mercredi 6 mars 2019

Leviathan. Prix des Effets-Spéciaux, Avoriaz 90.

                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de George P. Cosmatos. 1989. U.S.A. 1h38. Avec Peter Weller, Richard Crenna, Amanda Pays, Daniel Stern, Ernie Hudson, Michael Carmine.

Sortie salles France: 3 Janvier 1990. U.S: 17 Mars 1989

FILMOGRAPHIE: George Pan Cosmatos était un réalisateur et scénariste grec né le 4 janvier 1941 à Florence (Toscane, Italie), mort le 19 Avril 2005 à Victoria (Colombie-Britannique, Canada) d'un cancer du poumon. 1977: Le Pont de Cassandra. 1979: Bons Baisers d'Athènes. 1983: Terreur à Domicile. 1985: Rambo 2, la Mission. 1986: Cobra. 1989: Leviathan. 1993: Tombstone. 1997: Haute Trahison.


Surfant sur la vague de la science-fiction horrifique imposée par le parangon Alien et ses futurs dérivés (Mutants, Inseminoid, la Galaxie de la Terreur, Contamination, M.A.L), George Pan Cosmatos ne s'embarrasse pas de complexe pour reprendre sans une once d'imagination le canevas éculé du chef-d'oeuvre de Ridley Scott. Et ce en pillant notamment le cadre de l'action d'Abyss (celui-ci sort sur les écrans 5 mois seulement après Leviathan) à travers les fonds marins. Et le miracle de se produire, car aussi éculées soient ses situations archi prévisibles et ces personnages stéréotypés  (outre l'illustre Peter Weller fraîchement débarqué de Robocop, on y croise les très attachants seconds-couteaux Richard Crenna, Amanda Pays, Daniel Stern, Ernie Hudson, Michael Carmine et Meg Foster), Leviathan parvient à relancer l'air de déjà vu avec un savoir-faire infaillible. Tant auprès de l'expectative du suspense ciselé lors des 45 premières minutes efficacement suggérées (on ne s'ennuie pas une seconde lorsque nos protagonistes sont peu à peu gagnés par l'appréhension depuis la découverte d'une mystérieuse épave russe et des premiers symptômes pathologiques d'une victime) que des séquences-chocs aussi vigoureuses qu'homériques.


Notamment grâce à l'habileté du maquilleur Stan Winston récompensé pour ses travaux du Prix des Effets-Spéciaux à Avoriaz un an après sa sortie. Alors oui, aujourd'hui le monstre à facture bisseuse à beau parfois être mou du genou de par son manque de vélocité à alpaguer ses proies, l'action gore plutôt débridée rivalise d'intensité haletante lorsque la créature protéiforme tente de se fondre dans leur corps à chacune de ses apparitions toujours plus gargantuesques. Ainsi donc, c'est également du côté de The Thing que Cosmatos s'inspire sans vergogne afin de créer l'éventuel effet de surprise auprès des néophytes. Quand bien même il parvient efficacement à exploiter le huis-clos domestique du centre sous-marin (corridors, salles de bain, chambres, sous-sol, etc) sous l'impulsion d'un montage dynamique relançant l'action dans des directions tentaculaires. Notamment si je me réfère à son final à la fois frénétique et oppressant filmant simultanément dans un seul et même temps 2/3 actions distinctes auprès du trio de survivants molestés par la créature à travers divers champs du navire. Avec en guise de cerise sur le gâteau un dernier rebondissement fortuit à ciel ouvert (que certains verront venir à des kilomètres !) ainsi que deux savoureux clin d'oeil générés par les Dents de la Mer et Piège de Cristal ! Sur ce dernier modèle d'un règlement de compte concis, l'ultime séquence quasi hilarante s'avère irrésistible lorsque le spectateur anticipe l'action exutoire avec une prémonition jubilatoire !


Fun et jouissif, pittoresque, attachant (les personnages spontanés font franchement plaisir à voir à travers leur aimable charisme héroïque) et terrifiant (si, si !); captivant avec une juste mesure suggestive (celle du 1er acte) et autrement épique lors de sa seconde partie plus irascible, Leviathan demeure à mon sens le meilleur épigone d'Alien avec Mutants d'Allan Holzman (lui aussi récompensé du Prix des effets spéciaux et du Grand Prix du Public au Rex 7 ans au préalable). 

*Bruno
3èx

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire