mardi 28 juin 2016

Salut l'ami, adieu le trésor / Chi trova un amico, trova un tesoro

                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com
 
de Sergio Corbucci. 1981. Italie. 1h44. Avec Bud Spencer, Terence Hill, Sal Borgese, John Fujoka, Luise Bennett, Terry Moni Papuana.

Sortie salles France: 16 Décembre 1981. Italie: Décembre 1981

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Sergio Corbucci est un réalisateur et scénariste italien, né le 6 Décembre 1927 à Rome, décédé le 1er Décembre 1990. 1962: Romulus et Remus. 1963: Danse Macabre (co-réalisé avec Antonio Margheriti). 1966: L'Homme qui rit. 1966: Django. 1966: Ringo au pistolet d'or. 1966: Navaja Joe. 1968: Le Grand Silence. 1969: Le Spécialiste. 1970: Companeros. 1972: Mais qu'est ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ? 1978: Pair et Impair. 1980: Un Drôle de flic. 1981: Salut l'ami, adieu le trésor. 1989: Night Club.


Gros succès en salles à sa sortie, Salut l’ami, adieu le trésor est aujourd’hui l’occasion pour moi de rendre hommage à Bud Spencer, avec un brin de nostalgie, depuis que j’ai eu la chance de le découvrir en salle. Accompagné de mon père, un samedi après-midi à l’Apollo Lens, c’est un souvenir d’ado inoubliable que je garde précieusement en mémoire. Aujourd’hui, je le redécouvre pour la troisième fois, avec un enthousiasme teinté d’émotion. Autant pour la perte de cet acteur de seconde zone, aussi modeste qu’introverti, que pour celle d’un genre de comédie épique dont les Italiens s’étaient faits les maîtres. Car il faut l’avouer : les films du duo Bud Spencer / Terence Hill ne brillaient pas par leur subtilité, mais par leur simplicité narrative et surtout par la bonhomie de nos « gros durs » - une tendresse sincère qu’on ne retrouve plus, ou si rarement, dans le cinéma d’aujourd’hui.

                                       

À la recherche d’un trésor dans une île du Pacifique, Alan (Terence Hill) embarque clandestinement sur le bateau de Charlie O’Brien (Bud Spencer). Après leurs querelles incessantes, qui les mènent à l’abandon du navire, les deux compères rejoignent à la nage une île autrefois occupée par l’armée japonaise d’après-guerre. À peine la chasse au trésor entamée, ils sont accueillis par les indigènes, avant que pirates et gangsters ne s’en mêlent pour s’approprier le magot. 

Entre quiproquos insolents, gags improbables et rebondissements farfelus, Salut l’ami, adieu le trésor s’appuie autant sur l’extravagance des seconds rôles que sur l’inimitié complice du duo pour déclencher la jubilation. Terence Hill campe un espiègle chafouin, toujours prêt à titiller les nerfs de son partenaire taciturne ! Portée par un rythme nerveux, jamais ennuyeux, l’intrigue multiplie les rivalités contre des antagonistes hauts en couleur, permettant à nos héros de distribuer mandales et baffes tonitruantes avec une inventivité insatiable. Dépaysant par son climat tropical éclatant et entêtant grâce à sa partition antillaise délicieusement datée, Salut l’ami, adieu le trésor conserve un charme aussi folingue que surréaliste, orchestré par l’autorité intègre de Sergio Corbucci, cinéaste notoire déjà signataire de Django et du Grand Silence (excusez du peu).

Spectacle familial débordant de fantaisie et nourri d’une naïveté bon enfant, Salut l’ami, adieu le trésor reste une perle bis de la comédie italienne, immortalisée par le duo légendaire Bud Spencer / Terence Hill et leur concours de baffes décoiffantes.

A Bud Spencer (31.10.29 / 27.06.16)

— le cinéphile du cœur noir

1 commentaire:

  1. Cool ! article bien senti.J'ai pas eu la chance de voir un de leurs films au cinéma à l'époque mais grand souvenir et découverte du duo sur canal avec Pair et Impair. Peu de temps après la mort du grand Bud Arte à diffusé un reportage sur ses nombreux fans dans le monde et notamment en Allemagne, à conseillé si tu ne l'as pas vu. Serieb.K

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