Sortie salles: 14 octobre 2005 (festival de Chicago), 22 septembre 2006 (États-Unis)
FILMOGRAPHIE: John Gulager est un acteur et réalisateur américain né le 9 décembre 1957 à New York. Il est le fils de l'acteur Clu Gulager et de l'actrice Miriam Byrd Nethery. 2005 : Feast. 2008 : Feast 2: No Limit (Feast II: Sloppy Seconds). 2009 : Feast 3: The Happy Finish. 2012 : Piranha 2 3D (Piranha 3DD). 2013 : Zombie Night (TV). 2018 : Children of the Corn: Runaway.
Incroyable pochette surprise que ce pur trip bisseux digne du Grindhouse de la grande époque; Feast est un amour de série B comme on en voit peu dans le paysage gorasse. Produit entre autre par Ben Affleck, Wes Craven et Matt Damon, Feast est la première réalisation de John Gulager. De loin sa plus grand réussite si on en juge le contenu très inégal de sa filmographie. Pur hommage à Braind Dead, Evil-Dead 2, Tremors et consorts, Feast joue la carte du huis-clos westernien auprès de ses protagonistes forts en gueule déversant des répliques qui font mouche n'ayant rien à envier au tirades pétulantes d'un Tarantino. Et si l'intrigue sciemment linéaire ne souhaite nullement révolutionner quoique ce soit, l'efficacité des séquences d'agressions ultra sanglantes, la gueule photogénique des charognes à la fois velues et décharnées et la dynamique de groupe impartie à nos persos déjantés tantôt gogos, tantôt couillus, tantôt rebelles, achèvent de rendre l'attraction horrifique bougrement fun et jouissive.
Feast se permettant les outrances les plus décomplexées; à savoir par exemple quel futur personnage pourrait trépasser si bien que nos créatures redoublent de vice, de vélocité et de cruauté pour emporter la mainmise auprès de leur soif mégalomaniaque. Regorgeant d'humour primaire et de situations folingues en exploitant plutôt habilement les décors restreints du bar reculé (tant à l'étage, au rez de chaussé, au sous-sol), Feast renouvelle fréquemment son action à la fois sauvagement explosive à renfort de gerbes de sang du plus bel effet stylisé. Et ce jusqu'aux extérieurs du bar bientôt scandé d'un écrasant soleil. Et si les acteurs ont beau être méconnus, ils parviennent sans complexe à nous attacher dans leur héroïsme néophyte, de par leur refus de se prendre au sérieux pour le plaisir régressif du spectateur complice résolument immergé dans leur soif de survie jamais à court de carburant.
Formidable récréation horrifique en roue libre exploitant habilement les plages d'accalmie pour mieux relancer l'action vertigineuse souvent épileptique à travers ses moult règlements de compte criminels particulièrement inventifs (notamment auprès des accessoires de défense et des cadavres de chair à canon), Feast se savoure tel un bonbon acidulé auprès de ses 20 ans d'âge (tout du moins à l'heure où j'imprime cet article). Une perle du genre donc aujourd'hui oubliée à revoir fissa tant il n'a point à rougir de ses homologues susnommés ancrés dans l'histoire du cinéma gore pour rire avec une générosité et un charme similaires.
*Bruno
3èx. Vost
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire