Sortie salles France: ? . U.S: 4 Novembre 2022.
"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
jeudi 28 novembre 2024
Soft and Quiet
mercredi 27 novembre 2024
Feast . Prix du meilleur réalisateur, lors du Festival du film fantastique d'Austin en 2005.
Sortie salles: 14 octobre 2005 (festival de Chicago), 22 septembre 2006 (États-Unis)
FILMOGRAPHIE: John Gulager est un acteur et réalisateur américain né le 9 décembre 1957 à New York. Il est le fils de l'acteur Clu Gulager et de l'actrice Miriam Byrd Nethery. 2005 : Feast. 2008 : Feast 2: No Limit (Feast II: Sloppy Seconds). 2009 : Feast 3: The Happy Finish. 2012 : Piranha 2 3D (Piranha 3DD). 2013 : Zombie Night (TV). 2018 : Children of the Corn: Runaway.
Incroyable pochette surprise que ce pur trip bisseux digne du Grindhouse de la grande époque; Feast est un amour de série B comme on en voit peu dans le paysage gorasse. Produit entre autre par Ben Affleck, Wes Craven et Matt Damon, Feast est la première réalisation de John Gulager. De loin sa plus grand réussite si on en juge le contenu très inégal de sa filmographie. Pur hommage à Braind Dead, Evil-Dead 2, Tremors et consorts, Feast joue la carte du huis-clos westernien auprès de ses protagonistes forts en gueule déversant des répliques qui font mouche n'ayant rien à envier au tirades pétulantes d'un Tarantino. Et si l'intrigue sciemment linéaire ne souhaite nullement révolutionner quoique ce soit, l'efficacité des séquences d'agressions ultra sanglantes, la gueule photogénique des charognes à la fois velues et décharnées et la dynamique de groupe impartie à nos persos déjantés tantôt gogos, tantôt couillus, tantôt rebelles, achèvent de rendre l'attraction horrifique bougrement fun et jouissive.
Feast se permettant les outrances les plus décomplexées; à savoir par exemple quel futur personnage pourrait trépasser si bien que nos créatures redoublent de vice, de vélocité et de cruauté pour emporter la mainmise auprès de leur soif mégalomaniaque. Regorgeant d'humour primaire et de situations folingues en exploitant plutôt habilement les décors restreints du bar reculé (tant à l'étage, au rez de chaussé, au sous-sol), Feast renouvelle fréquemment son action à la fois sauvagement explosive à renfort de gerbes de sang du plus bel effet stylisé. Et ce jusqu'aux extérieurs du bar bientôt scandé d'un écrasant soleil. Et si les acteurs ont beau être méconnus, ils parviennent sans complexe à nous attacher dans leur héroïsme néophyte, de par leur refus de se prendre au sérieux pour le plaisir régressif du spectateur complice résolument immergé dans leur soif de survie jamais à court de carburant.
Formidable récréation horrifique en roue libre exploitant habilement les plages d'accalmie pour mieux relancer l'action vertigineuse souvent épileptique à travers ses moult règlements de compte criminels particulièrement inventifs (notamment auprès des accessoires de défense et des cadavres de chair à canon), Feast se savoure tel un bonbon acidulé auprès de ses 20 ans d'âge (tout du moins à l'heure où j'imprime cet article). Une perle du genre donc aujourd'hui oubliée à revoir fissa tant il n'a point à rougir de ses homologues susnommés ancrés dans l'histoire du cinéma gore pour rire avec une générosité et un charme similaires.
vendredi 22 novembre 2024
La Chevauchée des Morts-Vivants / La noche de las gaviotas
Sortie salles France: 26 Mars 1980. Espagne: 11 Août 1975
mardi 19 novembre 2024
Smile 2
Sortie salles France: 16 Octobre 2024 (Int - 16 ans)
FILMOGRAPHIE: Parker Fin est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2022: Smile. 2024: Smile 2.
Farce macabre exhaustive dévoilant l'envers du décor pailleté auprès d'une star sur le déclin incapable de contredire ses démons internes, Smile 2 est autant une surprise de choc que personne n'aura vu v'nir qu'une séquelle redoutablement efficace à travers son concentré d'horror-show en roue libre influencé (de base) par Freddy Krueger. Véritable descente aux enfers du point de vue d'une pop star s'efforçant de remonter sur les planches après avoir subi la mort de son compagnon mais toujours fragilisée auprès de sa convalescence toxico, Smile 2 redouble de sarcasme pour sa cruauté horrifique à la fois goguenarde et décomplexée quant aux stratégies perfides d'une entité démoniale déloyale. Si bien que Parker Fin prend malin plaisir à martyriser, physiquement mais surtout psychologiquement, sa protagoniste en proie à une parano galopante tout en prenant davantage conscience de son statut bankable auprès d'un milieu amical, familial, professionnel d'une sournoiserie résolument cupide.
Tableau dérisoire du star-system donc manipulant à sa guise les stars en herbe adeptes du fric facile, du smartphone et des réseaux sociaux auprès de fans décérébrés aussi déconnectés qu'elles (voir le final hallucinatoire en apothéose !), Smile 2 décuple sa puissance dramatique quant au profil cérébral de sa victime multipliant les tentatives de survie jusqu'au désespoir de cause. Naomi Scott ensorcelant littéralement l'écran de A à Z de par son expressivité forcenée (parfois un tantinet outrancière et vulgaire il est vrai - on ne compte plus le nombre de "Fucks" -) toujours plus capiteuse et désespérée que Parker Fin fignole à merveille à travers son inspiration avisée d'y radiographier sa névrose schizo, pour ne pas dire psychotique. Et c'est bien là la grande force de l'intrigue à suspense "latent" que de miser entièrement sur cette caractérisation fébrile en requête de main secourable, d'issue de secours, de rédemption, à travers sa condition torturée de marionnette mélomane tributaire d'une célébrité trop lourde à porter.
Satire horrifique à la fois passionnante et intelligente que de jouer avec les nerfs du spectateur observant dans l'impuissance la dégradation morale d'une pop star trop coupable pour être honnête, Smile 2 fout également les jetons à travers ses jumps scare pétaradants et ses visions horrifiques dérangeantes émaillées de séquences sanguines jusqu'au-boutistes. On n'en demandait surement pas tant de la part d'une suite aussi impliquée, intègre, circonspecte, clairvoyante.
*Bruno4K. Vostf
Budget : 28 millions $
3 mois de tournage
Ci-joint la chronique de Smile: https://brunomatei.blogspot.com/2022/11/smile.html
lundi 18 novembre 2024
Alerte à la Bombe / Skyjacked
Sortie salles France: 15 Novembre 1973. U.S: 24 Mai 1972
FILMOGRAPHIE: John Guillermin est un réalisateur, producteur et scénariste britannique, né le 11 Novembre 1925 à Londres (Royaume-Uni). 1950: Torment. 1959: La plus grand aventure de Tarzan. 1964: Les Canons de Batasi. 1965: La Fleur de l'âge. 1966: Le Crépuscule des aigles. 1968: Syndicat du meurtre. 1968: Un cri dans l'ombre. 1969: Le Pont de Remagen. 1970: El Condor. 1972: Alerte à la bombe. 1973: Shaft contre les trafiquants d'hommes. 1974: La Tour Infernale. 1976: King-Kong. 1978: Mort sur le Nil. 1980: Mr Patman. 1984: Sheena, reine de la jungle. 1986: King Kong 2. 1988: Poursuite en Arizona.
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Revoyure d'un bon souvenir des années 80 lors de ma 1ère rencontre sur Antenne 2, Alerte à la bombe est un sympatoche film catastrophe en dépit de ses moults défauts particulièrement saillants.
Si bien qu'il ne pourra sans doute que contenter la génération 80 à travers son pitch simpliste dénué de surprises (en prime de nous infliger une inutile romance déchue entre le commandant de bord et l'hôtesse); son suspense efficacement gentillet et ces personnages caricaturaux déversant des dialogues naïfs auprès de situations (tant paisibles que dangereuses) et postures héroïques à la limite du ridicule.
Heureusement, son charme rétro symptomatique des Seventies est omniprésent pour ne jamais ennuyer de par son ambiance catastrophiste regorgeant de visages familiers, et l'affrontement Charlton Heston / James Brolin ne manque pas d'y faire quelques étincelles en dépit du peu de réalisme des dialogues, de comportements idiots (Heston infligeant un coup de poing dans le bide au dernier passager refusant de quitter l'avion pour faire preuve d'héroïsme) et d'expressions outrancières (Brolin est parfois à 2 doigts d'effleurer la semi-parodie en vétéran revanchard habité de - douce - démence).
