de Richard Donner. 1980. U.S.A. 1h56. Avec Christopher Reeve, Margot Kidder, Gene Hackman, Jackie Cooper, Marc McClure, Ned Beatty, Terence Stamp, Sarah Douglas.
Sortie salles France: 10 Décembre 1980. U.S: 19 Juin 1981
FILMOGRAPHIE: Richard Donner (Richard Donald Schwartzberg) est un réalisateur et producteur américain, né le 24 Avril 1930 à New-York. 1961: X-15. 1968: Sel, poivre et dynamite. 1970: l'Ange et le Démon. 1976: La Malédiction. 1978: Superman. 1980: Superman 2 (non crédité - Richard Lester). 1980: Rendez vous chez Max's. 1982: Le Jouet. 1985: Ladyhawke, la femme de la nuit. 1985: Les Goonies. 1987: l'Arme Fatale. 1988: Fantômes en Fête. 1989: l'Arme Fatale 2. 1991: Radio Flyer. 1992: l'Arme Fatale 3. 1994: Maverick. 1995: Assassins. 1996: Complots. 1998: l'Arme Fatale 4. 2002: Prisonnier du temps. 2006: 16 Blocs. 2006: Superman 2 (dvd / blu-ray).
Enfin exhumée de l’anonymat depuis 2006, la fameuse version de Richard Donner, tant espérée par les fans du monde entier, a vu le jour - même si 30 % des scènes manquantes resteront à jamais sous scellés. Cette suite trépidante, haute en couleurs, privilégie cette fois l’action homérique : Superman doit non seulement affronter l’intarissable génie du crime, Lex Luthor, mais surtout combattre un trio de super-méchants dotés des mêmes capacités surnaturelles que lui. Une confrontation titanesque, culminant dans l’apothéose d’une mégalopole urbaine, où notre justicier multiplie les rixes démentielles face à l’arrogance d’adversaires impitoyables.
Les nombreux FX, parfois désuets, parviennent pourtant à impressionner grâce à leur vigueur incisive et aux moyens artisanaux déployés. Mais avant ce dernier acte, particulièrement jouissif, Richard Donner prend soin d’étoffer la relation familiale entre Superman et son père, jusqu’à ce que le héros décide de rendre sa panoplie et de perdre ses pouvoirs - par amour pour Lois Lane - afin de vivre comme un simple citoyen terrestre. Avec une touche de cocasserie et de romance, le réalisateur introduit la suspicion tenace de Lois, de plus en plus convaincue que Clark Kent est bel et bien le justicier volant. En désespoir de cause, elle met sa vie en péril, provoquant une série d’incidents majeurs pour le pousser à se dévoiler enfin.
Comparé à la version de Richard Lester, le montage de Donner tranche par une sobriété salutaire, moins axée sur la dérision, qui gagne en profondeur et en cohérence, dans une structure narrative fidèle à celle du premier volet. Ainsi, la cause de la libération du général Zod et de ses complices diffère complètement : ici, c’est l’un des missiles que Superman avait projeté dans l’espace qui, par malheur, brise leur prison de verre - en parfaite cohésion avec la fin du premier film. De même, la manière plus substantielle dont Superman se réapproprie ses pouvoirs s’ancre dans un dialogue moral avec un père déçu mais clément.
L’épilogue, enfin, s’avère moins démonstratif et plus crédible dans la liaison romantique qui unit les amants. Pour préserver son identité, Superman ne se contente plus d’un baiser magique pour effacer la mémoire de Lois. Il reprend cette course rotative autour de la Terre - l’alibi temporel déjà employé à la fin du premier opus.
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