Photo empruntée sur Google, appartenant au site filmposter-archiv.de
de Antonio Margheriti. 1969. Italie/Allemagne. 1h31. Avec Joachim Fuchsberger, Marianne Koch, Helga Anders, Claudio Camaso, Luciano Pigozzi, Dominique Boschero, Giuliano Raffaelli.
Inédit en France. Sortie salles Italie: 12 Septembre 1969
FILMOGRAPHIE: Antonio Margheriti (Anthony M. Dawson) est un réalisateur italien, né le 19 septembre 1930 à Rome, décédé le 4 Novembre 2002 à Monterosi. 1960: Le Vainqueur de l'espace. 1962: Les Derniers jours d'un empire. 1963: La Vierge de Nuremberg. 1964: La Sorcière Sanglante. 1964: Les Géants de Rome. 1964: Danse Macabre. 1968: Avec Django, la mort est là. 1969: Contronatura. 1970: Et le vent apporta le Violence. 1971: Les Fantômes de Hurlevent. 1973: Les Diablesses. 1974: La brute, le colt et le karaté. 1975: La Chevauchée terrible. 1976: l'Ombre d'un tueur. 1979: l'Invasion des Piranhas. 1980: Pulsions Cannibales. 1980: Héros d'Apocalypse. 1982: Les Aventuriers du Cobra d'Or. 1983: Yor, le chasseur du futur. 1985: L'Enfer en 4è vitesse.
Le pitch: Le très riche Archibald Barrett doit rencontrer son avocat d’affaire pour lui remettre les derniers papiers qui le rendront définitivement propriétaire des biens de son défunt cousin, Richard Wright. Il voyage accompagné de son comptable Ben Taylor, de sa femme Vivian, de son secrétaire Alfred et de la femme de ce dernier. Il pleut averse et la voiture s’embourbe. Le groupe se réfugie alors dans un chalet isolé qui se trouve non loin de leur route. Ils interrompent en cela une séance de spiritisme, organisée par Unah, la propriétaire de ces lieux. Celle-ci , en complète transe commence à dévoiler le passer de chacun des hôtes.
Hyper rare, quasi invisible, inédit en salles chez nous et peu abordé chez les critiques spécialisées, si bien que j'ignorai son existence, Contronatura renait de ses cendres grâce à l'éditeur Artus Films. Et ce même si leur copie relativement terne, médiocre, monochrome, qui plus est émaillée de scratchs, ne favorise pas l'immersion de cette sombre machination vénale constamment inquiétante en utilisant à bon escient l'alibi du genre Fantastique en trompe l'oeil. Il est d'ailleurs considéré selon les fans de Margheriti comme son meilleur film avec Danse Macabre. Et bien que j'avoue préféré ce dernier, la Vierge de Nuremberg et la Sorcière Sanglante, Contronatura demeure sans conteste une excellente surprise exhumée d'outre-tombe. Un thriller à suspense constamment captivant en dépit d'une structure narrative plutôt désordonnée, ce qui hélas fait parfois perdre le fil de l'intrigue au spectateur, embourbée dans les va-et-vient de (trop) nombreux flash-back et moult personnages interlopes (que l'on peine parfois à identifier à cause de la copie opaque) impliqués dans une série de morts violentes laissées en suspens.
Ainsi, en dépit de cette mauvaise gestion rehaussant la complexité d'une intrigue aussi originale que nébuleuse, Contronatura ne relâche toutefois point l'attention et la tension, notamment grâce à la conviction des comédiens communément impliqués dans leur fonction coupable ou revancharde où s'infiltre en intermittence le thème audacieux du saphisme en cette année 69. A découvrir absolument donc, en espérant qu'un jour prochain un éditeur puisse le redorer en qualité HD, si bien que son ambiance gothico-funeste ne manque pas d'attrait envoûtant avant de nous ébranler lors d'un surprenant épilogue faisant inopinément intervenir le genre Spoil ! catastrophe ! Fin du Spoil. C'est dire si Contronatura s'avère une oeuvre marginale à la fois ambitieuse, sincère, retorse, vénéneuse, appliquée pour s'extirper de l'ornière.
*Bruno
2èx. Vostfr
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