jeudi 28 novembre 2024

Soft and Quiet

                                                                 Photo empruntée sur Facebook

de Beth de Araújo. 2022. U.S.A. 1h32. Avec Stefanie Estes, Olivia Luccardi, Dana Millican, Melissa Paulo, Eleanore Pienta, Cissy Ly, Jon Beavers.

Sortie salles France: ? . U.S: 4 Novembre 2022

FILMOGRAPHIE: Beth de Araújo est une réalisatrice, productrice et scénariste américano-brésilienne. 2022: Soft and Quiet. 

Il y a des films comme ça que l'on se prend en pleine figure à la suite d'un commentaire optimiste découvert au hasard d'un post. Si bien que Soft and Quiet s'y entend pour nous amener à le suivre, main dans la main, sur la cime d'une descente aux enfers capiteuse eu égard de la tournure dramatique de ce huis-clos cauchemardesque fustigeant une sororité extrémiste d'une puanteur raciste ad nauseam. La force du métrage littéralement antipathique résidant notamment dans son parti-pris expérimental de nous faire suivre en plan séquence la virée en temps réel de féministes fascistes déversant leur fiel sur 2 étrangères après s'être concertées lors d'une réunion officieuse. 

Passé leur aparté putassier sciemment laborieux, un étrange sentiment d'angoisse, d'impuissance et de suffocation nous saisit à la gorge pour ne plus nous lâcher lors d'une prise d'otage à perdre haleine. Dénué de concession sans jamais se laisser distraire par une quelconque complaisance (les pires brutalités sont tributaires du hors-champs), Soft and Quiet dénonce d'autant mieux l'imbécilité du racisme du point de vue de pétasses décomplexées à la fois haineuses, perverses puis collapsées par leurs propres pulsions eu égard des conséquences tragiques de leurs dérives vindicatives dénuées de discernement. 

Electrochoc d'une rigueur dramatique quasi insoutenable de par le réalisme aigu de l'expérience inhumaine dénonçant avec acuité psychologique le délitement du racisme convergeant aux bas instinct les plus crapuleux, Soft and Quiet nous met KO d'amertume et de désespoir face à la contagion animale. Et d'avoir osé l'illustrer du point de vue symboliquement bienfaiteur de la "femme" renforce l'aspect ordurier de leur idéologie suprémaciste si bien qu'une seul désir nous martèle l'esprit passé le générique: prendre une douche (froide de préférence) après nous avoir aussi durement violé l'esprit. 
A découvrir avec le coeur bien accroché.

*Bruno
Vostf

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