Photo empruntée sur Google, appartenant au site todoelterrordelmundo.blogspot.com
de Pen Desham. 1988. U.S.A/Canada. 1h40. Avec Joanna Pacula, Meredith Salenger, Mimi Kuzyk, Nicholas Kilbertus, Sabrina Boudot.
FILMOGRAPHIE: Pen Desham est un réalisateur, scénariste et producteur, né en 1947 en Angleterre.
1998: Houdini (télé-film). 1996: Moll Flanders. 1988: The Kiss. 1985: The Zoo Gang.
L'arrivée fortuite d'une tante au sein d'une famille endeuillée va provoquer une succession d'étranges incidents meurtriers afin d'intenter à la jeunesse d'Amy par le biais d'un baiser !
B movie symptomatique des années 80 dans son esprit ludique dénué de prétention, The Kiss est une petite production horrifique érigée sur le principe du vaudou parmi la présence symbolique d'un chat maléfique. Si sa réalisation maladroite et le jeu superficiel des comédiens accusent d'autant plus le poids des années, cette oeuvre mineure dégage tout de même un charme non négligeable dans sa naïveté ainsi que l'attitude attachante des protagonistes. Que ce soit l'adolescente candide incarnée par la jolie Meredith Salenger, le paternel versatile passablement interprété par Nicholas Kilbertus ou la mégère perfide campée par une Joanna Pacula ensorcelante. Si cette ancienne mannequin d'origine polonaise s'avère plutôt fade pour interpréter son rôle de mécréante, le charisme sensuel qu'elle y insuffle, renforcé par un regard félin, réussit néanmoins à imposer une posture hostile.
Outre la futilité d'une intrigue rebattue mais assez efficacement menée, The Kiss déploie une petite montée progressive d'un suspense haletant vers sa dernière demi-heure. Si les 2/3 du récit se cantonnent à un jeu de suspicion entre une jeune fille pubère et l'arrivée surprise de sa tante, Pen Desham agrémente ce conflit familial de séquences chocs spectaculaires parfois sanglantes (à l'image de cette mère de famille violemment projetée contre une vitrine par une voiture pour y être ensuite encastrée !). Si les apparitions délirantes du chat erratique prêtent plutôt à sourire, ses exactions furibondes s'avèrent assez bien rendues par l'efficacité d'un montage véloce. Enfin, le soin alloué à sa photographie chargée de nuances chaudes laisse parfois transparaître une photogénie lyrique (à l'image de son préambule solaire !).
Plaisir coupable gentiment attractif ou nanar rigolard selon l'humeur du jour, The Kiss est une production mineure des eighties n'ayant pour but que de distraire son public dans un procédé éculé. Néanmoins, la bonhomie des comédiens, le charme singulier de Joanna Pacula, l'efficacité modeste de sa structure narrative et des scènes chocs (supervisées par Chris Wallas !) réussissent à rendre sympathique ce pur produit d'exploitation.
14.06.13. 3èx
Bruno Matéï
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