mercredi 2 février 2022

Les Anges du Mal / Chained Heat

                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

de Paul Nicolas. 1983. U.S.A/Allemagne. 1h38 (Uncut Version). Avec Linda Blair, John Vernon, Sybil Danning, Tamara Dobson, Henri Silva. 

Sortie salles France: 18 Janvier 1984 (Int - 18 ans). U.S: 27 Mai 1983

FILMOGRAPHIE: Paul Nicolas est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2004: Luckytown. 1994Night of the Archer. 1986 La cage aux vices. 1983 Les Anges du mal. 1983 Un amour assassin. 

"Ce qu'elle a fait pour entrer en prison n'est rien comparé à ce qu'elle fera pour en sortir".
Dixit l'accroche publicitaire, tant et si bien que Les Anges du Mal demeure un nanar des années 80 transpirant l'invraisemblance, le n'importe nawak, le risible, l'impayable et l'ubuesque à travers sa pléthore de règlements de compte entre bandes rivales féminines mais aussi géôlier(e)s perpétrant des viols crapuleux sur détenues décérébrées. Ainsi, à travers sa splendide affiche s'apparentant à un Class 84 féministe si j'ose dire (l'oeil est immédiatement attiré par la sobre posture des délinquantes au look futuriste), les Anges du mal cumule à rythme métronomes scènes de violences parfois gorasses, réparties rustres et viols itératifs (plus corsés dans sa version uncut) au sein d'un gros foutoir décomplexé. 


La faute incombant à une réalisation à la ramasse (le montage chaotique désamorce par ailleurs la plupart des effets gores en dépit de 2 scènes chocs inopinément impressionnantes) et surtout au surjeu souvent irrésistible d'un casting féminin jouant les rebelles intraitables avec une mine éberluée. L'icone  Linda Blair se compromettant dans cette bande dessinée aussi triviale qu'insolente avec une expressivité tantôt contractée et timorée (elle semble évasive lors de sa difficile insertion carcérale), tantôt frondeuse lorsqu'elle décide de passer à l'action punitive après avoir témoigné de la corruption du directeur et de ses adjointes féminines s'entretuant par ailleurs entre eux (faute de félonie) afin de pimenter l'intrigue lunaire dénuée de vraisemblance. 


Bref, Les Anges du Mal exploite donc sans passion mais aussi sans ennui le WIP le plus racoleur au sein d'un climat parfois assez malsain (les scènes de viol, plus longues et explicites dans la version longue s'avèrent étonnamment assez crédibles) que son casting féminin désamorce entre temps à force de surjouer jusqu'au ridicule (hilarant) des rebelles criminelles aussi têtes à claque que déficientes. On apprécie enfin les aimables présences (plus convaincantes) d'Henri Silva et de John Vernon endossant les machistes misogynes à l'aide d'un cabotinage moins outrancier que leurs homologues soumises. A redécouvrir d'un oeil (voyeur et) distrait.

*Eric Binford
3èx

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