Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr
de Jean Cocteau. 1946. France. 1h34. Avec Jean Marais, Josette Day, Michel Auclair, Mila Parély, Nane Germon, Marcel André, Raoul Marco, Jean Cocteau, Christian Marquand.
Sortie salles France: 29 Octobre 1946. U.S: 23 Décembre 1947
FILMOGRAPHIE: Jean Cocteau est un réalisateur, dessinateur, poète, graphiste, dramaturge français, né le 5 Juillet 1889 à Maisons-Laffitte, décédé le 11 Octobre 1963. 1930: Le Sang d'un Poète. 1946: La Belle et la Bête. 1948: l'Aigle a 2 têtes. 1948: Les Parents Terribles. 1950: Orphée. 1960: Le Testament d'Orphée.
“Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout.”
Chef-d'oeuvre mythique du cinéma français, La Belle et la Bête était déjà entrée au panthéon des contes légendaires sous la plume de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont dans son classique homonyme publié en 1757. De par l'ambition formelle du poète Jean Cocteau, cette version cinématographique se joue du trucage de prestidigitation et du maquillage afin de matérialiser l'histoire d'amour féerique entre une bête humaine et une belle candide. Le pitch: Afin de sauver son père d'une inévitable sentence, une jeune fille est contrainte de partir à la rencontre de la bête, seigneur mi-homme mi-animal vivant reclus dans un immense château. Ce dernier tombe subitement amoureux de la Belle ! Peu à peu, une relation affectueuse se noue entre eux ! Conte universel sublimant les thèmes de la virginité de l'âme, du droit à la différence, de la duperie des apparences ainsi que de la rédemption de l'amour, La Belle et la Bête perdure son pouvoir ensorcelant d'onirisme baroque sous la direction d'un cinéaste à son apogée.
Car en technicien circonspect, Jean Cocteau croit tant à la puissance de ses images picturales qu'une inévitable aura fantasmatique s'y dégage. Et si la candeur de ces plages poétiques atteignent une telle intensité irréelle, elle le doit notamment à l'interprétation transie de fragilité de Jean Marais. L'acteur livrant également un triple rôle de personnages contradictoires dans leur démarche autoritaire à daigner conquérir une dulcinée. Mais c'est inévitablement dans la peau de la Bête que l'acteur maquillé transcende une charge émotionnelle en demi-teinte pour son amour voué à la Belle. Débordant d'affection pour cette jeune inconnue mais prisonnier de sa propre apparence monstrueuse, la Bête est contrainte d'escompter la réponse de sa bien-aimée dans un espoir élégiaque d'une rare puissance expressive. Beauté pastel incarnant la douceur la plus ténue, Josette Day lui offre la réplique avec l'élégance sensuelle d'une âme innocente. D'abord réticente à sa proposition insensée (une demande de mariage contre la vie de son père !), la Belle va peu à peu apprendre à connaître la Bête, comprendre sa fougue mais aussi son désarroi des sentiments en faisant fi de sa laideur corporelle. Leur incroyable destin se condensant à l'acuité de l'amour capable d'amadouer l'agressivité du monstre le plus indomptable.
Il était une fois.....
Baignant dans un esthétisme monocorde à l'architecture baroque, La Belle et la Bête fait véritablement office d'ovni insolite à travers sa variation sur la catharsis de l'amour capable de convertir l'être le moins influent. Au delà de son imagerie foisonnante où la féerie atteint une dimension hors norme, le duo d'amants maudits formé par Jean Marais et Josette Day reste sans nulle doute l'un des plus beaux couples de l'histoire du cinéma. Et rien que pour leur présence à la fois irréelle et fantasmagorique, la Belle et la Bête est à voir et à revoir pour en saisir toute son essence difficilement descriptible par les mots.
Car en technicien circonspect, Jean Cocteau croit tant à la puissance de ses images picturales qu'une inévitable aura fantasmatique s'y dégage. Et si la candeur de ces plages poétiques atteignent une telle intensité irréelle, elle le doit notamment à l'interprétation transie de fragilité de Jean Marais. L'acteur livrant également un triple rôle de personnages contradictoires dans leur démarche autoritaire à daigner conquérir une dulcinée. Mais c'est inévitablement dans la peau de la Bête que l'acteur maquillé transcende une charge émotionnelle en demi-teinte pour son amour voué à la Belle. Débordant d'affection pour cette jeune inconnue mais prisonnier de sa propre apparence monstrueuse, la Bête est contrainte d'escompter la réponse de sa bien-aimée dans un espoir élégiaque d'une rare puissance expressive. Beauté pastel incarnant la douceur la plus ténue, Josette Day lui offre la réplique avec l'élégance sensuelle d'une âme innocente. D'abord réticente à sa proposition insensée (une demande de mariage contre la vie de son père !), la Belle va peu à peu apprendre à connaître la Bête, comprendre sa fougue mais aussi son désarroi des sentiments en faisant fi de sa laideur corporelle. Leur incroyable destin se condensant à l'acuité de l'amour capable d'amadouer l'agressivité du monstre le plus indomptable.
Il était une fois.....
Baignant dans un esthétisme monocorde à l'architecture baroque, La Belle et la Bête fait véritablement office d'ovni insolite à travers sa variation sur la catharsis de l'amour capable de convertir l'être le moins influent. Au delà de son imagerie foisonnante où la féerie atteint une dimension hors norme, le duo d'amants maudits formé par Jean Marais et Josette Day reste sans nulle doute l'un des plus beaux couples de l'histoire du cinéma. Et rien que pour leur présence à la fois irréelle et fantasmagorique, la Belle et la Bête est à voir et à revoir pour en saisir toute son essence difficilement descriptible par les mots.
*Bruno Matéï
La critique d'un autre ovni aussi fantasmatique : http://brunomatei.blogspot.fr/2012/11/la-belle-et-la-bete-panna-netvor-prix.html
24.05.22. 4èx
La critique d'un autre ovni aussi fantasmatique : http://brunomatei.blogspot.fr/2012/11/la-belle-et-la-bete-panna-netvor-prix.html
24.05.22. 4èx
Ce film merveilleux m'a toujours fasciné, d'une grande poésie, d'un onirisme totalement déroutant qui doit autant aux décors, au jeu des acteurs, à sa mise en scène et à son ambiance sonore.
RépondreSupprimerA la fois minéral, liquide, sylvestre et vaporeux, le monde de la Belle et la Bête vous plonge dans cet univers archaïque et cruel, enfantin et inquiétant qui reste la marque intemporelle des contes de fées. La narration vous égare, vous finissez par "flotter" dans le récit..
Ridley Scott dans Legend, Jim Henson dans Dark Crystal (même si ça ne fonctionnera pas) et dans une certaine mesure Tim Burton suivront la voie dégagée par Cocteau.