de David Slade. 2006. U.S.A. 1h44. Avec Ellen Page, Patrick Wilson, Sandra Oh, Jennifer Olmes, Gilbert John.
Sortie salles France: 27 Septembre 2006. U.S: 14 Avril 2006
FILMOGRAPHIE: David Slade est un réalisateur britannique, né le 26 Septembre 1969 au Royaume Uni. 2005: Hard Candy. 2007: 30 Jours de Nuit. 2010: Twilight - Chapitre 3: Hésitation. 2011: R.E.M (TV). 2012: The Last Voyager of Demeter. Daredevil reboot.
Pour sa première réalisation étonnamment ambitieuse, le british David Slade nous confronte à un huis-clos cauchemardesque à la fois suffocant et tendu pour une variation contemporaine du Petit Chaperon Rouge. Hard Candy nous illustrant de manière franchement éprouvante la confrontation psychologique entre un potentiel pédophile et une gamine vindicative de 14 ans, délibéré à punir un meurtrier d'enfant.
Si bien qu'au sein de sa demeure familiale, Jeff Kohlver, photographe notoire, est kidnappé par une adolescente préalablement rencontrée sur le net. Du haut de ses quatorze ans, Hayley Stark va tenter par tous les moyens de faire avouer à ce potentiel tortionnaire le meurtre de la petite Donna Mauer. S'ensuit une sempiternelle confrontation entre les deux où victime et bourreau vont fusionner pour nous interpeller sur leur véritable motivation.
Dans le rôle ambivalent d'une justicière expéditive, la comédienne juvénile Ellen Page éclate l'écran en tyran inflexible alors que son habileté cérébrale nous désarçonne pour un si jeune âge. Son jeu subtilement outrancier et sadique face aux tortures infligées à son otage impose néanmoins auprès du spectateur une interrogation extrêmement malaisante sur sa potentielle pathologie mentale.
Atmosphère lourde et feutrée en interne d'un pavillon classieux auquel deux individus vont devoir s'affronter dans une lutte à mort, Hard Candy n'est pas le genre de divertissement docile conçu pour épater le spectateur afin d'alterner rebondissements et suspense oppressant. En effet, même si la notion de suspense est probante, ce thriller psychologique particulièrement malsain et dérangeant privilégie l'ambiguïté, l'interrogation afin de laisser planer le doute au spectateur sur la véritable identité des protagonistes.
L'idée judicieuse ici invoquée est d'avoir inverser les rôles puisque la victime traditionnelle se révèle en l'occurrence une tortionnaire à la vergogne douteuse alors que le monstre a cette fois-ci endossé la place du souffre-douleur. La force brutale de Hard Candy, outre son caractère psychologique trouble et terriblement déstabilisant renforcé d'une réalisation rigoureuse, puise dans le réalisme cru d'un calvaire interminable où la castration tient une place de choix. Un jeu perfide et masochiste où une ado de 14 ans a décidé d'humilier et punir un éventuel assassin d'enfant. A bout de course, le point d'orgue révélateur ira jusqu'au bout de son ambition vindicative pour démasquer enfin le véritable profil imparti aux protagonistes. Un épilogue glaçant de par sa moralité subversive si bien que les exactions illicites allouées à une mineur intransigeante (véritable ange de la vengeance des martyrs infantiles) provoquent le désarroi face à tant de barbarie imposée.
L'idée judicieuse ici invoquée est d'avoir inverser les rôles puisque la victime traditionnelle se révèle en l'occurrence une tortionnaire à la vergogne douteuse alors que le monstre a cette fois-ci endossé la place du souffre-douleur. La force brutale de Hard Candy, outre son caractère psychologique trouble et terriblement déstabilisant renforcé d'une réalisation rigoureuse, puise dans le réalisme cru d'un calvaire interminable où la castration tient une place de choix. Un jeu perfide et masochiste où une ado de 14 ans a décidé d'humilier et punir un éventuel assassin d'enfant. A bout de course, le point d'orgue révélateur ira jusqu'au bout de son ambition vindicative pour démasquer enfin le véritable profil imparti aux protagonistes. Un épilogue glaçant de par sa moralité subversive si bien que les exactions illicites allouées à une mineur intransigeante (véritable ange de la vengeance des martyrs infantiles) provoquent le désarroi face à tant de barbarie imposée.
Dans le rôle ambivalent d'une justicière expéditive, la comédienne juvénile Ellen Page éclate l'écran en tyran inflexible alors que son habileté cérébrale nous désarçonne pour un si jeune âge. Son jeu subtilement outrancier et sadique face aux tortures infligées à son otage impose néanmoins auprès du spectateur une interrogation extrêmement malaisante sur sa potentielle pathologie mentale.
Pour la victime molestée, Patrick Wilson inspire de prime abord une impression vertueuse par sa bonhomie, son élégance rassurante, son érudition. Il insuffle ensuite une empathie inévitable face à son calvaire imposé mais ne cesse de nous questionner sur sa conviction persuasive à supplier son innocence.
Aux confins du marasme de par sa claustration imposée et l'intensité qui émane des enjeux, Hard Candy est un thriller psychologique d'une verdeur jusqu'au-boutiste pour ne pas en sortir indemne. Violent et perturbant mais aucunement complaisant (toutes les exactions y sont suggérées), sa densité psychologique rehaussée du jeu épidermique des comédiens ne cesse de nous interpeller auprès des notions du Bien et du Mal volant ici en éclats. Y résulte un vrai film choc "monolithique" dérogeant les lois de la bienséance avec dextérité et refus d'esbroufe. A réserver néanmoins à un public responsable pour son aura aussi trouble qu'hautement malsaine (d'où son interdiction imposée au moins de 16 ans).
09.02.25. 3èx. Vost
Aux confins du marasme de par sa claustration imposée et l'intensité qui émane des enjeux, Hard Candy est un thriller psychologique d'une verdeur jusqu'au-boutiste pour ne pas en sortir indemne. Violent et perturbant mais aucunement complaisant (toutes les exactions y sont suggérées), sa densité psychologique rehaussée du jeu épidermique des comédiens ne cesse de nous interpeller auprès des notions du Bien et du Mal volant ici en éclats. Y résulte un vrai film choc "monolithique" dérogeant les lois de la bienséance avec dextérité et refus d'esbroufe. A réserver néanmoins à un public responsable pour son aura aussi trouble qu'hautement malsaine (d'où son interdiction imposée au moins de 16 ans).
*Bruno
01.10.12. 09.02.25. 3èx. Vost
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