de Richard Donner. 1978. U.S.A/Angleterre. 2h31. Avec Christopher Reeve, Marlon Brandon, Gene Hackman, Ned Beatty, Jackie Cooper, Glenn Ford, Trevor Howard, Margot Kidder.
Sortie salles France: 26 Janvier 1979. U.S: 15 Décembre 1978
FILMOGRAPHIE: Richard Donner (Richard Donald Schwartzberg) est un réalisateur et producteur américain, né le 24 Avril 1930 à New-York. 1961: X-15. 1968: Sel, poivre et dynamite. 1970: l'Ange et le Démon. 1976: La Malédiction. 1978: Superman. 1980: Superman 2 (non crédité - Richard Lester). 1980: Rendez vous chez Max's. 1982: Le Jouet. 1985: Ladyhawke, la femme de la nuit. 1985: Les Goonies. 1987: l'Arme Fatale. 1988: Fantômes en Fête. 1989: l'Arme Fatale 2. 1991: Radio Flyer. 1992: l'Arme Fatale 3. 1994: Maverick. 1995: Assassins. 1996: Complots. 1998: l'Arme Fatale 4. 2002: Prisonnier du temps. 2006: 16 Blocs. 2006: Superman 2 (dvd / blu-ray).
C’est en 1978 que Superman surgit sur les écrans et pulvérise les records du box-office, face à un public médusé ! Fort d’un budget de 55 millions de dollars, Richard Donner déploie les grands moyens pour transposer avec ambition les aventures de l’homme volant, nées de l’imaginaire de Jerry Siegel et Joe Shuster. Grâce à cette superproduction, puissamment portée par la partition grandiose de John Williams, le cinéma de super-héros prend son envol. Le filon est lancé, le mythe cristallisé.
Se replonger, trente-cinq ans plus tard, dans cette odyssée féerique ancrée dans la noblesse prouve combien l’œuvre de Donner est touchée par la grâce. Car Superman convoque, avec autant de poésie que de souffle épique, un pouvoir d’enchantement immaculé. La tendresse immodérée que le réalisateur accorde à son héros - tiraillé entre devoir d’équité et élan des sentiments - transcende des séquences d’une acuité émotionnelle rare ! À l’instar de cette envolée lyrique, suspendue au-dessus d’un ciel étoilé, entre Superman et Lois Lane…
Cette séquence exaltante, à la naïveté presque candide, frôle le ridicule mais s’élève pourtant au rang de moment magistral, grâce à la magie des trucages, à son sens aigu de l’émerveillement, à la tendre complicité des amants. Quant aux scènes d’action spectaculaires qui jalonnent le récit, imprégnées de la mouvance "catastrophe", elles demeurent encore impressionnantes (à deux ou trois plans de carton-pâte près), et parviennent, malgré le poids des années, à crédibiliser les exploits aériens de notre super-héros lancé à la poursuite du génie du crime : Lex Luthor ! (Gene Hackman, jubilatoire en méchant sardonique et mégalo).
Si Superman reste aujourd’hui encore prodigieusement exaltant, il le doit en grande partie à la révélation saisissante de Christopher Reeve. Cet acteur novice, dans son second rôle à l’écran, incarne avec humilité un super-héros façonné autour des valeurs de vérité, de justice et d’idéal américain. Cette figure de héros idéaliste, Reeve la transcende avec une conviction troublante, habitée d’une touche d’humour attendri. Il est Superman. Aucun autre acteur n’a su, ni ne saura, atteindre cette alchimie parfaite avec le mythe.
Face à lui, la prestance de Margot Kidder irradie d’un charme espiègle : son jeu spontané, sa douce insolence, sa naïveté assumée font d’elle une Lois Lane unique. Ensemble, ils forment un duo proverbial, bouleversant, où la dimension humaine prime sur les élans de bravoure homériques.
Cette critique est dédiée à la mémoire de Christopher Reeve, sans qui nous n’aurions jamais cru qu’un homme était capable de voler.
*BrunoLa critique de Superman 2: http://brunomatei.blogspot.fr/2013/06/superman-2-la-version-de-richard-donner.html
Dédicace à Olivier Dussart
18.06.13. 4èx
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