lundi 2 décembre 2019

Les Créatures de l'Ombre

             Photo empruntée sur Google, appartenant au site cult-trash-in-french-dvd-composite.blogspot.com

"Don't be afraid of the Dark" de John Newland. 1973. U.S.A. 1h14. Avec Kim Darby , Jim Hutton , Barbara anderson , William demarest , Pedro armendariz jr.

Sortie salles US: 10 Octobre 1973.

FILMOGRAPHIE: John Newland est un réalisateur, acteur et producteur américain, né le 23 Novembre 1917 à Cincinnati, Ohio, USA, décédé le 10 Janvier 2000 à Los Angeles, California, USA. 1979: The Suicide's Wife (TV Movie). 1978: Overboard (TV Movie). 1977: A Sensitive, Passionate Man (TV Movie). 1973: Les Créatures de l'Ombre (télé-film). 1972: The Legend of Hillbilly John. 1972: Crawlspace (TV Movie). 1971: The Deadly Hunt (TV Movie). 1970: L'Inceste. 1967: Les S.R. passent à l'attaque (TV Movie). 1965: Le Mystère de la Chambre Forte. 1957: The Violators. 1957: That Night !


Précédé d'une réputation culte auprès de la génération 70 (pour sa diffusion TV) et 80 (pour son exploitation en Vhs), Les Créatures de l'Ombre est une excellente surprise pour un télé-film aussi modeste misant autant sur le suspense latent que l'effet de surprise avec l'apparition de petites créatures résidant dans la cave d'une demeure vétuste. Ainsi, de par sa durée écourtée (1h14) et son cheminement narratif classique, John Newland compte sur la formalité de son atmosphère inquiétante (superbe photo à l'appui) et le jeu sobre de ces acteurs pour entraîner le spectateur dans un cache-cache saugrenu avec la peur. Le pitch: venant d'emménager dans l'ancienne demeure de ses parents, Sally remarque d'étranges bruits et incidents inexpliqués contre l'indifférence de son époux. Qui plus est, elle est persuadée que des petites créatures patibulaires veulent intenter à sa vie après les avoir rapidement entraperçus dans les sombres recoins. De cette trame aussi simpliste que standard, John Newland en extrait une efficace mécanique à suspense du point de vue contemplatif de Sally en proie à la psychose et à la paranoïa de se confronter à l'irrationalité de créatures venues d'ailleurs.


Ainsi, sans jamais connaître les origines de cette menace horrifique bien réelle, John Newland parvient à surprendre et à fasciner en donnant chair à ses personnages délétères plus vrais que nature. Autant dire que l'on croit dur comme fer à leurs agissements mesquins lorsqu'il s'efforcent de molester leur victime d'un point de vue aussi bien cérébral que corporel. L'intérêt de l'intrigue se focalisant sur l'incompréhension et l'appréhension de Sally en proie à une situation improbable mais qui s'efforcera difficilement de convaincre son entourage quant à la probabilité de la menace, d'autant plus que la taille des tueurs fait tâche ! Car si les Créatures de l'ombre ne manque pas de distiller une angoisse sous-jacente et une inquiétude permanente quant à la survie de ses nouveaux occupants, chaque apparition de ses sujets monstrueux nous oscille parfois la stupeur, pour ne pas dire le rire nerveux. Tant auprès du contexte débridé aussi louche qu'obscur (bien que les créatures libérées de l'isolement et de leur solitude souhaitent tout simplement voler l'esprit de Sally en guise de remerciement) que de la physionomie atypique de ces créatures incroyablement persuasives à travers leurs expressions sobrement patibulaires.


Étonnamment crédible quant au jeu dépouillé des acteurs reclus dans un huis-clos atmosphérique (les décors sont d'autant bien exploités pour révéler parfois d'étranges secrets), Les Créatures de l'Ombre fait constamment illusion dans son savoir-faire à fasciner et à envoûter sous l'impulsions de petits êtres démoniaques à la mine impassible. On s'étonne d'ailleurs qu'à travers son format télévisuel, cette oeuvre ombrageuse fasse preuve d'autant de soin à immerger le spectateur dans un cauchemar domestique non dépourvu d'intensité dramatique quant à son épilogue couillu. 

*Bruno

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