Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Justin Kurzel. 2024. U.S.A. 1h57/(1h51 sans générique). Avec Jude Law, Nicholas Hoult, Tye Sheridan, Jurnee Smollett, Alison Oliver, Marc Maron, Odessa Young.
Diffusé en France le 6 février 2025 (sur Prime Video)
FILMOGRAPHIE: Justin Kurzel est un réalisateur australien, né le 3 août 1974 à Gawler (Australie). 2011 : Les Crimes de Snowtown (Snowtown). 2015 : Macbeth. 2016 : Assassin's Creed. 2019 : Le Gang Kelly (True History of the Kelly Gang). 2021 : Nitram. 2024 : The Order.
Basé sur le livre The Silent Brotherhood de Kevin Flynn et Gary Gerhardt, publié en 1989, ce polar impeccablement ficelé relate l'histoire véridique de Robert Jay Mathews, créateur du groupe suprémaciste blanc The Order ayant sévi au cours des années 80.
Leur ambition utopiste fut d'y fonder une patrie auquel les Juifs et les non-blancs y seraient interdits, tout en dressant au préalable une liste noire d'ennemis à éradiquer (à l'instar de l'animateur radio Alan Berg).
Traité à l'ancienne avec une élégance épurée, tout comme l'illustre dans un splendide scope sa magnifique scénographie montagneuse (issue du Canada), The Order prend son temps à nous présenter ses personnages, tant bons que méchants, qu'un cast aux p'tits oignons donne chair avec une sobriété magnétique.
L'intérêt du récit à la fois terriblement violent, latent et inquiétant auprès de ses braquages en règle, défaites policières et exactions expéditives résidant dans l'intensité d'un suspense jamais à court de carburant lorsque des flics sur le qui-vive se résignent à alpaguer l'organisation terroriste avec une foi inébranlable. A l'instar d'un Jude Law à la fois résigné, strié et forcené d'alpaguer le leader Bob Mathews que campe avec une force tranquille et de sureté Nicholas Hoult aussi impactant dans sa requête suprémaciste de grande envergure où seule la violence réac compte.
Souligné d'une musique évanescente aussi discrète qu'envoûtante, The Order est une déclaration d'amour au polar à l'ancienne. Tant pour son contexte historique (ses fameuses années 80) transpirant la simplicité matérielle, tant pour la caractérisation dépouillée de ses flics avisés et de ses activistes racistes faisant écho à notre actualité quotidienne, que de sa mise en image étonnamment stylisée si bien que l'on contemple chaque cadre avec un sentiment de fascination permanent.
Solidement réalisé sans jamais déborder, The Order interpelle et maintient en haleine sans jamais s'embarrasser d'une action hyperbole puisque retraçant avec fidélité les principales actions de l'organisation ayant sévi de 1983 à 1984. Justin Kurzel (Les Crimes de Snowtown) se focalisant à tous prix sur ses protagonistes contrariés s'opposant mutuellement dans une lutte armée avec une endurance intrépide, quitte à en payer le prix fort.
A ne pas rater.
*Bruno
Vost
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