mardi 8 avril 2014

Massacre à la Tronçonneuse (2003) / The Texas Chainsaw Massacre.

                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site apercucinephilia.wordpress.com

de Marcus Nispel. 2003. U.S.A. 1h38. Avec Jessica Biel, Jonathan Tucker, Erica Leerhsen, Mike Vogel, Eric Balfour, R. Lee Ermey, David Dorfman, Lauren German.

Sortie salles France: 21 Janvier 2004.

FILMOGRAPHIE: Marcus Nispel est un réalisateur, producteur allemand, né le 15 avril 1963 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne.
2003: Massacre à la Tronçonneuse. 2004: Frankenstein. 2007: Pathfinder. 2009: Vendredi 13. 2011: Conan. 2014: Backmask.

 
"Massacre à la Tronçonneuse : L’horreur réinventée dans la fureur du silence". 
Sorti un an avant la vague du torture porn initiée par Saw et Hostel, Massacre à la Tronçonneuse, remake, surprend par son refus de la surenchère gore, contrairement au légendaire chef-d’œuvre de Tobe Hooper. Marcus Nispel évite le copier-coller et glisse quelques clins d’œil malins — la jeune auto-stoppeuse perdue au milieu de la route, le chauffeur de camion qui refuse d’aider la survivante, Leatherface se coupant accidentellement la jambe. Louable sobriété, il privilégie la suggestion et la terreur poisseuse, rendant la première partie, axée sur l’attente, déjà anxiogène grâce à une atmosphère lourde et sépia, annonciatrice d’un déchaînement imminent. Le repère des tueurs, où Erin et Kemper sont accueillis par un handicapé en fauteuil roulant, installe cette tension sourde. La première apparition de Leatherface frappe par son effet de surprise brutal, et quand la violence explose, l’assassin révèle son visage de cuir et brandit sa tronçonneuse avec une rage déchaînée. 
 

Les cinq adolescents traqués par la famille de meurtriers ont, eux aussi, une fragilité taillée dans la douleur. Des jeunes timorés, effrayés par un flic obtus et la dramaturgie implacable qui les broie. Jessica Biel, impeccable, offre un jeu névrosé, multipliant les risques pour sauver ses amis, dans une course haletante pour la survie. Après la mort de l’auto-stoppeuse, les victimes subissent l’humiliation sadique d’un shérif odieux — R. Lee Ermey jubile dans ce rôle autoritaire, glaçant par sa perversité. Parqués dans une chaufferie, ils deviennent proies de Leatherface, où la torture du crochet dans les côtes, plus cruelle encore que dans l’original, marque les esprits : la plaie cicatrisée au gros sel, une cruauté glaçante. L’irruption d’antagonistes secondaires — le couple dans la caravane, l’enfant sauvage — ajoute une ironie noire, renforçant la spirale cauchemardesque. La dernière victime, traquée à travers bois et entrepôts, déchaîne des courses-poursuites d’une intensité terrifiante, sublimées par la maîtrise réaliste de Nispel, qui fait de son tueur une présence aussi insaisissable que menaçante.


Méchant, tendu, malsain et poisseux, ce Massacre à la Tronçonneuse s’impose comme un remake intelligent et respectueux, terrifiant sans jamais céder au gore facile. C’est la rigueur de la mise en scène et la force de l’ultra-violence qui décuplent la tension, où les hurlements et le rugissement strident de la tronçonneuse déchaînent une panique palpable. Une réussite, voire un miracle, qui distille une peur vraie avec une efficacité trépidante.


La Chronique de son modèle, Massacre à la Tronçonneuse (1974): http://brunomatei.blogspot.fr/…/massacre-la-tronconneuse-te…

*Bruno 
19.04.25. 4èx. Vost

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