jeudi 4 janvier 2024

La Grande course autour du Monde / The Great Race. Prix d'Argent, Moscou 1965.

                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

de Blake Edwards. 1965. U.S.A. 2h37. Avec Tony Curtis, Natalie Wood, Jack Lemmon, Peter Falk, Keenan Wynn, Arthur O'Connell, Vivian Vance, Dorothy Provine, Larry Storch, Ross Martin, Marvin Kaplan, Hal Smith, Denver Pyle.

Sortie salles France: 17 Février 1966. U.S: 1er Juillet 1965

FILMOGRAPHIE: Blake Edwards est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, né le 26 Juillet 1922 à Tulsa (Oklahoma), décédé le 15 Décembre 2010 à Santa Monica (Californie). 1955: Bring your smile along. 1956: Rira bien. 1957: L'Extravagant Mr Cory. 1958: Le Démon de Midi. 1958: Vacances à Paris. 1959: Opération jupons. 1960: Une seconde jeunesse. 1961: Diamants sur canapé. 1962: Allô, brigade spéciale. 1962: Le Jour du vin et des roses. 1963: La Panthère Rose. 1964: Quand l'inspecteur s'emmêle. 1965: La Grande course autour du monde. 1966: Qu'as-tu fait à la guerre, papa ? 1967: Peter Gunn, détective spéciale. 1968: La Party. 1970: Darling Lili. 1971: Deux Hommes dans l'Ouest. 1972: Opération Clandestine. 1973: Top Secret. 1975: Le Retour de la Panthère Rose. 1976: Quand la panthère rose s'emmêle. 1978: La Malédiction de la Panthère rose. 1979: Elle. 1981: S.O.B. 1982: Victor, Victoria. 1982: A la recherche de la Panthère Rose. 1983: L'Hériter de la Panthère rose. 1984: L'homme à femmes. 1984: Micki et Maude. 1986: Un sacré bordel. 1986: That's Life. 1987: Boires et Déboires. 1988: Meurtre à Hollywood. 1988: L'Amour est une grande aventure. 1991: Dans la Peau d'une blonde. 1993: Le Fils de la Panthère rose. 

Feu d'artifice luminescent d'actions, d'aventures, de romance, de cape et épée, de film musical, de film catastrophe (la tour Eiffel réduite à néant !) et de western en y dédicaçant cette conjugaison des genres au duo intemporel Laurel et Hardy, la Grande Course autour du monde est autant un hommage au cinéma muet qu'au cinéma tout court (dépaysant en diable !) si bien que le maître de la comédie déjantée Blake Edwards use et abuse (sans modération aucune !) de générosité, d'inventivité disjonctée, de délire assumé afin d'emporter le spectateur dans un vortex d'émotions résolument fringantes. 

Spectacle festoyant de tous les excès et de tous les délires au sein d'une folle course automobile entre New-York et Paris sous l'impulsion de comédiens résolument pétulants (quel naturel inné de nous retransmettre avec une ferveur ébouriffante leur soif de gagne, leur goût immodéré du bonheur, leur fureur de vivre au sein d'une harmonie à la fois sémillante et capiteuse !); Le grande course autour du monde est sans nul doute possible l'une des meilleures comédies de tous les temps d'y aligner 2h30 durant, et ce sans une once de répit, les gags les plus désopilants, les délires les plus lunaires au gré d'une succession de sketchs aussi ubuesques qu'improbables, aussi saugrenus que spectaculaires, parmi la procession d'une foule de figurants. Tant et si bien que ce cartoon live nanti de magnifiques décors (autant gothiques que féériques et naturels) inspira 3 ans plus tard la série animée Les Fous du Volant créé par Hanna et Barbera en 1968. On peut également dénoter qu'en filigrane, Blake Edwards se permet humblement d'émettre un discours sur l'émancipation féminine (il fut tourné en 65, date charnière juridique) sous la houlette d'une Nathalie Wood aussi inspirée que littéralement décomplexée. Tous les comédiens se déchainant tous azimuts face caméra (à l'instar de cet anthologique concours de tartes à la crème !) avec un peps, une appétence hystérisée infiniment survoltée. 

Divertissement tous publics à la recette infaillible aujourd'hui révolue, La Grande course autour du monde est incapable de plisser d'une ride à travers cette communion de sentiments frétillants que son auteur Blake Edwards et ses comédiens complices nous communiquent avec un grain de folie inégalé. Devrait être remboursé par la sécu. 

*Bruno

Récompenses

Festival international du film de Moscou 1965 : prix d'argent

Golden Reel Awards 1966 : Meilleur montage sonore pour Treg Brown, partagé avec L'Express du colonel Von Ryan

Oscars 1966 : Meilleurs effets sonores pour Treg Brown

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