Photo empruntée sur Google, appartenant au site gallerytheimage.com
de Tobe Hooper. 1986. U.S.A. 1h40. Avec Dennis Hopper, Caroline Williams, Jim Siedow, Bill Moseley, Bill Johnson, Ken Evert, Harlan Jordan, Kirk Sisco.
Sortie salles France: 21 Janvier 1987. U.S: 22 Août 1986
FILMOGRAPHIE: Tobe Hooper est un réalisateur américain né le 25 Janvier 1943 à Austin (Texas). 1969: Eggshells, 1974: Massacre à la Tronçonneuse, 1977: Le Crocodile de la Mort, 1979: The Dark (non crédité), 1981: Massacre dans le Train Fantôme, 1982: Poltergeist, 1985: Lifeforce, 1986: l'Invasion vient de Mars, Massacre à la Tronçonneuse 2, 1990: Spontaneous Combustion, 1993: Night Terrors, 1995: The Manglers, 2000: Crocodile, 2004: Toolbox Murders, 2005: Mortuary, 2011: Roadmaster.
12 ans après avoir révolutionné l'horreur crapoteuse avec l'emblématique Massacre à la Tronçonneuse, Tobe Hooper adopte le contre-pied de son modèle avec une séquelle semi-parodique. Echec commercial à sa sortie alors que la critique lui fit également grise mine (tout du moins dans l'Hexagone puisque devenu culte Outre-Atlantique), Massacre à la Tronçonneuse 2 prend l'énorme risque d'y désamorcer la crudité malsaine de son modèle en privilégiant la dérision cartoonesque. Et ce afin de relancer une seconde fois l'intérêt des exactions cannibales de la famille Sawyer.
Synopsis: Faute d'avoir été témoin d'un double assassinat depuis sa station de radio, l'animatrice Stretch Brock se confronte rapidement à l'accueil improvisé des tueurs cannibales Chop Top et Leatherface après avoir osé retransmettre sur ses ondes les hurlements stridents des victimes. Chargé de l'enquête, le lieutenant "lefty" Enright cherche à se venger des auteurs de la mort de Franklin Hardesty avec l'appui d'une tronçonneuse. Après avoir échappé à la mort lors d'une altercation sanglante dans sa station, Stretch Brock prend en filature Leatherface et Chop Top confinés dans les sous-sols d'un abattoir désaffecté. C'est à ce moment même que Lefty s'engage également à arpenter le dédale depuis que l'animatrice est retenue prisonnière.
Avec un scénario simpliste toutefois original quant à l'exploitation de ses décors de fête foraine et ces rebondissements couillus (l'idylle que Leatherface éprouve pour Stretch, la confrontation épique à la tronçonneuse entamée entre lui et le lieutenant Lefty), Massacre à la Tronçonneuse 2 détonne en diable à travers son concentré d'humour sardonique en roue libre. Car en dynamisant l'intrigue afin de la rendre la plus ludique possible, Tober Hooper compte sur la posture belliqueuse de Dennis Hopper et l'extravagance des antagonistes s'égosillant à tout va pour provoquer l'émoi afin de conquérir le spectateur partagé entre (sou)rire amusé et fascination morbide. Pour ce faire, les maquillages conçus par Tom Savini sont parfois remarquables de réalisme (à l'instar du dépeçage humain pratiqué sur une des victimes) si on épargne deux effets rustres (les bidoches éventrées à la tronçonneuse) lors du final grand-guignolesque. Ainsi, à travers un enjeu de survie carburant à l'hystérie collective, c'est donc une course poursuite haletante que nous retrace Tobe Hooper sous l'impulsion fraternelle d'une animatrice radio et d'un lieutenant pugnace pris à parti avec les élucubrations macabres des Sawyer. Le cinéaste tablant également beaucoup sur l'esthétisme de l'abattoir souterrain transfiguré ici en parc d'attraction de tous les dangers (chausse trappe à l'appui). Et si l'ambiance hybride adopte parfois les ruptures de ton avec un goût vitriolé pour la cruauté sardonique (la condition écorchée vive de l'adjoint de Stretch ainsi que la séance traditionnel du "marteau" provoquent toujours le malaise, même si moindre qu'auparavant !), l'humour volontairement railleur, le jeu sciemment outrancier du casting confinent au jubilatoire jeu de massacre aussi forain que festoyant.
Pourvu d'un sens du détail pour la peinture corporelle des personnages lunaires banqueter autour d'un Luna park de fortune, et ponctué de moments angoissants et terrifiants, intenses et éprouvants (son prologue potache, la 1ère intervention de Chop Top, la 1ère offensive de Leatherface, l'altercation sanglante dans la station, le soutien sentencieux entre deux victimes défigurées), Massacre à la Tronçonneuse 2 fanfaronne sous l'impulsion des comédiens survoltés (mention à Caroline Williams expressive dans sa condition d'animatrice molestée en proie à la démence). Que l'on adhère ou pas, force est de reconnaître que Tobe Hooper a tenté ici de repousser les limites de l'humour noir de son modèle avec une liberté de ton autrement insolente, dégénérée, décomplexée.
*Bruno
07.03.19. 5èx
24.06.15. 126 v
Avec un scénario simpliste toutefois original quant à l'exploitation de ses décors de fête foraine et ces rebondissements couillus (l'idylle que Leatherface éprouve pour Stretch, la confrontation épique à la tronçonneuse entamée entre lui et le lieutenant Lefty), Massacre à la Tronçonneuse 2 détonne en diable à travers son concentré d'humour sardonique en roue libre. Car en dynamisant l'intrigue afin de la rendre la plus ludique possible, Tober Hooper compte sur la posture belliqueuse de Dennis Hopper et l'extravagance des antagonistes s'égosillant à tout va pour provoquer l'émoi afin de conquérir le spectateur partagé entre (sou)rire amusé et fascination morbide. Pour ce faire, les maquillages conçus par Tom Savini sont parfois remarquables de réalisme (à l'instar du dépeçage humain pratiqué sur une des victimes) si on épargne deux effets rustres (les bidoches éventrées à la tronçonneuse) lors du final grand-guignolesque. Ainsi, à travers un enjeu de survie carburant à l'hystérie collective, c'est donc une course poursuite haletante que nous retrace Tobe Hooper sous l'impulsion fraternelle d'une animatrice radio et d'un lieutenant pugnace pris à parti avec les élucubrations macabres des Sawyer. Le cinéaste tablant également beaucoup sur l'esthétisme de l'abattoir souterrain transfiguré ici en parc d'attraction de tous les dangers (chausse trappe à l'appui). Et si l'ambiance hybride adopte parfois les ruptures de ton avec un goût vitriolé pour la cruauté sardonique (la condition écorchée vive de l'adjoint de Stretch ainsi que la séance traditionnel du "marteau" provoquent toujours le malaise, même si moindre qu'auparavant !), l'humour volontairement railleur, le jeu sciemment outrancier du casting confinent au jubilatoire jeu de massacre aussi forain que festoyant.
Pourvu d'un sens du détail pour la peinture corporelle des personnages lunaires banqueter autour d'un Luna park de fortune, et ponctué de moments angoissants et terrifiants, intenses et éprouvants (son prologue potache, la 1ère intervention de Chop Top, la 1ère offensive de Leatherface, l'altercation sanglante dans la station, le soutien sentencieux entre deux victimes défigurées), Massacre à la Tronçonneuse 2 fanfaronne sous l'impulsion des comédiens survoltés (mention à Caroline Williams expressive dans sa condition d'animatrice molestée en proie à la démence). Que l'on adhère ou pas, force est de reconnaître que Tobe Hooper a tenté ici de repousser les limites de l'humour noir de son modèle avec une liberté de ton autrement insolente, dégénérée, décomplexée.
*Bruno
07.03.19. 5èx
24.06.15. 126 v
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