On peut enfin saluer la réalisation de Guillermin auprès de son savoir-faire technique de nous cadrer des prises de vues aériennes immersives, parfois même épiques (les réponses effrénées des avions de chasse soviétiques).
jeudi 14 novembre 2024
The Box
mercredi 13 novembre 2024
Blink Twice
samedi 9 novembre 2024
The Outrun
FILMOGRAPHIE: Nora Fingscheidt, née en 17 février 1983 à Brunswick (en Basse-Saxe), est une réalisatrice et scénariste allemande. 2017 : Ohne diese Welt (documentaire). 2019 : Benni. 2021 : Impardonnable (The Unforgivable) (long métrage Netflix). 2021 : H24 (court métrage Arte, épisode 1 "07h - Signes"). 2024 : The Outrun.
Ne s'embarrassant nullement des clichés auprès d'un thème aussi rebattu que sinistrosé, The Outrun traite de l'addiction de l'alcoolisme avec sobriété et pudeur forçant le respect.
Porté à bout de bras par le talent naturaliste de l'actrice américano-irlandaise Saoirse Ronan, The Outrun relate de manière somme toute intimiste l'introspection épineuse d'une trentenaire écorchée vive de par sa dépendance à l'alcool. Reculée dans les Orcades de l'Ecosse, Rona s'efforce de tourner la page sombre de sa première existence en méditant sur le pouvoir métaphorique de l'océan.
Forcément splendide à travers ses paysages naturels aussi tempétueux qu'apaisants auquel les mammifères marins y communient, The Outrun provoque une émotion à la fois dure, douce et fragile auprès de cette jouvencelle esseulée se remémorant son passé tout en cheminant son présent avec un courage incertain.
Dénué de remplissage car si personnel, attentionné et contemplatif de façon éthérée, The Outrun bouleverse dans la juste mesure de la réserve quant à sa moralité torturée sur le point d'accomplir l'impossible.
Une oeuvre toute à la fois pudique, forte et sensible donc mais jamais complaisante ou démonstrative car privilégiant un réalisme naturaliste inscrit dans l'authenticité de profils galvaudés s'efforçant de se raccrocher aux valeurs humaines et familiales. Entre le fragile équilibre de l'espoir et du désespoir de dernier ressort.
Merci Thierry pour l'influence 😉
jeudi 7 novembre 2024
La Révolte des Morts-Vivants / La Noche del terror ciego
de Amando De Ossorio. 1972. Espagne / Portugal. 1h41. Avec César Burner, Lone Fleming, Elena Arpon, Joseph Thelman, María Elena Arpón.
Sortie salles France: 8 Mars 1973. Espagne: 10 Avril 1972
FILMOGRAPHIE: Amando de Ossorio (6 avril 1918 – 13 janvier 2001) est un réalisateur espagnol spécialisé dans le film d'horreur et connu plus particulièrement pour sa tétralogie dite « des Templiers ». 1956 : La Bandera negra (The Black Flag) ,1964 : La Tumba del pistolero,1966 : Massacre à Hudson River, 1967 : Pasto de fieras, 1967 : La Niña del patio,1967 : Arquitectura hacia el futuro, 1968 : Escuela de enfermeras, 1969 : Malenka, 1972 : La Révolte des morts-vivants , 1973 : La Noche de los brujos, 1973 : Le Retour des morts-vivants , 1974 : The Loreley's Grasp, 1974 : Le Monde des morts-vivants, 1975 : La Chevauchée des morts-vivants, 1975 : La Endemoniada,1976 : Las Alimañas (The Animals), classé S (= X en Espagne),1980 : Pasión prohibida (Forbidden Passion), classé S (-18 de ans) en Espagne, -18 puis reclassé -16 en France, 1984 : Hydra, le monstre des profondeurs.
La Révolte des Morts-vivants est le premier volet d'une illustre saga constituée de quatre longs-métrages imaginés et réalisés par Amando De Ossorio. Ainsi, en s'appropriant un archétype mondialement célébré avec la Nuit des Morts-vivants, le réalisateur espagnol y apporte sa touche personnelle avec ses personnages moribonds de templiers décharnés affublés de soutanes décrépies à point tel qu'une confrérie de cinéphiles (dont je fais parti) lui voue un véritable culte sans jamais se lasser au fil de leurs révisions.
Le Pitch: Au 13è siècle, une jeune femme est offerte en sacrifice à une secte de templiers confinés dans leur église. Après l'avoir flagellé et potentiellement dévoré, nos adorateurs du malin vont être condamnés par le roi d'Espagne pour meurtre sous couvert de rite macabre. Quelques siècles plus tard, les condamnés décident de se venger en revenant d'entre les morts pour tourmenter les vivants.
