"5 bambole per la luna d'agosto" de Mario Bava. 1970. Italie. 1h22. Avec William Berger, Ira von Fürstenberg, Edwige Fenech, Howard Ross, Helena Ronee
Sortie salles France: 22 Novembre 1972. Italie: 14 Février 1970
FILMOGRAPHIE: Mario Bava est un réalisateur, directeur de la photographie et scénariste italien, né le 31 juillet 1914 à Sanremo, et décédé d'un infarctus du myocarde le 27 avril 1980 à Rome (Italie). Il est considéré comme le maître du cinéma fantastique italien et le créateur du genre dit giallo. 1946 : L'orecchio, 1947 : Santa notte, 1947 : Legenda sinfonica, 1947 : Anfiteatro Flavio, 1949 : Variazioni sinfoniche, 1954 : Ulysse (non crédité),1956 : Les Vampires (non crédité),1959 : Caltiki, le monstre immortel (non crédité),1959 : La Bataille de Marathon (non crédité),1960 : Le Masque du démon,1961 : Le Dernier des Vikings (non crédité),1961 : Les Mille et Une Nuits,1961 : Hercule contre les vampires,1961 : La Ruée des Vikings, 1963 : La Fille qui en savait trop,1963 : Les Trois Visages de la peur, 1963 : Le Corps et le Fouet, 1964 : Six femmes pour l'assassin, 1964 : La strada per Fort Alamo, 1965 : La Planète des vampires, 1966 : Les Dollars du Nebraska (non cédité), 1966 : Duel au couteau,1966 : Opération peur 1966 : L'Espion qui venait du surgelé, 1968 : Danger : Diabolik ! , 1970 : L'Île de l'épouvante ,1970 : Une hache pour la lune de miel ,1970 : Roy Colt e Winchester Jack, 1971 : La Baie sanglante, 1972 : Baron vampire , 1972 : Quante volte... quella notte, 1973 : La Maison de l'exorcisme, 1974 : Les Chiens enragés,1977 : Les Démons de la nuit (Schock),1979 : La Venere di Ille (TV).
Ce n’est un secret pour personne : L’Île de l’épouvante est souvent relégué parmi les œuvres mineures de Mario Bava. Sorte de prototype encore brouillon de La Baie sanglante, réalisé un an plus tôt, ce huis clos insulaire s’adonne à un jeu de massacre entre une poignée de touristes confinés sur une île, tous désireux de s’emparer de la formule convoitée de leur camarade, le scientifique Fritz Farrel. Mais un tueur mystérieux décide de semer la pagaille, déclenchant une série de meurtres implacables.
Sympathique giallo au suspense soutenu, fertile en disparitions, coups bas et rebondissements parfois retors, L’Île de l’épouvante est rehaussé par son cadre exotique, avec, en son épicentre, une villa insolite à la modernité frappante. Tourné en pleine ère psyché des années 70, on reste stupéfait devant le design high-tech de cette demeure, dont Bava exploite chaque recoin avec un soin stylistique évident.
Notamment lors de ce moment suspendu où une poignée de boules de verre dévalent un escalier pour révéler, dans une vision onirico-macabre, un cadavre alangui dans sa baignoire. Émaillé d’un érotisme soft, porté par des donzelles aussi insidieuses qu’envieuses (la plantureuse Edwige Fenech en tête !), le film nous livre une galerie peu recommandable de convives cupides, où tous les coups sont permis - avec, pour clore le bal, un final surprenant aux relents de sarcasme noir.
Bava, en filigrane, saupoudre son récit de répliques sardoniques et de simulacres ingénieux, comme l’homicide liminaire qu’Edwige Fenech orchestre sans sourciller. Une œuvre à découvrir, assurément - même si l’on peut déplorer le caractère docile de ses meurtres, trop souvent relégués hors-champ.
— le cinéphile du cœur noir
*Bruno3èx
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