vendredi 28 février 2025

Le Redoutable homme des Neiges / The Abominable Snowman

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Val Guest. 1957. Angleterre. 1h25. Avec Forrest Tucker, Peter Cushing, Maureen Connell, Richard Wattis, Robert Brown.

Sortie salles Angleterre: 26 Août 1957.

FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Val Guest de son vrai nom Valmond Guest est un scénariste, réalisateur et producteur britannique né le 11 décembre 1911 à Londres (Royaume-Uni) et décédé le 10 mai 2006 à Palm Springs (Californie). 1954 : La Revanche de Robin des Bois. 1955 : Le Démon de la danse. 1955 : Le Monstre. 1956 : It's A Wonderful World. 1957 : Scotland Yard appelle FBI. 1957 : La Marque. 1957 : Le Redoutable Homme des neiges. 1960 : Expresso Bongo. 1961 : Traitement de choc. 1961 : Le Jour où la Terre prit feu. 1967 : Casino Royale. 1970 : Toomorrow. 1970 : Quand les dinosaures dominaient le monde. 1982 : The Boys in Blue (en). 1984 : Mark of the Devil (en) (TV). 1984 : In Possession (TV). 1985 : Child's Play (TV).


"Qu'est ce qui fait de nous un humain ?"
Encore un bel exemple de ce que la Hammer pouvait nous offrir de plus noble en matière de Fantastique photographié en noir et blanc. Ici la traque d'un yeti en plein coeur de l'Himalaya enneigé superbement filmé en format large à travers ses contrés montagneuses immaculées. Si bien que l'on va suivre 1h25 durant l'expédition ricaine d'une poignée d'aventuriers épaulés d'un botaniste anglais que Peter Cushing endosse avec un bon sens avisé forçant le respect. Tout le contraire de ses camarades avides de gloire et de cupidité à dénicher l'abominable homme des neiges dans un cadre aussi sauvage que feutré eu égard du blizzard et avalanches qui vont empiéter leur périple. Métaphore anti-belliqueuse (tant pour la chasse que pour la guerre), plaidoyer pour le droit à la différence, faute de la peur d'une espèce animale d'origine inconnue, le Redoutable homme des neiges conjugue récit d'aventures, fantastique, suspense, romance et angoisse avec une intelligence somme toute cérébrale. 

                                      

Puisque fustigeant avec un sens habile de la suggestion ces profils rétrogrades de pieds nickelés incapables d'y canaliser leurs affres lorsqu'ils feront face à la menace indicible. Toutes leurs actions irréfléchies émanant de leurs sentiments collapsés qu'ils ne parviennent à éclipser face à un Peter Cushing davantage lucide, démuni d'observer l'arrogance de ses camarades partagés entre la soif de la traque et la peur de l'inconnu au point de perdre pied avec la réalité. Val Guest prenant soin d'ailleurs de retarder au possible l'apparition du Yeti en y dévoilant lors de rares moments un bras velu mobile puis figé, tout en privilégiant le hors-champs sonore aussi inquiétant que déconcertant. Et ce avant l'apparition tant escomptée parachevant ce récit humaniste vers une idéologie tibétaine inscrite dans la sagesse du respect des valeurs humaines dénuées de violence, de haine envers son prochain.  

                                   

Belle oeuvre humaniste au demeurant au dépaysement factuel (les séquences haletantes faisant intervenir le déchainement d'une nature tempétueuse restent impressionnantes de réalisme), le Redoutable homme des neiges est entièrement soumis à la psychologie torturée de ses personnages finalement engagés dans une épreuve de force afin de converger à l'initiation existentielle à la dramaturgie pathétique. 

*Bruno
2èx. Vost

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