Au rayon Bis ibérique (aujourd'hui tristement révolu), La Révolte des Morts-vivants possède beaucoup d'atouts dans son sac à cadavre pour contenter (pour ne pas dire combler) l'amateur éclairé. Car dès les 30 minutes illustrant la virée esseulée d'une femme au sein d'un village en ruines après avoir sauté un train en marche, La Révolte des Morts-vivants dégage une ambiance mortifère extrêmement magnétique auprès de son soin formel rustique et de sa capacité à instaurer une angoisse sinueuse autour d'une proie féminine réduite à l'abandon. La narration linéaire convoquant ensuite deux couples d'amants réunis dans les ruines maudites afin de retrouver leur amie disparue. Dès lors, une succession d'incidents vont nuire à leur tranquillité au sein de cette campagne reculée aussi onirique qu'inquiétante ! Quand bien même lors de certaines occasions exclusives on pourra d'autre part songer au cinéma de Mario Bava lorsqu'une jouvencelle déambule (à 2 reprises) dans un couloir jonché de mannequins. Mais encore à Fulci de par la scénographie macabre d'une morgue abritant un cadavre féminin fraîchement mutilé avant que celui-ci ne revienne à la vie pour y importuner les occupants.
Constamment magnifié de décors gothiques pour qui vénère maisons en ruine, souterrains lugubres, cave et nécropole. Mais encore église et château auprès d'un mobile narratif justifié (l'origine des templiers et la raison de leur immortalité étant retracés à travers des flash-back médiévaux), Le réveil des Morts-vivants éblouit les mirettes sans modération aucune. Sans compter sa campagne adjacente verdoyante irrésistiblement attrayante auprès de plans larges et d'une quiétude aphone qu'on aimerait tant s'aventurer. Ainsi donc, avec une économie de moyens mais tant d'amour et d'inspiration pour le genre, Amando De Ossorio infuse une ambiance d'étrangeté infiniment immersive sous l'impulsion de templiers parcheminés extrêmement photogéniques (il crèvent franchement l'écran de manière métronome !). Notamment lorsqu'ils chevauchent sur leur cheval à la conquête de leurs victimes lors d'effets de ralentis d'une beauté baroque indicible. Quand bien même son final étonnamment débridé redouble de rebondissements horrifiques lorsque nos morts-vivants assoiffés de sang s'en prendront aux voyageurs d'un train réduits à l'impuissance.
02.02.11.
mercredi 6 novembre 2024
A coup de crosse / Fanny Pelopaja
Sortie salles France: 29 Août 1984
FILMOGRAPHIE: Vicente Aranda Ezquerra, né le 9 novembre 1926 à Barcelone et mort le 26 mai 2015 à Madrid, est un réalisateur et scénariste de cinéma espagnol. 1965 : Fata Morgana (es). 1965 : Brillante porvenir. 1969 : Las crueles. 1972 : La Mariée sanglante. 1975 : Clara es el precio. 1977 : Je veux être femme. 1980 : La Fille à la culotte d'or. 1982 : Asesinato en el Comité Central. 1984 : La huella del crimen (es) (série télévisée, épisode : El crimen del Capitán Sánchez). 1984 : À coups de crosse. 1986 : Tiempo de silencio. 1987 : El Lute, marche ou crève. 1988 : Demain, je serai libre. 1989 : Si te dicen que caí. 1990 : Los jinetes del alba (série télévisée : 5 x 50 min). 1991 : Amants. 1993 : El amante bilingüe. 1993 : Intruso. 1994 : La pasión turca. 1995 : Lumière et Compagnie. 1996 : Libertarias. 1998 : La mirada del otro. 1999 : Celos. 2001 : Juana la Loca. 2003 : Carmen. 2004 : ¡Hay motivo! (segment intitulé Técnicas para un golpe de estado). 2006 : Tirant le Blanc. 2007 : Canciones de amor en Lolita's Club. 2009 : Luna caliente.
L'un des polars les plus chelous que j'ai pu voir.
Un rape and revenge franco-hispanique au climat à la fois austère, lymphatique, nonchalant. Quand bien même le traitement des personnages, discutable, laisse à désirer auprès de leur moralité anti-manichéenne dans une posture (trop ?) impassible.
Le séquence du braquage est surprenante d'originalité couillue et les fameux coups de crosse (infligés à 2 reprises sur 2 personnages) font leur effet de répulsion auprès d'un (assourdissant) hors-champs sonore.
Une curiosité plutôt Bis donc à découvrir d'un oeil curieux pour la confrontation ultra déconcertante entre un flic ripoux (Bruno Cremer) et une prostituée (Fanny Cottençon) aussi détachée et antipathique que lui quant à leur relation SM dénuée de passion amoureuse.
A réserver à la génération 80 et à un public préparé.
*Bruno