mercredi 5 février 2025

Jack l'Eventreur / The Lodger

                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de John Brahm. 1944. U.S.A. 1h24. Avec Merle Oberon, George Sanders, Laird Cregar, Cedric Hardwicke, Sara Allgood, Aubrey Mather, Queenie Leonard, Doris Lloyd.

Sortie salles France: : 22 janvier 1947 ou 26 Septembre 1946. U.S: 19 Janvier 1944

FILMOGRAPHIEJohn Brahm est un réalisateur allemand né le 17 août 1893 à Hambourg (Allemagne) et mort le 12 octobre 1982 à Malibu (États-Unis).1936 : Le Lys brisé. 1937 : L'Avocat du diable. 1938 : Prison centrale. 1938 : Pensionnat de jeunes filles. 1939 : Laissez-nous vivre. 1939 : Rio. 1940 : Escape to Glory. 1941 : L'Appel du Nord. 1942 : Le Monstre insaisissable. 1943 : Nuits de Calais. 1943 : Fleur d'hiver. 1944 : Jack l'Éventreur. 1944 : L'Invitée. 1945 : Hangover Square. 1946 : Le Médaillon. 1947 : La Pièce maudite. 1947 : Singapour. 1949 : L'Atlantide. 1950 : Le Voleur de Venise. 1951 : Family Theatre (série TV). 1952 : Le Miracle de Fatima. 1952 : Face to Face. 1953 : Le Diamant bleu. 1954 : La Peste dorée. 1954 : Le tueur porte un masque. 1955 : The Millionaire (série TV). 1955 : Un envoyé spécial. 1955 : Bengazi . 1959 : Série Bonanza : Or et amour ; saison 1, épisode 3. 1960 : Thriller (série TV). 1961 : Les Accusés (série TV). 1961 : Le Jeune Docteur Kildare (série TV). 1962 : Le Virginien (série TV). 1964 : Gunsmoke. 1967 : Terreur au kilomètre. 

Même si Jack l'Eventreur n'a ici presque rien à voir avec la réalité des faits historiques que l'on connait, ce chef-d'oeuvre oublié réalisé par l'allemand John Brahm est un moment de tension horrifique comme on en voit si peu lors de son époque auquel il fut conçu. 

Il faut dire que l'interprétation sidérante de Laird Cregar décédé prématurément le 9 Décembre 1944 (soit 11 mois après la sortie du film) doit beaucoup au pouvoir de fascination qui y émane à travers son profil meurtrier à la fois introverti, timoré et fragile. Si bien que l'on s'éprend d'une certaine compassion pour lui (notamment au moment d'apprendre quels sont ses mobiles qui l'incitent à occire de jeunes chanteuses de cabaret d'une beauté incandescente) tout en le craignant avec une appréhension à la fois malaisante et  déstabilisante. 

Magnifié de son noir et blanc expressionniste auprès d'un Whitechapel embrumé, Jack L'éventreur mise beaucoup sur la suggestion auprès de ses meurtres hors-champs en priorisant coute que coute le portrait fascinatoire d'un médecin esseulé traumatisé par la perte d'un être aimé tout en vouant un amour immodéré pour la beauté la plus épurée. 

Emaillé de séquences musicales dansées et chantonnées de manière fringante, Jack l'éventreur nous dépayse en diable à travers sa scénographie anglaise entourée de personnages très attachants, classieux et distingués (tout l'entourage amical du meurtrier). Un cast spontané impeccablement dirigé par un John Brahm magnifiant sa réalisation avec brio insoupçonné (notamment auprès d'un jeu de lumières quelque peu baroque de temps à autre). 

Du grand cinéma horrifique donc, peut-être la meilleure version de Jack l'Eventreur (largement romancée pour le rappeler) dans son art consommé du suspense exponentiel culminant vers une confrontation psychologique aussi terrifiante que (tristement) onirique.

Tout mon respect au sacro-saint éditeur, Rimini Editions 🥀, amoureux transi de cinéma d'horreur artisanal.

*Bruno
2èx. Vost


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