vendredi 22 novembre 2024

La Chevauchée des Morts-Vivants / La noche de las gaviotas

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinedweller.com

de Amando De Ossorio. 1975. Espagne. 1h28. Avec Victor Petit, María Kosty, Sandra Mozarowsky, José Antonio Calvo, Julia Saly, Javier de Rivera 

Sortie salles France: 26 Mars 1980. Espagne: 11 Août 1975

FILMOGRAPHIE: Amando de Ossorio (6 avril 1918 – 13 janvier 2001) est un réalisateur espagnol spécialisé dans le film d'horreur et connu plus particulièrement pour sa tétralogie dite « des Templiers ». 1956 : La Bandera negra (The Black Flag) ,1964 : La Tumba del pistolero,1966 : Massacre à Hudson River, 1967 : Pasto de fieras, 1967 : La Niña del patio,1967 : Arquitectura hacia el futuro, 1968 : Escuela de enfermeras, 1969 : Malenka, 1972 : La Révolte des morts-vivants , 1973 : La Noche de los brujos, 1973 : Le Retour des morts-vivants , 1974 : The Loreley's Grasp, 1974 : Le Monde des morts-vivants, 1975 : La Chevauchée des morts-vivants, 1975 : La Endemoniada,1976 : Las Alimañas (The Animals), classé S (= X en Espagne),1980 : Pasión prohibida (Forbidden Passion), classé S (-18 de ans) en Espagne, -18 puis reclassé -16 en France, 1984 : Hydra, le monstre des profondeurs.

 
"L’Ultime Ronde des Templiers".
Dernier opus de la tétralogie des Templiers, La Chevauchée des Morts-vivants renoue avec le charme irrépressible du premier volet : sa photographie ensorcelante, d’une beauté rare (je pèse mes mots) ; ses morts-vivants décharnés, plus vrais que nature ; son atmosphère à la fois aqueuse (la mer) et poussiéreuse (les maisons en ruines) ; son onirisme insolite - le rôle mystique des mouettes et des crabes - ; et ses interprètes gogos, aussi attachants que parfois inquiétants (le demeuré du village, sévèrement molesté par une populace sectaire, littéralement superstitieuse). Sur ce dernier point, un discours perce : celui d’un regard critique sur l’aveuglement rétrograde de ces villageois, prisonniers de leurs affres, incapables de discernement, noyés dans leur ignorance.

Ce dernier épisode se révèle même un peu mieux construit, plus solidement narré, plus lugubre aussi - malgré quelques ellipses gênantes et certaines situations risibles, mais ludiques. On savoure, comme de coutume, l’apparition de nos chevaliers à cheval (parfois filmés au ralenti), sacrifiant de jeunes vierges au bord d’une mer agitée pour préserver leur pérennité... et continuer de hanter les vivants - parfois léthargiques, eux aussi.

Du cinéma bis hélas révolu, qui conserve intact son pouvoir de fascination : délicieusement rétro, trouble, inquiétant, porté par une identité hispanique farouchement indépendante. Et Dieu sait si Amando de Ossorio chérissait ce genre avec une sincérité presque tendre. On aurait bien escompté une dernière bouchée, un cinquième chant du cygne. En vain. 

— le cinéphile du cœur noir

21.11.24. Vostfr
17.07.25. vf. 4èx 

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