Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
Sortie en France le 4 Janvier 1995, U.S.A le 5 Novembre 1993
FILMOGRAPHIE: Steven Kloves est un réalisateur et scénariste américain né le 18 Mars 1960 à Austin (Etats-Unis). Il est surtout connu pour avoir été le scénariste de six des sept volets cinématographiques d'Harry Potter. 1989: Susie et les Baker Boys. 1993: Flesh and bone.
"Etrange romance galvaudée du poids d'une culpabilité torturée, Flesh and Bone conjugue admirablement drame psycho et thriller sous l'impulsion d'un quatuor d'acteurs hantés par les fantômes d'un passé meurtrier."
Metteur en scène peu prolifique si bien qu'il réalisa à ce jour deux uniques longs-métrages (et pas des moindres), Steven Kloves rend hommage au film noir à travers une intrigue tortueuse tendance Hitchcockienne sous le vernis d'un intense drame psychologique, poignant, profond, douloureux, sans échappatoire. Le pitch: Durant son enfance, Arlis fut témoin du massacre d'une famille de fermiers par son père une nuit où il dû lui servir d'appât afin de tendre un piège à ces occupants pour les cambrioler. Les années ont passé, Arlis, aujourd'hui adulte est resté à jamais marqué par cette sanglante nuit de de culpabilité. Versatile et solitaire, il arpente les régions adjacentes en tant que livreur en accumulant les rencontres féminines d'un soir. Jusqu'au jour ou il établit la connaissance de Kay Davies, une séduisante jeune femme instable battue par son mari mécréant mais délibérée à changer d'horizon. Admirablement filmé au sein de paysages naturels déployant une tranquille plénitude, Flesh and Bone est le genre de métrage franc-tireur où il s'avère difficile d'y décrire précisément ce qui en émane tant son atmosphère solaire, hermétique, magnétise lestement le spectateur auprès de cette aura plutôt feutrée. Si bien que l'oeuvre, étrange et envoûtée, privilégie les non-dits, les ellipses, les silences auprès de personnages énigmatiques déambulant dans une campagne à l'onirisme trouble.
Ainsi, à travers une réalisation autonome dénuée de fioriture, Flesh and Bone nous illustre de manière latente la rencontre impromptue entre deux êtres esseulés. Un couple d'amants désabusés d'une quotidienneté éculée. Jusqu'au jour ou le père, responsable du triple homicide revienne remémorer leur obscur passé. Mais c'est avant tout à travers le portrait d'une photo de famille qu'un fantôme reviendra hanter les lieux d'une vétuste demeure pour s'y extraire ensuite dans la réalité de leur terne existence. Car ce huis-clos funeste décharné fut autrefois le théâtre d'homicides perpétrés avec une froideur implacable. Avec une sobriété nuancée, l'excellent et si rare Dennis Quaid diffuse une grave dimension psychologique à travers son personnage ombrageux de cow-boy solitaire, profondément traumatisé par un massacre familial au point de se vouer à la damnation dans sa condition sinistrosée d'y sacrifier l'amour. De par le charisme de son masochisme narquois, l'impressionnant James Caan lui dispute la vedette en tueur sans vergogne affublé d'un rictus particulièrement mesquin. Entre cet affrontement davantage tendu et dramatique, Meg Ryan insuffle un jeu à contre emploi de jeune orpheline lascive et empathique dans sa psyché refoulée faisant écho au malaise cérébral de son amant en perdition. Enfin, la néophyte Gwyneth Paltrow cultive un troublant charisme chafouin mêlé d'ambiguïté en maîtresse placide, taciturne, insidieuse, complaisamment entourée de son meurtrier sournois pour des motifs obscurs.
Soigneusement filmé dans les superbes décors d'une contrée clairsemée, Flesh and Bone demeure un grand film noir à l'ambiance vénéneuse subtilement distillée. Une sombre histoire d'amour torturée par le poids du passé d'une culpabilité meurtrie, un chassé-croisé d'individus suspects étroitement liés à un odieux secret. De par son climat élégiaque d'une saisissante beauté funèbre, Flesh and Bone laisse une marque indélébile dans l'esprit du spectateur. Car à l'instar du protagoniste refoulé condamné à la solitude, nous nous immergions dans son amère contrariété de renoncer à une romance compromise par le remord, la culpabilité, la vengeance et la rédemption. Du grand cinéma indépendant inexplicablement méprisé par l'infortune d'une faible reconnaissance.
*Bruno
20.06.11. 126 v
Ainsi, à travers une réalisation autonome dénuée de fioriture, Flesh and Bone nous illustre de manière latente la rencontre impromptue entre deux êtres esseulés. Un couple d'amants désabusés d'une quotidienneté éculée. Jusqu'au jour ou le père, responsable du triple homicide revienne remémorer leur obscur passé. Mais c'est avant tout à travers le portrait d'une photo de famille qu'un fantôme reviendra hanter les lieux d'une vétuste demeure pour s'y extraire ensuite dans la réalité de leur terne existence. Car ce huis-clos funeste décharné fut autrefois le théâtre d'homicides perpétrés avec une froideur implacable. Avec une sobriété nuancée, l'excellent et si rare Dennis Quaid diffuse une grave dimension psychologique à travers son personnage ombrageux de cow-boy solitaire, profondément traumatisé par un massacre familial au point de se vouer à la damnation dans sa condition sinistrosée d'y sacrifier l'amour. De par le charisme de son masochisme narquois, l'impressionnant James Caan lui dispute la vedette en tueur sans vergogne affublé d'un rictus particulièrement mesquin. Entre cet affrontement davantage tendu et dramatique, Meg Ryan insuffle un jeu à contre emploi de jeune orpheline lascive et empathique dans sa psyché refoulée faisant écho au malaise cérébral de son amant en perdition. Enfin, la néophyte Gwyneth Paltrow cultive un troublant charisme chafouin mêlé d'ambiguïté en maîtresse placide, taciturne, insidieuse, complaisamment entourée de son meurtrier sournois pour des motifs obscurs.
Soigneusement filmé dans les superbes décors d'une contrée clairsemée, Flesh and Bone demeure un grand film noir à l'ambiance vénéneuse subtilement distillée. Une sombre histoire d'amour torturée par le poids du passé d'une culpabilité meurtrie, un chassé-croisé d'individus suspects étroitement liés à un odieux secret. De par son climat élégiaque d'une saisissante beauté funèbre, Flesh and Bone laisse une marque indélébile dans l'esprit du spectateur. Car à l'instar du protagoniste refoulé condamné à la solitude, nous nous immergions dans son amère contrariété de renoncer à une romance compromise par le remord, la culpabilité, la vengeance et la rédemption. Du grand cinéma indépendant inexplicablement méprisé par l'infortune d'une faible reconnaissance.
*Bruno
20.06.11. 126 v
19.04.23. 3èx
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