mercredi 25 janvier 2023

Danger planète inconnue / Doppelgänger / Journey to the Far Side of the Sun

                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Robert Parrish. 1969. Angleterre. 1h41. Avec Roy Thinnes, Ian Hendry, Patrick Wymark, Lynn Loring, Loni von Friedl, Franco De Rosa.

Sortie salles France: 5 Juillet 1972. U.S: 8 Octobre 1969

FILMOGRAPHIE: Robert Parrish, né le 4 janvier 1916 à Columbus (Géorgie) et mort le 4 décembre 1995 à Southampton (État de New York), est un cinéaste américain. 1951 : L'Implacable. 1951 : Dans la gueule du loup. 1952 : La Madone du désir. 1952 : Aveux spontanés. 1952 : My Pal Gus. 1951 : Coup de feu au matin. 1954 : La Flamme pourpre. 1955 : Une femme extraordinaire. 1957 : L'Enfer des tropiques. 1958 : Libre comme le vent. 1959 : L'Aventurier du Rio Grande. 1963 : À la française. 1965 : Le Jour d'après. 1967 : Casino Royale. 1967 : Le Bobo. 1968 : Duffy, le renard de Tanger. 1969 : Danger, planète inconnue. 1971 : Les Brutes dans la ville. 1974 : Marseille contrat. 1983 : Pays d'octobre (Mississippi Blues), réalisé avec Bertrand Tavernier. 

Je ne remercierai jamais assez Jean-Pierre Dionnet de m'avoir fait découvrir cet incontournable de la SF moderne au sein de son émission phare "Cinéma de Quartier" diffusé sur la chaine Canal +. Car en dépit d'une première partie laborieuse, avouons-le, les 40 ultimes minutes du récit valent à elles seules le détour si bien qu'elles nous tétanisent de fascination, stupéfaction et inquiétude de par son effet de surprise jamais vu au préalable sur la toile. Car digne d'un épisode longiligne de la 4è Dimension (auquel il aurait sans doute fallu raccourcir 20 bonnes minutes selon mon jugement de valeur faute d'un rythme plutôt atone, en totale contradiction avec sa seconde partie vrillée), Danger Planète Inconnue cultive en prime l'audace de nous ébranler une ultime fois auprès de son épilogue glaçant laissé en suspens. Si bien que le spectateur ne cessera de se triturer les méninges, hanté par la révélation cuisante à théoriser les faits exposés qui plus est dans un esprit documenté. 

Et ce en dépit des nombreuses maquettes et FX cheap qui aménagent la scénographie tantôt scientifique, tantôt stellaire, ce qui d'ailleurs n'est point vraiment négligeable tant le film dégage aujourd'hui une patine poétique pleine de charme à travers l'amour du travail soigné. Gerry Anderson, créateur des Sentinelles de l'air et de Cosmos 1999 n'étant autre que le scénariste et producteur de cet improbable récit métaphysique à la thématique fulgurante. Quand bien même l'illustre Roy Thinnes (Les Envahisseurs) et Raymond Burr (l'Homme de fer) se partagent la vedette lors d'une confrontation psychologique de longue haleine eu égard de la révélation incongrue leur explosant en pleine face car davantage convaincus de cette impossible vérité gravitant autour du soleil. Ainsi, nous ne sommes pas prêt d'omettre son intensité dramatique inopinée issue de l'ultime bobine après nous avoir donné le tournis 40 minutes durant, avec toutefois l'étrange impression d'avoir assisté à 2 métrages en un tant les ruptures de ton demeurent à la fois fortuites, bipolaires, bicéphales. 

En l'état, quelques décennies après sa sortie, Danger Planète Inconnue n'a absolument rien égaré de son pouvoir de fascination prégnant tout en se redorant une nouvelle renaissance via le support HD d'une super édition Elephant (qui plus est gorgée de bonus avec une nouvelle présentation de Mister Jean-Pierre Dionnet). 

*Bruno
2èx

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