Photo empruntée sur Google, appartenant au site aceshowbiz.com
de Emilio Estevez. 2010. U.S.A/Espagne. 2h01. Avec Martin Sheen, Emilio Estevez, Deborah Kara Unger, Yorick van Wageningen, James Nesbitt.
Sortie salles France: 25 Septembre 2013. Canada: 10 Septembre 2010. U.S: 7 Octobre 2011. Espagne: 19 Novembre 2010
FILMOGRAPHIE: Emilio Estevez est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 12 Mai 1962 à New-York.
1986: Wisdom. 1990: Men at Work. 1996: The War at home. 2000: Classé X. 2005: Culture Clash in AmeriCCa. 2006: Bobby. 2010: The Way.
Venant d'apprendre la mort de son fils durant un pèlerinage, un père décide d'accomplir le même trajet de dévotion afin de justifier son décès.
Récit initiatique sur l'accomplissement de soi, l'espoir et la foi en l'âme, The Way est une odyssée humaine inscrite dans la plénitude. Une randonnée pédestre de 800 kms parcourue par quatre pèlerins à travers la France et l'Espagne. Acteur notoire de second rôle dans les années 80, Emilio Estevez (fils de Martin Sheen) endosse la fonction de réalisateur pour mettre en exergue ce projet personnel qui lui tenait à coeur. Mettre en scène son propre père alors que Martin Sheen avait déjà effectué un pèlerinage en compagnie de son petit fils. C'est d'ailleurs Taylor Estevez, fortement marqué par ce périple spirituel, qui lança l'idée à son père d'en concrétiser un long-métrage.
C'est avec une grande simplicité qu'Emilio Estevez nous retrace l'odyssée mystique d'un père endeuillé, profondément marqué par la disparition soudaine de son fils de 40 ans. Souvent sujet à des opinions de divergence, les deux hommes entretenaient peu de rapports courtois. Aujourd'hui accablé par la douleur, Thomas Avery décide à son tour de reprendre le même cheminement après avoir récupérer les cendres de son fils pour les déposer au lieu-dit. Au fil de son long voyage, cet ophtalmologiste un peu bourru va parcourir nombre de kms parmi l'entremise de trois autres pèlerins tout aussi méditatifs et indécis.
Leçon de vie, hymne à la beauté immaculée de la nature, The Way s'érige en aventure cosmopolite durant ces rencontres fortuites avec son lot de citadins éclectiques. Une longue marche pédestre émaillée d'improvisations, quiproquos et déboires auquel quatre aventuriers vont tenter de regagner leur dignité. Avec pudeur et bonhomie sincère, Emilio Estevez réussit à rendre attachante cette quête initiatique sans pathos et avec l'intégrité de protagonistes perfectibles.
Outre le jeu dépouillé des comédiens, c'est bien évidemment la présence notable de Martin Sheen qui prodigue le souffle lyrique octroyée à cette randonnée. A travers ses yeux renfrognés de paternel vieillissant, le comédien insuffle une humanité fragile davantage gagnée par la conviction de son engagement mais aussi la fraternité de ces camarades.
Vivre libre
Entrecoupé de tubes mélodiques, The Way surprend par le ton de sa simplicité et l'émotion qu'il finit par engendrer au fil de son cheminement spirituel. Parfois touché par une grâce céleste (l'incroyable séquence de recueillement dans la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle nous ébranle le coeur par son improvisation émotionnelle !) et privilégié par un quatuor de comédiens attachants, The Way est une épopée qui rassemble, éloge humaniste à la tolérance et au respect de soi.
Beau à en pleurer.
A mon frère de coeur Pascal...
07.10.13
Bruno Matéï
La critique de mon ami Gilles Rolland ! http://www.onrembobine.fr/critiques/critique-the-way-route
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