de Richard Donner. 1976. U.S.A/Angleterre. 1h51. Avec Gregory Peck, Lee Remick, Harvey Stephens, David Warner, Billie Whitelaw, Patrick Troughton.
Sortie salles France: 17 Novembre 1976. U.S: 25 Juin 1976
FILMOGRAPHIE: Richard Donner (Richard Donald Schwartzberg) est un réalisateur et producteur américain, né le 24 Avril 1930 à New-York. 1961: X-15. 1968: Sel, poivre et dynamite. 1970: l'Ange et le Démon. 1976: La Malédiction. 1978: Superman. 1980: Superman 2 (non crédité - Richard Lester). 1980: Rendez vous chez Max's. 1982: Le Jouet. 1985: Ladyhawke, la femme de la nuit. 1985: Les Goonies. 1987: l'Arme Fatale. 1988: Fantômes en Fête. 1989: l'Arme Fatale 2. 1991: Radio Flyer. 1992: l'Arme Fatale 3. 1994: Maverick. 1995: Assassins. 1996: Complots. 1998: l'Arme Fatale 4. 2002: Prisonnier du temps. 2006: 16 Blocs. 2006: Superman 2 (dvd / blu-ray).
"Il faut de la finesse. Que l'homme doué d'esprit calcule le chiffre de la Bête: c'est un chiffre d'homme: son chiffre est 666"
Livre de l'Apocalypse, Chapitre 13, verset 18.
« La marque du chef-d’œuvre, c’est que même lorsqu’on en connaît l’issue, le plaisir du revoir reste intact ! » Classique notoire, La Malédiction ne déroge pas à cette règle d’or, gravant dans le marbre un récit diabolique érigé sous le sceau de l’Évangile. Avec un savoir-faire virtuose, Donner orchestre pour son quatrième long-métrage un film d’horreur ludique, d’une efficacité redoutable, alignant les scènes chocs spectaculaires sur une ossature narrative solidement charpentée.
Car au-delà de la brutalité impressionnante des morts (la pendaison de la gouvernante, l’empalement du prêtre, la décapitation nette du photographe, la chute de Mme Thorn du balcon puis sa défenestration en hôpital) et des incidents incongrus (l’agression des babouins au zoo, l’hystérie de Damien face à l’oratoire), c’est la détresse humaine du couple en perdition qui retient l’attention. Donner nous accable en exposant leur impuissance face à une vérité insoutenable. L’horreur ici se love sous l’apparence la plus anodine : celle d’un enfant de cinq ans. Son nom : Damien Thorn. Ou, pour être plus tranché : le fils du diable.
L’empathie désespérée qu’inspire cette gueule d’ange sournoise provoque un malaise croissant, une confusion inquiète à mesure que les événements s’assombrissent. Autour d’une enquête fiévreuse menée par un père vacillant, de plus en plus tourmenté, et un photographe retors, les révélations s’accumulent, nourrissant une angoisse rampante. Jusqu’au point d’orgue, insoutenable : un père, dans une cathédrale, levant un poignard sur la tête de son propre fils… Dernière image : le visage angélique du spectre de Satan, vision d’effroi parmi les plus marquantes du genre.
La critique de Damien: la Malédiction 2 : http://brunomatei.blogspot.fr/2013/10/damien-la-malediction-2-damien-omen-2.html
La critique de La Malédiction Finale: http://brunomatei.blogspot.fr/2013/10/la-malediction-finale-final-conflict.html
15.10.13. 5èx