lundi 14 février 2022

I see you

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Adam Randall. 2019. U.S.A. 1h37. Avec Helen Hunt, Jon Tenney, Owen Teague, Judah Lewis, Libe Barer

Sortie salles France: 22 Juin 2020. U.S: 6 Décembre 2019

FILMOGRAPHIE: Adam Randall est un réalisateur, scénariste et producteur anglais né le 3 Octobre 1980 à Londres. 2021: Night Teeth. 2019: I See You. 2017: iBoy. 2016: Under Control.


Il y a parfois des films qu'on loupe à leur sortie et qui créait l'heureuse surprise quand on ose enfin s'y confronter dans une optique aléatoire. Tant et si bien que louablement I see you est conçu sur l'effet de surprise de par l'originalité de son script retors jouant avec les codes du surnaturel pour mieux nous surprendre. Rien que le prologue (une disparition d'enfant), aussi étrange qu'inquiétant, s'adonne au simulacre lorsqu'un ado à vélo arpente une forêt au moment de s'éjecter de sa selle quelques secondes plus tard par une force invisible. Place ensuite à la caractérisation de la famille Harper dont l'épouse a bien du mal à renouer avec son fils et son époux faute de son adultère qu'elle déplore amèrement. Or, d'étranges évènements vont intenter à leur tranquillité au sein de leur foyer, que ce soit de nuit comme de jour si bien qu'une force invisible (un ectoplasme ?) semble roder dans les recoins de la maison. 


Ainsi, en tablant sur un suspense à la fois tendu, inquiétant et oppressant (scandé d'un tempo sonore clinquant !) où le spectateur ne cesse de s'interroger sur les tenants et aboutissants de cette disparition d'enfant, I see you surprend davantage au film d'une trajectoire narrative fertile en rebondissements et revirement dramatique. Adam Randall reconsidérant à mi-parcours l'action d'un point de vue autrement audacieux et effronté Spoil eu égard de voyeurs surfant sur l'illégalité Fin du Spoil. Le spectateur attentif à leurs faits et gestes revivant l'action antécédente avec un oeil plus avisé et rationnel, quand bien même l'évolution morale de ses nouveaux personnages nous convoquera ensuite l'empathie au gré d'un enjeu de survie que l'on a pas vu v'nir. 


De par sa mise en scène scrupuleuse plutôt bien gérée, le soin imparti à son ambiance ombrageuse assez envoûtante et surtout l'élaboration d'un script perfide usant habilement de rebondissements crédibles jusqu'à l'ultime image cuisante, I see you demeure une formidable série B horrifique aussi bien captivante qu'haletante. Et si l'interprétation avait gagné à être un peu plus solide, on a tout de même plaisir à retrouver Helent Hunt en épouse déconfite en proie aux moult accusations (même si pas très en forme du haut de ses 58 balais) entourée d'attachants comédiens sévèrement malmenés par une menace faisant office d'ubiquité. Des séries B aussi intègres, charmantes et inventives de cet acabit, je veux bien en souper tous les soirs.

*Eric Binford

2 commentaires:

  1. Vu mais je m'en souviens plus lol
    Ton avis me surprend

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  2. Pourquoi je te surprends ? Le film est plein de qualités ET NOUS PROPOSE quelque chose d'original sans effets de manche ou grand-guignolesques

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