Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Scott Derrickson. 2025. U.S.A. 2h07 (1h58). Avec Miles Teller, Anya Taylor-Joy, Sigourney Weaver, William Houston, Sope Dirisu.
Diffusion: 14 février 2025 (sur Apple TV+)
FILMOGRAPHIE: Scott Derrickson est un réalisateur, scénariste et producteur américain
1995: Love in the Ruins. 2000: Hellraiser V: inferno. 2005: l'Exorcisme d'Emilie Rose. 2008: Le Jour où la terre s'arrêta. 2012: Sinister. 2014 : Délivre-nous du mal. 2016 : Doctor Strange. 2021 : Black Phone. 2023 : V/H/S 85 (sketch "Dreamkill"). 2025: The Gorge.
Alors que j'ai hésité à le découvrir je ne regrette nullement de m'y être laissé emporté tant j'étais immergé dans l'aventure 1h58 durant.
Pur divertissement du Samedi soir, The Gorge est une série B luxueuse comme tant de métrages des années 80 eurent l'opportunité de nous offrir avec autant de sincérité que de générosité.
Car si la première heure franchement attachante à dépeindre dans une ambiance feutrée la relation amoureuse de notre duo de géôliers (superbement incarné par Miles Teller - à contre emploi héroïque - et l'hyper envoûtante Anya Taylor-Joy) oscille pudeur, humour léger et accalmie langoureuse, la seconde partie est une succession d'actions en règle dans sa frénésie belliciste remarquablement exécutée par un Scott Derrickson (l'Exorcisme d'Emilie Rose, Sinister, Black Phone !) aussi impliqué et jouasse de nous parfaire une récréation suintant l'amour du travail carré.
Des zombies décharnés tout à fait crédibles dans leur morphologie végétale numérisée que nos héros tentent de déjouer à renfort de mitraillettes, grenades et sulfateuses dégénérées. Et même si parfois l'action horrifique surfe avec la gratuité, l'intensité qui s'y dégage, le montage dynamique et surtout l'implication résignée des comédiens permettent sans complexe de se laisser emporter par ce délire régressif 100 fois plus fun et trippant que n'importe quel opus de Resident Evil.
Tout simplement parce que l'on croit à ce que l'on voit, aussi mineure soit son intrigue simpliste et ses situations éculées qui vont avec que l'on savoure avec regard de gosse retrouvé.
Et puis il ne faut pas non plus omettre que d'un point de vue formel mais aussi musical (ça déménage et nous berce lors d'un slow laconique), The Gorge dépayse, ensorcelle, magnétise les sens au sein de superbes panoramiques montagneux (filmés du point de vue de miradors) renfermant de terrifiants secrets militaires dans les sous-bois étouffés et marécageux..
Alors pour qui raffole de plaisir aussi innocent qu'attendrissant, The Gorge dégage un charme prégnant de A à Z dans son efficace concentré d'horreur écolo sous l'impulsion d'une romance candide sobrement structurée que Miles Teller / Anya Taylor-Joy renforce avec une complémentarité irrésistiblement bonnard.
*Bruno
Vost
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire