir l'intérêt 1h30 durant en jouant efficacement sur l'unité de lieu et de temps qu'un serial-killer et sa donzelle monopolisent en molestant un trio d'étrangers égarés dans une casse de voiture fantomatique. Filmé dans un noir et blanc plutôt soignée (j'aurai tant aimé le découvrir en version HD), ce survival constamment intense surprend par la science de son suspense métronome et de ses quelques éclairs de violence étonnamment réalistes pour l'époque, quand bien même il dû influencer probablement une pléthore de cinéastes (on peut citer par exemple Kalifornia de Dominic Sena à travers ce jeu de révolte et de soumission entre un couple de tueurs marginaux et ses victimes confinées en plein désert). Si bien qu'il eut des problèmes avec la censure de l'époque tant le réalisateur méconnu James Landis s'efforce de provoquer malaise et provocations triviales sous l'impulsion de 2 dégénérés infiniment décervelés. 

Et si le jeune acteur Arch Hall Jr. peut parfois irriter à travers ses yeux ébaubis saturés de rictus beaucoup trop outranciers dans la permanence, il reste pour autant étonnamment convaincant, intrigant en psychopathe pervers s'évertuant à jouer gratuitement le tortionnaire primaire dans son instinct de rébellion et de supériorité démesurés. Quant à sa partenaire Judy endossée par Marilyn Manning, elle reste gentiment en arrière plan voyeuriste afin d'observer le spectacle de décadence que son partenaire provoque avec appétence insatiable tout en participant de temps à autre à ces jeux de soumission. Enfin, les autres seconds-rôles se fondent dans le corps de victimes démunies avec un désarroi sobrement anxiogène tout en cultivant peu à peu leur montée d'angoisse exponentielle quant à la crainte de leur propre trépas. Le récit âpre et rubigineux ne leur accordant aucune concession si bien que ceux-ci sont contraints de compter sur leur stratégie de défense et d'instinct de survie parfois couillu afin de déjouer leurs oppresseurs.  

A découvrir donc avec un vif intérêt pour tous les amateurs de pépites infortunées. 

*Bruno
2èx

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