Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Aldo Lado. 1971. Italie/Allemagne/Yougoslavie. 1h32. Avec Ingrid Thulin, Jean Sorel, Mario Adorf, Barbara Bach, Fabijan Sovagovic, José Quaglio.
Sortie salles France: 19 Novembre 1999 (Int - 16 ans). Italie: 28 Octobre 1971
FILMOGRAPHIE: Aldo Lado est un réalisateur italien, né le 5 décembre 1934 à Fiume (Croatie).
"La nuit courte des papillons de verre."
Thriller transalpin où se télescopent enquête policière, mystère, suspense et horreur, Je suis vivant peut rebuter une partie du public tant Aldo Lado refuse de divertir au sens standard au gré d’une intrigue sinueuse, préférant dénoncer une haute bourgeoisie viciée.
Synopsis : amoureux de la jeune et belle Mira, le journaliste Gregory Moore s’attire la jalousie de son ancienne compagne Jessica. Un jour, Mira disparaît mystérieusement sans laisser de trace. Durant une investigation de longue haleine - qui lui vaut aussi les défaveurs de la police - Gregory subit une violente agression et se réveille dans une morgue, en état de catalepsie. Impuissant à hurler sa survivance, il tente de reconstituer, depuis ce corps figé, les événements morbides ayant suivi la disparition inexpliquée de Mira.
Si Aldo Lado s’est fait connaître auprès des amateurs de giallo avec le fort sympathique Qui l’a vu mourir ? et le classique d’effroi La Bête tue de sang-froid (remarquable variation sur La Dernière maison sur la gauche), sa première réalisation, Je suis vivant, demeure plus confidentielle mais aussi passionnante. La cause sans doute à la personnalité atypique du cinéaste, décidé à expérimenter dès son premier essai un thriller obscur, peuplé de protagonistes interlopes et de témoins cauteleux au sein d'une ambiance feutrée granuleuse.
Car si l’intrigue captive en prenant son temps pour déployer son récit larvé, Lado y sème un mystère de plus en plus prégnant autour de la disparition de Mira et de la condition démunie de Gregory, qui s’efforce d’alerter le corps médical de sa présence encore vivante. Jalonné de séquences baroques et de déambulations nocturnes traversées d’interrogations existentielles, Je suis vivant n’est pas conçu pour caresser le spectateur dans le sens du poil : il l’embarque dans une intrigue métaphorique, au climat morbide et quasi indicible.
La conclusion, abrupte et désespérée, étonne par son refus du happy end, renforçant la nature hermétique et malsaine de ce thriller jusqu’à l’image finale, figée dans une terreur sourde. Un parti pris à contre-emploi qu’Aldo Lado assume pleinement, dans son ambition auteurisante de livrer un thriller expérimental, à la fois intriguant et envoûtant, sur la perte de liberté d’une jeunesse rebelle, victime d’une société hypocrite et totalitaire.
11.11.25. 3èx. Vostfr




Seuls les courageux iront jusqu'au bout si je comprend bien... j'ai ce film depuis un bail, ça va être l'occasion de le voir. J'aime bien Jean Sorel ( le Delon du Bis ), j'avais été marqué par son rôle dans : " La Machination " ...
RépondreSupprimerAttention, je le trouve quand même intéressant et le film a ses fans. J'en ai d'ailleurs discuté sur Facebook avec 3 internautes conquis.
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