de Roman Polanski. 1967. U.S.A/Angleterre. 1h48. Avec Jack MacGowran, Roman Polanski, Sharon Tate, Alfie Bass, Jessie Robins, Ferdy Mayne, Iain Quarrier.
Sortie salles France: 1er Avril 1968. U.S: 13 Novembre 1967. Angleterre: Février 1967
FILMOGRAPHIE: Roman Polanski est un réalisateur, producteur, comédien, metteur en scène de théâtre et d'opéra et scénariste franco-polonais américain. Il est né le 18 Août 1933 à Paris.
1962: Le Couteau dans l'eau. 1965: Répulsion. 1966: Cul de sac. 1967: Le Bal des Vampires. 1968: Rosemary's Baby. 1971: Macbeth. 1972: Week-end of a champion. 1972: Quoi ? 1974: Chinatown. 1976: Le Locataire. 1979: Tess. 1986: Pirates. 1988: Frantic. 1992: Lunes de fiel. 1994: La Jeune fille et la mort. 1999: La 9è porte. 2002: Le Pianiste. 2005: Oliver Twist. 2010: The Ghost Writer. 2011: Carnage. 2013: La Vénus à la fourrure.
Sur un scénario éculé — un professeur et son assistant tentent de sauver une jeune femme des griffes d’un vampire — Polanski échappe à la redite grâce à la verve insolente d’une succession de gags, dont les situations débordent d’audace : drague homosexuelle improvisée, stratégies coquines d’un aubergiste incapable de réprimer ses pulsions, et cet épilogue sardonique annonçant froidement la propagation du Mal à travers le monde.
C’est surtout dans les mésaventures de ses deux héros que le film déclenche une sympathie irrésistible. Abronsius, congelé par deux fois, se retrouve coincé dans l’embrasure d’une fenêtre menant à la crypte, tandis qu’Alfred, éternel étourdi, peine à affronter Krolock et son fils Herbert. L’aventure gagne en démesure à travers la galerie des seconds rôles hauts en couleur : l’aubergiste juif, tiraillé entre une midinette nocturne et sa femme bedonnante ; Herbert, vampire efféminé improvisant une lecture poétique pour séduire Alfred ; ou l’attardé Koukol, bossu au rictus large, fidèle larbin du maître. En comte Krolock, Ferdy Mayne se régale à parodier Christopher Lee avec une élégance amusée.
Et puis il y a cette bonhomie des deux chasseurs de vampires, malhabiles mais profondément unis dans une complicité presque filiale, et le charme étrangement sensuel de Sarah — Sharon Tate y dégage un magnétisme troublant. Le Bal des Vampires embrasse une forme d’héroïsme cocasse, presque absurde, pour enrayer la menace vampirique.
*Bruno
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