jeudi 20 avril 2023

Copland. Prix du meilleur acteur, Sylvester Stallone au Festival du Film de Stockholm.

                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site avoir-alire.com

de James Mangold. 1997. U.S.A. 1h45. Avec Sylvester Stallone, Harvey Keitel, Ray Liotta, Robert De Niro, Peter Berg, Janeane Garofalo, Robert Patrick.

Sortie salles États-Unis : 15 août 1997. France : 29 octobre 1997

FILMOGRAPHIE: James Mangold, de son vrai nom James Allen Mangold, est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain né le 16 décembre 1963 à New York. 1995 : Heavy. 1997 : Copland. 1999 : Une vie volée. 2001 : Kate et Léopold. 2003 : Identity. 2005 : Walk the Line. 2007 : 3 h 10 pour Yuma. 2010 : Night and Day. 2013 : Wolverine : Le Combat de l'immortel. 2017 : Logan. 2019 : Le Mans 66. 2023 : Indiana Jones et le Cadran de la Destinée. 


"Nul n'est au dessus de la loi"
Ce film est une claque. Autant j'avais sans ambages beaucoup apprécié lors de son exploitation Vhs, autant aujourd'hui je le considère, sans hésitation possible, comme l'un des meilleurs films policiers des années 90. Dommage toutefois qu'il mis un frein à la carrière de Sylvester Stallone 8 ans durant (selon ses dires et en dépit d'un succès public somme toute convenable) si bien que Copland s'érige en magnifique portrait de loser en voie de rédemption au moment de s'armer de courage pour venir à bout de flics ripoux en concertation avec la Mafia de leur bourgade rendue tranquille. Et si on peut prêter une certaine allusion au grand classique Serpico de Sidney Lumet, Copland existe sincèrement par lui même pour se dégager de l'ombre de la redite, de par la personnalité autonome de James Mangold (loin d'être un manchot, jetez un peu un oeil sur sa filmo) fignolant son script et sa mise en scène dans une maturité dépouillée. Les séquences alertes s'enchaînant brutalement à rythme métronome sans que le spectateur ne maîtrise quoique ce soit auprès d'une trajectoire dramatique dénuée de concession. 

Quant à la mesure du splendide score "grave" d'Howard Shore, il déteint sur le poids moral de ses personnages anti manichéens, à l'instar d'un chemin de croix funéraire. Quant aux acteurs se disputant communément l'autorité dans leur confrontation épineuse, ils parviennent sans réserve à omettre leur charisme éculé grâce à leur caractérisation efficacement détaillée tout en allant droit à l'essentiel d'un récit aussi crédible que jamais outré afin d'y afficher une carrure aussi solide que faillible. Copland distillant notamment une intensité peu à peu rigoureuse et vertigineuse sous l'impulsion de notre héros Sylvester Stallone se dévoilant humainement comme jamais en policier taiseux reclus sur lui même depuis une déception amoureuse ainsi qu'un handicap (surdité d'une oreille) lui interdisant d'exercer de plein droit sa fonction de shérif. Initiation à la transgression de l'appréhension et au dépassement de soi après avoir été vulgairement jugé comme vaurien par ses pairs et (une partie de) son entourage, Copland scintille sans vaciller grâce à la personnalité secrètement torturée de Sly relevant la tête et ses biceps sans effets de manche possible lors d'un final aussi éprouvant que bouleversant passés les éclairs de violence inopinément chorégraphiques. 

A réhabiliter d'urgence, Copland étant un grand film, un vrai, sous le pilier d'une pléthore d'acteurs pulsatiles parvenant légitimement à éclipser leur notoriété bankable.

*Bruno
2èx

Box Office France: 553 463 entrées

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