de Dario Argento. 1982. Italie. 1h41. Avec Anthony Franciosa, Daria Nicolodi, John Saxon, John Steiner, Giuliano Gemma, Carola Stagnaro, Christiano Borromeo, Veronica Lario.
Sortie salles France: 27 Avril 1982. Italie: 28 Octobre 1982. Interdit au - de 18 ans lors de sa sortie.
FILMOGRAPHIE: Dario Argento est un réalisateur et scénariste italien né le 7 septembre 1940, à Rome (Italie). 1969: l'Oiseau au plumage de Cristal, 1971: Le Chat à 9 queues, Quatre mouches de velours gris, 1973: 5 Jours à Milan, 1975, Les Frissons de l'Angoisse, 1977: Suspiria, 1980: Inferno, 1982: Ténèbres, 1985: Phenomena, 1987: Opera, 1990: 2 yeux Maléfiques, 1993: Trauma, 1996: Le Syndrome de Stendhal, 1998: Le Fantome de l'Opéra, 2001: Le Sang des Innocents,2004: Card Player, 2005: Aimez vous Hitchcock ?, 2005: Jennifer (épis Masters of Horror, sais 1), 2006: J'aurai leur peau (épis Masters of Horror, sais 2), 2006: Mother of Tears, 2009: Giallo, 2011: Dracula 3D.
L’intrigue suit les vicissitudes d’un écrivain américain de renom venu à Rome promouvoir son dernier roman, Ténèbres, lorsqu’il devient la cible d’un mystérieux individu. En parallèle, un criminel s’attaque à de jeunes femmes lubriques, tandis que l’inspecteur Germani s’intéresse de près au sous-texte misogyne de l’œuvre de Peter Neal.
Porté par le score électro envoûtant de Simonetti, Pignatelli et Morante — ex-Goblin — ce néo-giallo, magnifié par la limpidité d’une photo tantôt azur, tantôt opaline, tranche net avec le pourpre des meurtres. Chargé d’un érotisme troublant — corps dénudés d’actrices félines, rituel punitif d’un misogyne incurable — Ténèbres réinvente les codes du giallo avec un lyrisme audacieux, imprégné d’un souffle moderniste. Argento choisit l’architecture urbaine comme décor, tantôt écolo, tantôt spectral, et y inscrit sa propre géométrie du cauchemar.
À l’image de cette course nocturne rendue incandescente par une lumière azur : une héroïne fuit un doberman enragé, ignorant que le tueur l’attend déjà chez elle. Cette frénésie atteint son apogée lorsqu’elle se jette, hébétée, dans la gueule du loup. Concerto visuel et musical d’une horreur picturale, Argento compose une succession de meurtres aussi baroques que fiévreux. Le spectateur, encerclé, ne peut échapper au sacre du cinéaste. La sensualité du désir féminin fusionne avec la cruauté perverse d’un voyeur haïssant ce qu’il convoite, jusqu’à ce que le film, dans un dernier vertige, brouille toutes les pistes.
Dédicace à Mathias Chaput
tres bon film
RépondreSupprimerUn classique de l'horreur gore, excellent!!!
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