Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Wes Ball. 2024. U.S.A/Australie. 2h26. Avec Owen Teague, Freya Allan, Kevin Durand, Peter Macon, William H. Macy, Eka Darville, Travis Jeffery.
Sortie salles France: 8 Mai 2024
FILMOGRAPHIE: Wes Ball est un réalisateur, superviseur des effets spéciaux et producteur américain né le 28 octobre 1980. 2014 : Le Labyrinthe (The Maze Runner). 2015 : Le Labyrinthe : La Terre brûlée (Maze Runner: The Scorch Trials). 2018 : Le Labyrinthe : Le Remède mortel (Maze Runner: The Death Cure). 2024 : La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of the Apes). Prochainement : The Legend of Zelda.
Une formidable réussite que cet excellent divertissement adulte faisant honneur aux personnages anti manichéens (avec, par exemple, une belle audace morale pour le rôle imparti à l'héroïne juvénile), si bien que
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume ne déçoit nullement pour qui reste fan indéfectible des 2 sagas (68 / 2011) de par sa faculté d'y cristalliser une dystopie plus vraie que nature.
Wes Ball (réalisateur de la trilogie du
Labyrinthe que je n'apprécie guère personnellement) soignant au possible son univers post-apo en prenant soin de nous dépeindre avant tout l'évolution de ses personnages avec une attention humaine à la fois fragile, timorée, fureteuse puis rebelle. Le récit aux thématiques toujours aussi passionnantes et capitales (racisme; esclavagisme, dictature, religion rigoriste, intolérance, asservissement, cause animale, péril nucléaire) relançant la franchise avec un réalisme trouble quant à la perfection des effets spéciaux en images de synthèse.
Là encore, et par le truchement de l'élément naturel que symbolise l'eau, les singes terriblement humains, attachants, disparates et expressifs explosent littéralement l'écran de cet opus initiatique faisant la part belle aux valeur de la tolérance, de la compréhension, de la communication entre ethnies en dépit de l'ambiguïté de son final en suspens pour les destins indécis entre Mae et Noa. Mais pas que, si bien que
la Planète des singes le nouveau royaume observe l'interaction de ses personnages (humains, chimpanzés, gorilles, orang outang) en militant pour l'enseignement, la connaissance et la culture afin d'évoluer vers un avenir plus sûr, plus fertile et serein en dépit de la sempiternelle lutte des classes sociales générées par des dictateurs mégalos utilisant la religion (César est devenu un messie) à leur profit afin de la dévoyer. Tout cela étant traité avec une surprenante sobriété, notamment auprès des séquences d'action disséminées en intermittence alors que les personnages d'une belle densité humaine et cérébrale (Mae est plus rusée qu'elle n'y parait alors que Noa a bien du mal à se défendre, physiquement parlant tout en s'enrichissant) émeuvent, surprennent à travers leur volonté commune d'y bâtir un monde meilleur en dépit de leurs dissensions morales imparties à la méfiance, au sens du sacrifice et à la nécessité d'exercer la violence en cas de conflits belliqueux de grande ampleur.
Emaillé d'habile clins d'oeil à son modèle de 68 sans céder à la gratuité puisqu'ils s'incèrent au récit de manière justifiée, La Planète des Singes: le nouveau Royaume suscite donc une belle émotion prude à travers son nouveau récit à la fois aventureux et épique que monopolisent Mae et Noa avec un humanisme aussi noble qu'indécis et torturé. Et c'est ce qui rend si digne et beau à la fois cette nouvelle initiation à la communication que nous transmettent singes et humains avec un réalisme significatif jamais vu au préalable. Quant à la révélation juvénile Freya Allan (Mae), elle illumine avec un naturel diaphane l'écran auprès de sa beauté candide étrangement farouche, fébrile, fragile et réconfortante.
*Bruno
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